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Objet , Societe De Consommation : Le Pop Art

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Par   •  29 Avril 2015  •  1 669 Mots (7 Pages)  •  1 284 Vues

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« Quand on y songe les grands magasins sont comme des musées. » Andy Warhol

Amorcée dès la fin du XIXe avec la révolution industrielle, la société de consommation émerge au début du XXème siècle. Les objets industrialisés sont produits de plus en plus en série. L'art pose très vite la question de l'objet et de sa place dans nos vies. En 1914 le « porte-bouteilles » (ready-made) de Marcel Duchamp interroge l’art lui même dans la nouvelle société. Depuis Marcel Duchamp, les artistes et le public ne peuvent plus voir l’art de la même manière et cela va ouvrir de nouvelles possibilités aux artistes jusqu’à aujourd’hui.

Les sociétés occidentales, à commencer par la société américaine, sont marquées, après la seconde guerre mondiale, par une croissance économique sans précédent, les « trente glorieuses ». Les états et les citoyens s’enrichissent, le niveau de vie s’améliore, les produits de consommation courante inondent les supermarchés qui naissent aux États-Unis dans les années 50. C’est l’ère de l’abondance et de la publicité qui incite les citoyens à consommer toujours plus. Cette société de l’après-guerre et ses dérives vont inspirer des artistes.

Le POP ART anglais apparait dans les années 1950, constitué d’un cercle d’artistes de l’Independant Group dont l'Anglais Richard Hamilton avec son célèbre collage «Just What Is It that Makes Today's Homes So Different, So Appealing ? » (« Au fait, qu'est-ce qui rend exactement les maisons d'aujourd’hui si différentes, si séduisantes ? »). Dans ce collage d’images extraites de magazines, Hamilton fait une sorte de caricature de la société de l’époque, dénonçant le fait que les gens veulent tout posséder : les objets, les belles maisons, la beauté physique, tous les accessoires inutiles… et ne pensent plus par eux-mêmes parce qu’ils sont influencés par la publicité et les modèles que la société leur impose.

Le pop art va se développer aux Etats-Unis dans les années 60, Il s’intéresse aux objets de consommation courante : lessive, Coca-Cola, aux produits de grandes marques… aux images tirées des médias : images populaires (star de cinéma et de la politique), publicité, BD, affiches… qu’il détourne. Ces objets ou images sont reproduits, agrandis, déformés, décolorés… ce qui en altère le sens.

Parmi les principaux artistes de ce mouvement Roy Lichtenstein s’inspire fortement de la publicité et de l’imagerie populaire de son époque, ainsi que des “comics” (bandes-dessinées). Il se sert des aspects de la culture américaine pour la peinture, qui est son seul intérêt. Pour lui "L'art ne transforme pas. Il formule." 
Tom Wesselman utilise les règles de la publicité et réalise des images de produits de consommation (sandwichs, sodas, cigarettes et bière) qui deviennent des natures mortes aux couleurs criardes et aguichantes. Claes Oldenburg transforme la fonction et la signification des objets du quotidien (glaces, frites ou hamburgers, téléphones, lavabos, toilettes, produits de beauté, etc) en bouleversant leur échelle et leur matière. Il utilise des matériaux provocateurs, lavabo en carton ou en vinyle souple, frites en tissu et les reproduit de façon gigantesque en tant que monuments urbains, à en devenir monstrueux. De nombreux artistes du Pop Art viennent de l’univers de la publicité tel James Rosenquist et Andy Warhol qui emprunte à celle-ci son mode de reproduction : la sérigraphie.

Andy Warhol utilisait des photographies en noir et blanc, les recadrait, et les imprimait ensuite par sérigraphie (variant ou non les couleurs). Il reproduisait ses oeuvres par centaines, parfois même par milliers d’exemplaires, ce qui heurtait les idées classiques attribuant à une oeuvre sa valeur car elle est unique. Chef de file du Pop Art, Andy Warhol utilise les mêmes rouages que la société de consommation dans son travail artistique : il multiplie et assomme le regardeur. La « Campbell’s Soup Cans » est hissée au rang d’une icône artistique symbolisant la consommation. A l’inverse, les stars sont profanées car traitées comme n’importe quelle autre image (Marylin Monroe, Liz Taylor…). Il met ainsi en avant le fait que la répétition d’une même image, lui fait perdre une partie de son impact émotionnel.

Avec les artistes du pop Art, l’art devient un produit de consommation comme le sont les images de Marilyn Monroe ou de la bouteille de Coca Cola, un produit médiatique et industriel à l’image de la société américaine des années 1960.

Les artistes du pop art représentent des objets de consommation. Les artistes du NOUVEAU REALISME, eux, présentent les objets de la société de consommation. En France, ce groupe d’artistes regroupé autour de Pierre Restany décide en 1960 de produire un art proche de la réalité et propose d’utiliser les objets prélevés dans la réalité de leur temps empruntés au quotidien. Affiches lacérées pour Villéglé, accumulation d’objets usagés ou neufs pour Arman qui se moque du gaspillage de la société de consommation, mais les objets racontent aussi l’histoire de leur propriétaire notamment avec la série des « poubelles ». Ces amas de détritus enfermés dans une boîte reflètent une atmosphère pesante et dénoncent une époque de consommation où tout est consommé en quantité abusive, puis jeté. César qui fait des tôles de voiture son objet fétiche, les « compresse », pour aboutir à d'immenses parallélépipèdes qui tiennent au sol comme des sculptures

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