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Analyse de la place de Verdun

Dissertation : Analyse de la place de Verdun. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  28 Mars 2015  •  580 Mots (3 Pages)  •  1 455 Vues

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Contexte historique

Alors que la situation militaire de l’Allemagne s’est beaucoup améliorée à la fin de l’année 1915, le général von Falkenhayn décide de « saigner à blanc » l’infanterie française grâce à la supériorité de son artillerie. La place de Verdun constitue un symbole pour les Français, qui s’épuiseront selon lui à la défendre et dégarniront d’autres secteurs du front. Mais les événements ne prennent pas la tournure escomptée. Les pertes allemandes sont bientôt aussi lourdes que celles de leur adversaire. Les moyens mis en œuvre sont pourtant considérables : 1 500 pièces lourdes à tir rapide ont été concentrées sur Verdun. L’offensive débute le 21 février, mais après quelques jours, l’avancée de l’infanterie allemande est stoppée. La résistance française s’organise sous les ordres du général Pétain. L’aménagement de la route qui relie Verdun à Bar-le-Duc, bientôt immortalisée sous le nom de « Voie sacrée », permet d’alimenter la place en hommes et en munitions. De février à septembre, date à laquelle les Allemands abandonnent cette guerre d’usure, Verdun leur coûte 280 000 hommes, tués, blessés, disparus ou prisonniers, tandis que l’armée française y perdra 315 000 hommes. Ce fut la bataille la plus meurtrière de toute la guerre.

Analyse de l'image

Dans le cadre des missions d’artistes aux armées, instituées à l’automne 1916 sous la direction de l’administration des Beaux-Arts, Félix Vallotton (1865-1925) est envoyé en juin 1917 sur le front de l’Est. À la fin de l’année 1917, il entreprend une toile d’assez grand format (115 x 146 cm) intitulée Verdun. Tout en restant figuratif dans son principe, son tableau s’organise autour de faisceaux colorés qui s’entrecroisent au-dessus d’une terre en feu envahie par la fumée des incendies et les nuages de gaz. Par-delà le témoignage visuel, Vallotton a cherché à donner une image synthétique de la guerre, d’où, c’est remarquable, toute présence humaine a disparu. Dès l’année 1916, Vallotton avait publié un album de gravures sur bois, C’est la guerre !, où il donnait ses impressions sur la guerre vécue de l’arrière. Après sa mission dans l’Est, il publie en décembre 1917 un article où il livre son "analyse" sur la représentation de la guerre et donne les clés de son Verdun : « Dessiner ou peindre des forces serait bien plus profondément vrai qu’en reproduire les effets matériels, mais ces forces n’ont pas de forme, et de couleur encore moins. »

Interprétation

Vallotton a relaté son voyage dans son journal. Parti le 7 juin, il passe par Suippes, Hurlus, Perthes où il approche des premières lignes et visite même des tranchées. Rentré à Paris le 23 juin et très impressionné par ce qu’il a vu, Vallotton « tente de donner forme à ses souvenirs » et exécute rapidement quatorze toiles pour une exposition dite des « peintres aux armées » qui se tiendra en octobre suivant et où l’État lui achètera un Paysage de guerre. Au sujet de Verdun, il écrit sur son « livre de raison », répertoire de ses œuvres qu’il tiendra jusqu’à sa mort : « Verdun. Tableau de guerre interprété, projections colorées, noires, bleues et rouges, terrains

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