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Otto Dix

Commentaire d'oeuvre : Otto Dix. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Avril 2013  •  Commentaire d'oeuvre  •  705 Mots (3 Pages)  •  1 099 Vues

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« Portrait de la journaliste Sylvia Von Harden », 1926

Otto Dix

Première partie: présentation de l’œuvre

L’artiste Otto Dix (1891-1969) est un peintre allemand expressionniste, antimilitariste profondément marqué par les deux guerres mondiales auxquelles il a participé.

Otto Dix fut une figure centrale du courant artistique de la Nouvelle Objectivité qui s’attacha à porter un regard réaliste, souvent acerbe, sur la société de l’entre-deux-guerres en proie à un profond malaise et pessimisme : les aspects les plus banals mais aussi les plus crus de la vie urbaine sont traités dans une tradition picturale classique incorporant les innovations formelles des avant-gardes.

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, l'Allemagne connut une ère de créativité artistique inégalée en Europe. Cette période de festivités joyeuses et débridées, celle des Années folles, fut aussi marquée par la violence, la pauvreté et la décadence générées par une situation politique et économique désastreuse dont Otto Dix fut témoin. Les œuvres de l'artiste illustrent l'horreur des combats, les gueules cassées d'anciens soldats réduits à la mendicité et la misère morale des prostituées, victimes d'un ordre social déboussolé. Ses portraits sont saisissants, de la bohème et de l'intelligentsia, ils sont d'un réalisme brutal qui dérange autant qu'il fascine, notamment ce " Portrait de Sylvia Von Harden ".

En 1937, ses œuvres sont dites « dégénérées » par les nazis. 170 d'entre elles sont retirées des musées et une partie est brulée, d'autres sont exposées lors de l'exposition nazie « art dégénéré » de Munich en 1937-38.

L’œuvre est une huile et tempera sur bois, de dimensions 121 x 89 cm, peinte en 1926 et actuellement conservée au Musée National d’Art Moderne, centre Pompidou à Paris. Le procédé original du tempura est celui d'une peinture utilisant le jaune d'œuf, émulsion naturelle, ou l'œuf entier comme médium pour lier les pigments.

La femme représentée a des allures masculines (mains énormes, coupe à la garçonne, monocle, cigarette avec inscription du nom aristocratique de Sylvia Von Harden sur son étui à cigarettes), elle fume et boit seule, assise à coté d’une table, vraisemblablement dans un endroit public. Sa pose est nonchalante, mais peu naturelle, et paraît trop ostentatoire, sa bouche est outrageusement maquillée. Son bas est défait, elle porte une robe-sac à gros carreaux rouges.

Le contexte :

Installé à Berlin entre 1925 et 1927, Otto Dix peint une série de portraits remarquables. Celui de lui de la journaliste Sylvia Von Harden, de son vrai nom Sylvia Lehr (1894-1963) représente sans complaisance un type humain à travers ses attributs et s’exprime dans le choix d’une intellectuelle émancipée des années 1920, L’image de la journaliste, que Dix a rencontrée au Romanische Café, haut-lieu berlinois du monde littéraire et artistique, reste pourtant ambiguë. Otto Dix, qui crée avec Georges Grosz La Nouvelle Objectivité, montre une vision froide

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