L'art Doit-il Produire Du Beau ?

“Le beau est ce qui plaît universellement sans concept“, Kant. Dans les années 1910, les œuvres d’art devaient être une pure imitation reproductive de la nature, y compris dans ses dimensions. Cependant dans les années vingt, sa définition se développa, c'est-à-dire, que toute production devait être “originale“, être créée en maximum deux exemplaires, être façonnée par un artiste professionnel. Par définition, l’œuvre d’art a toujours été considérée comme contingente, en outre, elle ne doit pas être considérée comme une chose nécessaire, -définition que les artistes contemporains contestent- . Mais l’œuvre d’art doit-elle être belle ? Est-ce une obligation de représenter la beauté ? Existe-t-il une échappatoire à la beauté pour l’œuvre d’art ? Belle vient du latin « aesthesis » qui symbolise une harmonie dans nos perceptions, une notion qui stimule nos sens. La beauté peut être soumise à deux problèmes, tout d’abord, est-ce une propriété naturelle de l’objet ou bien alors un jugement de valeur que l’on porte à l’universalisme (théorie de Kant) ?

L’œuvre d’art doit être considérée comme quelque chose de contingent, de nouveau, lié à l’imagination, ou à une idée d’éternité, en ayant une valeur inestimable, contrairement à l’objet technique. Ce dernier, a un but bien définit, il est de l’ordre de l’utile, il a un coût, l’artisan peut le reproduire à l’infini, cependant il est éphémère dans le temps. Une autre différence entre ces deux notions, est que l’objet technique est le résultat d’un savoir-faire lié à un apprentissage, alors que l’œuvre d’art, est l’aboutissement d’un savoir-faire lié au génie. Cependant, le génie doit être entretenu par un certain travail de l’artiste, mais selon Kant, le génie ne s’apprend pas, c’est un don de la nature.

Mais y a-t-il un besoin de l’artiste de représenter la beauté à travers l’œuvre d’art ? La beauté est-elle la seule fonction attribuée à l’œuvre d’art ? Quelle est la valeur du Beau dans l’art ?

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