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L'art Pour L'art

Note de Recherches : L'art Pour L'art. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Avril 2013  •  1 003 Mots (5 Pages)  •  752 Vues

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Le Parnasse, parfois appelé mouvement parnassien, est un mouvement poétique apparu en France dans la seconde moitié du XIXe siècle qui avait pour but de valoriser l’art poétique par la retenue, l'impersonnalité et le rejet de l'engagement social et politique de l'artiste. Le Parnasse apparaît en réaction aux excès lyriques et sentimentaux du romantisme imités de la poésie de Lamartine et d'Alfred de Musset (voire aussi les romanciers et dramaturges tels que Gérard de Nerval et Victor Hugo), qui mettent en avant les épanchements sentimentaux aux dépens de la perfection formelle du poème1.

Pour les Parnassiens, l'art n'a pas à être utile ou vertueux et son seul but est la beauté. C'est la théorie de « l'art pour l'art » de Théophile Gautier. Ce mouvement réhabilite aussi le travail acharné et minutieux de l'artiste et il utilise souvent la métaphore de la sculpture pour indiquer la résistance de la « matière poétique ».

Le nom apparaît en 1866 quand l'éditeur Alphonse Lemerre publie le recueil poétique le Parnasse contemporain.

Origine du nom[modifier]

Le nom Parnasse est, à l'origine, celui d'une montagne de Grèce. Dans la mythologie grecque, ce Mont Parnasse était, comme Delphes, consacré à Apollon et aux neuf Muses, le lieu sacré des poètes. Le Parnasse devenu le séjour symbolique des poètes, fut finalement assimilé à l'ensemble des poètes, puis à la poésie elle-même. Lorsqu’après 1863, il fut question de donner un titre au premier recueil de poésie qui devait faire suite à la revue L'Art de Louis-Xavier de Ricard, plusieurs solutions furent envisagées : Les Impassibles, reprenant un nom utilisé par des adversaires, fut jugé peu pratique ; dans les recueils analogues publiés depuis le XVIe siècle, on pouvait penser aux Parnasses, aux Cabinets de muses, aux Étrennes de l'Hélicon ; Les Poètes français auraient pu convenir, mais une anthologie récente portait déjà ce nom ; quelqu'un, peut-être Leconte de Lisle, aurait proposé La Double cime. On pensa également aux Formistes, aux Fantaisistes et aux Stylistes. Selon Lepelletier, il est probable que l'honneur de l'invention du titre revienne à Marty-Laveaux. Catulle Mendès a aussi revendiqué être l'inventeur du titre, ne l'ayant imaginé qu'en souvenir du Parnasse satirique de Théophile de Viau et d'autres parnasses autrefois publiés.

Histoire du mouvement[modifier]

Plusieurs revues de poésie existaient depuis quelque temps : la « Revue Fantaisiste », de Catulle Mendès, et, en 1863, la « Revue du Progrès » et « L’Art » de Louis-Xavier de Ricard. Le mouvement parnassien naît en 1866. Cette année-là, l’éditeur Alphonse Lemerre publie 18 brochures, le Parnasse contemporain, réunissant des poèmes d’une quarantaine de poètes. La réunion des brochures, également publiée, forma une anthologie poétique du même nom, qui, au cours de la décennie qui suivit, fut suivie par deux autres recueils, du même nom, en 1871 et en 1876. Beaucoup de poètes de l'époque ont été publiés dans les trois recueils ; d’autres ont accompagné le mouvement durant un certain temps, avant de s’en détacher, parmi lesquels on peut noter Rimbaud, Verlaine, Mallarmé ou encore Baudelaire.

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