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Empreinte dans l'art

Dissertation : Empreinte dans l'art. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  20 Mars 2013  •  Dissertation  •  409 Mots (2 Pages)  •  1 491 Vues

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Dans ses sculptures, BENJAMIN GUERIN utilise l’empreinte comme un exercice spirituel. Son procédé consiste à graver de manière répétitive des lignes sur des planches. Prise dans son principe, il s’agit de la ligne première, d'avant l'écriture c'est-à-dire d'avant la faute –d'orthographe. C'est un sillon ; elle ne s'écrit pas mais s'inscrit, à la fois Art et Littérature. Mais littérature divine : la seule écriture qu’ait laissée le Christ et Ses lignes tracées sur le sol.

La peinture de PIERRE-LUC POUJOL est faite de projections et de dripping. Ses superpositions de couleurs, de directions, sont autant d’apprivoisement du geste et des formes pour en faire ressortir l’ordre. Les empreintes s’accumulent et se répondent, dans leur succession, leur dialogue rejoue à chaque fois la dynamique de la toile pour finalement atteindre une harmonie parfaite –parfaite au sens où, telle l’empreinte d’une puce électronique, l’énergie y circule avec une aisance libératrice.

JEAN-CLAUDE NOUARD utilise aussi le thème du végétal, avec de véritables empreintes d’écorces.

Issu de l’Arte Povera, JEAN-CLAUDE NOUARD scrute la nature comme d’autres le font avec l’humain. En prenant des empreintes d’écorces comme s’il s’agissait d’empreintes digitales, il interroge dans quelle mesure l’humain se positionne par rapport à la nature et le renvoie à ses origines, donc à sa mort. L’aspect organique de ses toiles peut faire penser à des corps en décomposition, fusionnés avec la terre, mais elles ont une sérénité qui découle plutôt de l’hommage, d’une ode à l’harmonie qu’exprime avec délicatesse la gamme automnale des couleurs.

Son travail sur la matière, d’effritement, d’effacement, et la disposition de ses traces sur la toile (centrées, cérémonielles comme des Saint-Suaire), engagent à une prise de distance pour nous faire méditer sur l’empreinte comme objet du même et du différent, en la plaçant sous l’emprise du temps.

Le rapport au temps est au cœur de la peinture de LAURENT MARRE. Depuis le début de sa démarche artistique se note une attention particulière pour les détails de toutes choses, pour la vie qui s’immisce, transforme et détruit. Ce sont les fragilités qui intéressent LAURENT MARRE, et il en fait du temps le révélateur.

Les empreintes qu’il peint sont des représentations d’empreintes déjà existantes, des empreintes empruntées peut-on dire : leur origine n’a plus d’importance quand tout n’est qu’éphémère, seule leur existence dans un processus compte. Et la beauté de la forme, issue du hasard que la vie forge comme si elle avait un message à adresser et dont LAURENT MARRE rend compte en témoin éclairé.

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