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Musée Duesberg

Dissertation : Musée Duesberg. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Février 2013  •  1 276 Mots (6 Pages)  •  1 214 Vues

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I. A PARIS, DE 1770 A 1820, UN DEMI-SIECLE EBLOUISSANT!

Avec l’apparition du style néo-classique – mouvement esthétique (avec décors « à l’antique » empruntés surtout à la mythologie gréco-romaine) né des découvertes et des fouilles de Pompéi et Herculanum – disparaît progressivement l’exubérant style « rocaille » (souvent proche des outrances du rococo) caractéristique de l’époque Louis XV ; aux sinuosités quelques peu délirantes du « rocaille » succède une relative sobriété souvent pleine d’élégance et même de grâce, malgré une tendance à la symétrie parfois un rien austère.

A l’avènement de Louis XVI, les bronzes dorés (alliage composé de plus de 80% de cuivre) dits « d’ameublement » atteignent un degré de perfection inconnu jusque là, sous l’impulsion déterminante, entre autres, du ciseleur-doreur virtuose Pierre GOUTHIERE encouragé par les commandes prestigieuses de la reine Marie-Antoinette, du grand collectionneur le duc d’Aumont, de la duchesse de Mazarin et surtout de la comtesse du Barry (pour le pavillon de Louveciennes).

II. LES BRONZES DORES D’EPOQUE LOUIS XV

Si les bronzes dorés d’époque Louis XVI sont techniquement de qualité supérieure à ceux de l’époque Louis XV nous le devons beaucoup, notamment, au talentueux Pierre GOUTHIERE qui perfectionna le procédé de dorure « au mat » contrastant superbement avec la dorure brillante dite « brunie » (polie au brunissoir avec une pierre emmanchée, agate ou sanguine) et mettant mieux en valeur la nervosité de la ciselure d’une précision digne des meilleurs orfèvres.

Il faut bien reconnaître que les bronzes – tout comme ceux de Charles CRESSENT, le grand ébéniste-bronzier de l’époque Régence – des meilleurs fondeurs-ciseleurs parisiens de l’époque Louis XV (tels que le renommé Jacques CAFFIERI, père de Philippe, DUPLESSIS et le très actif Jean-Joseph de SAINT-GERMAIN, pour ne citer qu’eux) sont de qualité très inégale et même parfois assez médiocre : fonte poreuse, ciselure molle et dorure faible – souvent une simple mise en couleur d’or avec un vernis protecteur – rarement conservée dans son état originel satisfaisant.

III. LES PRINCIPAUX BRONZIERS DE LOUIS XVI A NAPOLEON Ier

Hormis l’illustre Pierre GOUTHIERE (qui connut la gloire pendant près de quinze ans) déjà cité, mentionnons Jean-Louis PRIEUR, Robert OSMOND, François VION (tous trois dans le style transition néo-classique), François REMOND (qui livra de somptueux bronzes dorés au comte d’Artois et collabora étroitement avec le grand marchand-mercier Dominique Daguerre), PITOIN le fils, FORESTIER, VALLENER, les FEUCHERE, RAVRIO, RABIAT, DENIERE et MATELIN, CHIBOUST, LEDURE, DELAFONTAINE et surtout Pierre-Philippe THOMIRE qui, après avoir été protégé par la reine Marie-Antoinette, devint le fondeur-ciseleur préféré de l’époque impériale.

N’oublions pas, plus spécialement dans le domaine de la pendule ornementale, Claude GALLE et son fils Gérard-Jean, Jean-André REICHE, CROUTELLE aîné et Jean-Simon DEVERBERIE qui exploita remarquablement le thème de l’exotisme (exaltant les vertus du retour à la nature à travers le mythe du bon sauvage) avec, à partir de 1799, ses superbes pendules dites « au nègre » si convoitées dans le monde entier.

IV. D’AUTRES ARTISTES ET ARTISANS INDISPENSABLES

Il faut également insister sur le rôle prépondérant, dans l’élaboration d’un bronze d’ameublement, des ornemanistes-dessinateurs (tels que BELANGER, CAUVET, DELAFOSSE, DUGOURC, FORTY et, au Ier Empire, PERCIER et FONTAINE) et des sculpteurs-modeleurs (comme HAURE, HOUDON, PAJOU, BOIZOT, CLODION et FALCONET), sans omettre de rappeler l’influence des marchands-merciers (dont DAGUERRE, le plus actif, était le successeur du non moins réputé mercier POIRIER) dans les relations très étroites des bronziers avec, entre autres, les innombrables maîtres-horlogers parisiens dont certains (BERTHOUD, LE ROY, LEPAUTE, LEPINE et ROBIN, par exemple) furent des artisans particulièrement privilégiés par le roi Louis XVI.

V. CRITERES ESSENTIELS DE QUALITE DU BRONZE : FONTE, CISELURE ET DORURE

Sans une qualité parfaite de fonte (au sable) du métal (principalement du cuivre coulé dans un moule d’après un modèle souvent en plâtre), la ciselure et la dorure ne peuvent être exceptionnelles : les trois se tiennent

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