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Le Cri

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Par   •  24 Février 2014  •  Analyse sectorielle  •  875 Mots (4 Pages)  •  1 606 Vues

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Titre de l’œuvre : Le cri

Nom de l’artiste : Edvard Munch

Date de réalisation : 1893

Huile, tempera et pastel sur carton

91 x 73 cm

Lieu de conservation : National Gallery, Oslo

DESCRIPTION :

Le cri de Edvard Munch est une oeuvre figurative représentant un être troublé serrant ses tempes à deux mains tout en criant sous un paysage aux couleurs apocalyptiques. Au premier plan, on aperçoit ce personnage dépourvu de cheveux et au teint cadavérique vêtu de noir qui semble ondulé dans les airs tel un fantôme. À droite du tableau, on peut distingué une bande verticale tandis que le point de fuite se situe à gauche. On peut donc en déduire que le tableau se lit de droite vers la gauche. Au deuxième plan est représenté le pont sur lequel se trouvent les personnages ainsi qu’une barrière qui donne le point de fuite. On peut également distingué deux silhouettes qui semble s’éloigner du personnage principal. Finalement, au troisième plan on distingue un ciel sinueux et le fjord d’Oslo.

ANALYSE :

Cette œuvre est composé de trois plans : le personnage principal au premier, le pont et les deux silhouettes qui s’éloignent au deuxième et le paysage au troisième. Le personnage central est l’élément principal du tableau. Le spectateur se retrouve inclus dans la scène grâce à celui-ci. Le seul endroit où l’on distingue des lignes rectilignes est au niveau du pont et de la barrière. Autrement, le tableau est plutôt composé de courbes, autant au niveau du personnage que du paysage. Ils semblent tous les deux un peu déformés. Contrairement au ciel où les courbes sont horizontales, au niveau des montagnes les courbes sont plutôt verticales ce qui crée un effet de vertige. Cette zone contraste avec le ciel par les couleurs et l’alternance des courbes. Aucune partie du tableau n’est complètement nette comme une impression de flou qui recouvre toute l’image. Les couleurs chaudes et froides sont mises en opposition par Munch. Le rouge-orangé et le bleu presque noir sont des couleurs opposés, mais aussi complémentaires ce qui amplifie la symbolique derrière ce tableau.

INTERPRÉTATION :

« Je me promenais sur un sentier avec deux amis — le soleil se couchait. Tout d'un coup le ciel devint rouge sang. Je m'arrêtais, fatigué, et m'appuyais sur une clôture. Il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu-noir et de la ville. Mes amis continuèrent, et j'y restais, tremblant d'anxiété. Je sentais un cri infini qui se passait à travers l'univers et déchirait la Nature. » Voici une courte note que l’artiste a laissé à propos de son œuvre. On comprend donc que l’être hagard représente Munch lui-même à ce moment précis. Munch est confronté à la mort tout au long de sa vie par le décès de plusieurs membres de sa famille. Il essaye donc de transmettre ses angoisses face à la mort à travers ses œuvres. Dans «le cri», l’artiste représente un cri intérieur provoqué par la montée de son angoisse existentielle face à la maladie

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