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Fiche de lecture - Edwin Hutchins: Comment le « cockpit se souvient de ses vitesses

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Par   •  30 Avril 2018  •  Fiche de lecture  •  1 264 Mots (6 Pages)  •  1 099 Vues

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Edwin Hutchins: Comment le « cockpit se souvient de ses vitesses

Edwin Hutchins, est professeur et chercheur à l’université de San Diego en Californie dans le département des sciences cognitives. Il est l’un des précurseurs des sciences cognitives distribuées, apparues dans le milieu des années 80 aux Etats-Unis.

La cognition distribuée, suppose que pour comprendre la cognition humaine, il est nécessaire de la traiter en tant que phénomène socio-techno-culture. L’activité humaine ne se réduit pas seulement à l’activité du cerveau, mais elle est conçue à travers les individus et les structures matérielles et environnementales. Les objets matériels vont donc avoir une importance considérable dans les activités humaines.

En 1994, dans l’article « Comment le « cockpit se souvient de ses vitesses», E.Hutchins va s’intéresser à la cognition sur le lieu de travail notamment à la relation que celle-ci entretient avec les technologies, en s’appuyant sur l’exemple des différentes activités entre les acteurs au sein du cockpit.

Les derniers avions apparus depuis ces dernières années possèdent des dispositifs de plus en plus automatisés, avec une haute technicité, cela permet une diminution des risques d’accident lors des vols. Cependant au moment où Hutchins étudie les activités au sein des cockpits et encore aujourd’hui nous ne connaissons pas toutes les conséquences de cette automation, il est donc difficile d’évaluer ces différents changements. À l’époque, nombreuses sont les recherches en psychologie et en sciences cognitives sur le traitement de l’information chez les Hommes, cependant ces recherches vont se baser sur la place du pilote en tant que système cognitif, Hutchins souhaite lui inscrire le modèle cognitif de l’individu dans le cadre des tâches de pilotage.

Ici pour étudier les tâches de pilotage, le chercheur ne va pas se baser les sur les tâches expérimentées en laboratoires, car il juge celles-ci pas assez représentatives de celles qui sont effectuées sur le terrain. Il va donc étudier les tâches réalisées dans un véritable cockpit au sein de son laboratoire, afin de comprendre ce qu’il se passe dans la tête de l’individu et donc de comprendre le traitement de l’information.

Pour étudier cela, Hutchins va se baser sur un modèle d’avion civil à réaction de taille moyenne : le McDonnell Douglas MD 80. Cet avion a la particularité du fait de son ergonomie (ailes) de pouvoir voler très rapidement, cependant pour des raisons de sécurité l’avion doit conserver une vitesse relativement lente après le décollage et avant l’atterrissage. Mais les ailes connues pour avoir une vitesse relativement élevée, ne peuvent générer suffisamment de portance pour maintenir l’appareil à vitesse réduite, les ailes possèdent donc un dispositif de bec et volet qui va modifier leur surface en rentrant ou en sortant, cela permet de garder un juste milieu. Le problème pour cet avion, est : Quelle est la vitesse idéale pour l’atterrissage ? L’avion doit atterrir doucement afin de cesser de voler au moment où les roues touchent le sol, tout en étant assez rapide afin de maintenir le contrôle, cette vitesse est appelée « la vitesse de référence en approche », elle doit prendre en compte différents facteurs comme l’altitude, la masse de l’appareil ainsi que la vitesse.

L’avion est constitué de deux postes de pilotage, le poste de pilote qui est responsable du contrôle l’appareil et le poste de copilote qui lui va communiquer avec le centre de contrôle du trafic aérien (ATC), qui manipule le système et qui effectue une check-list à chaque phases du vol. Son rôle va élégamment être de préparer les données d’atterrissage, en évaluant les repères de vitesse avec la masse de l’appareil à l’atterrissage.

Le cockpit est donc ici interprété comme un système cognitif, la représentation des vitesses va se dégager à partir de deux supports non-observables: la mémoire du pilote et celle du co-pilote. Il faut néanmoins savoir déterminer dans quel contexte la tâche dans laquelle la mémoire se forme. Les mémoires sont des médias additionnels.

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