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Étude de l'autoportrait Au Flashes De Willy Ronis

Mémoires Gratuits : Étude de l'autoportrait Au Flashes De Willy Ronis. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Avril 2015  •  417 Mots (2 Pages)  •  2 890 Vues

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Le photographe, habillé de manière simple, pose devant un miroir (les bords de celui-ci sont en bambou) encadré par un tissu. Il est assis sur un meuble, surmonté d’un second qui porte une potiche. Sur la gauche du meuble bas, on voit sa pipe. A sa droite, une porte ouverte nous laisse deviner une autre pièce. Il tient un flash dans chaque main, l’un tourné vers le plafond, l’autre tourné vers son visage. Sur sa poitrine, on remarque son appareil photo Rolleiflex.

Le sujet est inscrit dans un gros tiers central de l’image, composée de cadres inscrits les uns dans les autres (celui du miroir, du meuble et de la porte-fenêtre). L’image est divisée par le sujet, qui se trouve lui-même à la limite entre le mur blanc et la porte sombre. Aux lignes horizontales du mur qui écrasent un peu l’image tout en orientant le regard vers le buste de Ronis répondent les lignes verticales du tapis qui créent un effet de profondeur, ainsi que les lignes obliques des bras et de la jambe qui dynamisent l’ensemble.

La lumière a une double source : l’une, puissante et diffuse, est dirigée vers le plafond, l’autre, plus douce, est tournée vers le coté gauche du visage.

Cet autoportrait est avant tout celui d’un homme comme les autres : ses habits quotidiens, sa chemise déboutonnée, la présence de la pipe, le léger désordre de l’intérieur domestique, tous ces éléments inscrivent Ronis dans sa vie de tous les jours.

Ce cliché représente aussi un homme de travail s’essayant à une technique peu familière qu’il essaie de maîtriser. L’artiste nous invite à entrer dans son atelier improvisé.

Mais cette photo est avant tout une mise en scène de soi, non dénuée d’un certain humour : la mise en abyme créée par le miroir – encadré par des tentures qui donnent un aspect théatral à la composition – et redoublé par les nombreux cadres de la composition, vient troubler la lecture réaliste du prime abord. La posture figée qui fait pensée à celle de la statue de la liberté est parodique : au delà de l’autodérision qui nait du fort contraste entre l’intérieur intime et modeste du sujet et le célèbre colosse New-Yorkais, Ronis se présente comme prisonnier de ses fils et de son lourd appareillage ; on peut penser qu’il regrette déjà la liberté qui est la sienne quand il court les rues de Paris, avec son appareil seul. S’opposent alors une pratique captive de la photo à une autre plus vivante.

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