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Culture au-dessus de la discipline

Fiche : Culture au-dessus de la discipline. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Décembre 2015  •  Fiche  •  818 Mots (4 Pages)  •  631 Vues

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Culture au-dessus de la discipline
Pour Durkheim, l’être humain est poussé vers des activités élevées (art, religion, science).
De manière générale c’est un processus d’élaboration morale, intellectuel ou esthétique.
La culture générale s’associe à une visée générale et universelle. L’enjeu de la culture est d’acquérir un savoir, elle est inégalement répartie et les pouvoirs publics doivent donner les mêmes chances à tout le monde d’acquérir ce savoir.
elle permet de penser par soi-même.
Cultura en latin. Dès l’Antiquité, c’est l’idée de performance intellectuelle et morale : se cultiver
de l’humanisme à la renaissance, on retrouve l’idée de culture de l’esprit.
Dans la période moderne (16è s) : Montaigne, on retrouve l’idée de culture de l’esprit. On passe surtout d’un travail personnel sur l’esprit humain à un travail collectif et le résultat au travail. Ce qui soulève la question de l’efficacité du travail ou du moins les conséquences concrètes, pragmatiques.
La notion de civilisation qui est la vertu de devenir civil par des valeurs universalisables.
La culture est au dessus et au delà de la discipline.
Hegel va faire de la culture un aspect du processus qui va rendre l’esprit étranger à lui-même. Grand critique de la modernité. Passage de L’esprit subjectif (travail de la raison) à l’esprit objectif (droit, moralité) et in fine, à l’esprit absolu, qui lui ressort de la philosophie, de l’art.
Par ailleurs, Herder, Schlegel rendent compte du passage des habitudes collectives de la pensée à l’universalité humaniste.
La culture serait alors la quête existentielle : ce qu’on est (déterminants socio culturels) et les moyens par lesquels on va donner une justification transcendantale à notre existence.
Les excès de cet idéalisme : le nationalisme qui s’oppose à l’universalisme, puisqu’il incombe un repli sur une culture spécifique. (tension entre particulier et universel)
Par ailleurs, il y a trois stades de la culture qu’on peut distinguer : un sens ontologique (essence des choses qui renvoie au débat métaphysique chez Platon) qui s’élève au dessus de la naturalité, de la nature (devenir comme maitre et possesseur de la nature), un sens plus anthropologique qui désigne les habitudes et les représentations mentales, et enfin un sens classique qui désigne l’idéal propre à la période de l’humanisme et qui désigne la représentation intellectuelle, l’usage optimale des facultés de l’esprit.
L’un des bits de l’existence est d’user de nos facultés intellectuelles. Plus on tend vers cet idéal plus on se détache de notre naturalité.

Questions contemporaines : la haute culture
L’idée de la haute culture est l’enjeu de son accès. Elle renvoie aux discriminations et aux entraves concrètes, matérielles, directes, mais aussi de l’auto censure.
Ce débat renvoie à Alain Finkielkraut,
« défaite de la pensée » qui est un ouvrage important. Va critiquer la modernité, il va mettre en avant la critique de la modernité à travers la critique de la démocratie, car celle-ci aboutit à la tyrannie de la majorité et à une passion égalitaire. Le processus démocratique va conduire à une suppression de toutes les formes d’autorité (égalitarisme), une dissolution des rapports d’autorité, à mesure que la démocratie étend son influence. On peut donc considérer que la modernité doit se penser par rapport à la question démocratique qui peut amener à une critique de la modernité.
En faisant cette critique-là, il n’est pas un anti-moderne, il veut réaffirmer un idéal moderne parce que précisément le monde contemporain aurait basculé dans le monde égalitaire.
Comment envisager cette question ? Par une réappropriation des idéaux des Lumières, qui sont précisément la promotion d’une Haute culture. Cette réaffirmation est une manière en réalité de défendre l’idéal d’égalité. La culture ou l’élitisme de la haute culture est censée résoudre la question égalitaire : en tirant vers le haut les citoyens. C’est la meilleure manière pour que chacun devienne le maitre de lui-même. Avoir une vision de l’égalité ancrée dans l’atmosphère contemporaine (social) mais insister aussi sur la détention d’un savoir pour penser par soi même, se forger une opinion, devenir maitre de son destin d’une certaine manière.

Alain Badiou, philosophe parle de l’immanence (ce qui est dans ce monde) des vérités s’oppose à la transcendance qui est une explication du monde, qui repose sur des éléments qui ne sont pas dans ce monde. Une explication purement transcendantale serait pour l’humain d’avoir une âme, une essence, savoir ce qu’est l’absolu. Une vision immanente de l’humain est son existence physique, composée d’atomes etc. une vision immanente se contente du monde tel qu’on l’observe, empiriquement. L’immanence des vérités, alors un idéal transcendantale pour les Classiques, pour Badiou, le propre de la vérité est toujours d’être universelle (transcendantale et infini), mais elle est immanente. L’art, la science, la politique et l’amour sont les quatre vérités immanentes, domaines exclusifs dans lesquels on peut expérimenter des domaines infinis, mais dans la pure immanence. L’idéal existentielle (la vraie vie) est celle qui se consacre à ces vérités immanentes : l’activité artistique, politique, amoureuse, scientifique, non transcendantes donc qui ne requièrent pas l’existence de Dieu par exemple.

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