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Regard critique sur la régulation des médias au Burkina Faso

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Par   •  18 Mars 2015  •  Analyse sectorielle  •  925 Mots (4 Pages)  •  808 Vues

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Regard critique sur la régulation des médias au Burkina Faso

Les limites de la profession de journaliste au Burkina Faso

Il se pose un problème de professionnalisme, lié à la fonction et aux conditions d’accès à la profession de journaliste. En effet, en tant qu’activité libérale, beaucoup de patrons et d’animateurs de presse s’y sont engagés sans un minimum de pré-requis. Cela a été facilité au Burkina par le code de l’information vieux d’une vingtaine d’années (1993 en relecture). Une porosité dans l’accès à la profession est à l’origine de bon nombre de manquements dans la presse écrite. Ces manquements pour l’essentiel, portent sur les atteintes à la vie privée des citoyens, la violation de la présomption d’innocence, la publication d’images violentes, indécentes ou choquantes.

Des limites du CSC dans la régulation des médias

Il y a une opinion qui soutient que la régulation ne devrait se porter que sur les "médias chauds", c’est-à-dire la radio et la télévision. L’on avance à cet égard et comme argument que l’acte de lecture d’un journal est un acte individuel et qu’il ne peut pas avoir le même effet ou de foule collectif que la radio et la télévision. L’on estime en effet qu’en presse écrite, le journaliste a suffisamment de recul pour éviter les monstrueux dérapages en s’imposant, en toute responsabilité, l’autorégulation ou la nécessaire autocensure apprise dans les écoles de formation. Ce qui ne serait pas le cas dans l’audiovisuel où, au détour d’un commentaire mal placé, on peut allumer un brasier.

Du point de vue des textes en vigueur, il n’existe pas de limites dans la régulation des médias. La loi n’énonce aucune restriction dans les prérogatives de l’instance de régulation en matière de régulation des médias. Les limites doivent être appréhendées sous l’angle des difficultés :

Ces difficultés résultent, entre autres :

Des lacunes contenues dans les textes en vigueur : en effet, le cadre législatif des médias au Burkina Faso est constitué d’un seul texte à savoir la loi n°056-93 :ADP du 30 décembre 1993 portant code de l’information. Cette loi du fait de son antériorité ne prend pas en compte certaines spécificités de la presse écrite. Il s’agit par exemple de journaux en ligne, des journaux spécialisés ou institutionnels, des journaux d’évasion, de caricatures ou d’humour. L’autre difficulté qui résulte des lacunes du texte réside dans le fait que l’instance de régulation n’intervient pas dans le processus de création des journaux. En matière audiovisuelle, le schéma est différent. L’instance de régulation attribue la fréquence, soumet la radio ou la télévision à une convention et à un cahier de charges.

Une autre limite de la régulation de la presse écrite réside dans le régime des sanctions (art. 34 loi 028). En effet, alors qu’au niveau de l’audiovisuel, la sanction peut concerner uniquement une partie du programme, au niveau de la presse écrite, c’est la suspension de toute la publication qui est préconisée. Cette suspension qui peut être d’un mois ne tient pas compte des différences de périodicités des titres. Pourtant, la suspension

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