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Roger Chartier, L’écrit sur l’écran

Commentaire de texte : Roger Chartier, L’écrit sur l’écran. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Novembre 2021  •  Commentaire de texte  •  907 Mots (4 Pages)  •  381 Vues

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Nous allons donc étudier le texte de Roger Chartier, L’écrit sur l’écran. Ordre du discours, ordre des livres et manières de lire ; extrait de la revue Entreprises et Histoire, le numéro 43 du mois de juin 2006.

Tout d’abord, Roger Chartier, l’auteur de ce texte ; est un historien et épistémologue français né en 1945. Agrégé d’histoire, il va devenir directeur du Centre de Recherches Historiques de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) en 1982 et le restera jusqu’en 1986. Il continuera par la suite son rôle de directeur d’études à l’EHESS jusqu’en 2006, y compris donc l’année de la publication de son article. Cette même année, il devient professeur au Collège de France, l’une des plus hautes distinctions de l’enseignement supérieur français. De plus, il a aussi été président du conseil scientifique de la Bibliothèque de France de 1990 à 1994 ainsi que président du conseil scientifique de l'École nationale supérieure des sciences de l'information et des bibliothèques de 1995 à 1998. Ces nombreuses qualifications ainsi que ses différentes responsabilités l’ont mené à publier de nombreux textes sur l’histoire du livre et de la lecture, principalement.

Dans ce texte en particulier, paru en 2006 dans la revue Entreprises et Histoire, il aborde la notion de l’écrit sur l’écran et ses principales conséquences. En d’autres termes, il développe le propos de l’impact de la révolution du texte numérique sur la lecture, et donc la nouvelle manière de lire que celle-ci impose. Selon Roger Chartier, cette révolution numérique est caractérisée par trois principaux registres de mutations : l’ordre des discours, l’ordre des raisons ainsi que l’ordre des propriétés. Il a donc pour principal objectif de montrer, à travers ce texte, les effets de cette nouvelle manière de lire, qu’ils soient positifs ou négatifs ; avec la crainte de perdre le livre en tant qu’objet, remplacé par le livre numérique. Est-ce que les nouveaux moyens de communication du son et de l’image, le cinéma, la télévision, le disque peuvent faire disparaître le texte imprimé de Gutenberg ?

En premier lieu, on trouve le premier registre de mutation de la révolution numérique : l’ordre des discours. Il est caractérisé par une révolution du support de l’écrit qui est le passage à l’écran, qu’il soit de téléphone portable ou d’ordinateur. Si auparavant, on avait déjà subi quelques révolutions du support de l’écrit avec l’invention du codex ainsi que celle de l’imprimerie ; on ne pouvait prédire la révolution du numérique. C’est une rupture dans la culture écrite. De plus, ce passage de l’écrit sur l’écran empêche le lecteur de distinguer les genres à partir de leur inscription matérielle, de les classer ou de les hiérarchiser.

Le lecteur se retrouve face à une lecture fragmentée, des bribes de texte, une lecture discontinue et immatérielle : on peut, avec le numérique, ne rechercher qu’une information par mots-clés par exemple. C’est donc une nouvelle forme d’organisation du discours ainsi qu’une forme différente d’inscription que le numérique nous impose. Il y a donc un réel impact de celui-ci sur l’écrit.

Ensuite, vient le second registre de mutation qui est celui de l’ordre des raisons. Lorsqu’on lit un livre imprimé, on se trouve

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