LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Le Temple de Portunus

Commentaire d'oeuvre : Le Temple de Portunus. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Mars 2022  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 458 Mots (6 Pages)  •  340 Vues

Page 1 sur 6

Le Temple de Portunus

Introduction

Le temple rectangulaire de Portunus, situé sur l’antique place marchande du Forum Boarium, à proximité du Portus Tiberinus, fut voué au culte de Portunus, dieu romain des fleuves et des ports. Il fut construit à partir du IVe siècle avant Jésus Christ. Il mesure 12 mètres de haut, pour une longueur de 20 mètres et une largeur de 12 mètres. C’est un exemple bien conservé de l’architecture gréco-romaine du IIe siècle avant Jésus Christ. Par le passé, celui à qui il était dédié est longtemps resté inconnu, il a par erreur plusieurs fois été identifié comme dédié à d’autres divinités, tel que la Fortuna Virile, le Mater Matuta et bien d’autres.

I – Analyse du sujet

        Un premier temple fut construit entre le IVe et le IIIe siècle avant Jésus Christ. Par la suite, les berges du Tibre au niveau du temple subiront de grand travaux de terrassements un mètre sous le niveau du podium du temple archaïque. La pont Aemilius fut également construit, tandis que le Portus Tiberinus, ainsi que ses entrepôts furent réaménagés. Le temple fut donc entièrement reconstruit en 75 avant Jésus Christ, sur le podium du premier sanctuaire à plus de 5 mètres au-dessus de la précédente construction, entouré d’une enceinte sacré appelé « péribole ».

        En 872, le temple réapparaît sous forme d’église dédiée à la Vierge après avoir été abandonné vers le IVe siècle. Des fresques encore visibles aujourd’hui y ont été peintes à l’intérieur de la cella. Le temple change encore une fois de nom après qu’une inscription « Santa Maria in Gradellis » y soit trouvé, le temple devient donc Santa Maria Egiziaca. À la suite de cela, le pronaos (vestibule/entrée du temple) fut muré et les fenêtres furent aménagées dans les parois latérales de la cella, tandis que des fresques décorèrent l’entier intérieur de celle-ci.

        En 1570, le tempe est cédé à une communauté monastique arménienne. Celui-ci est en très mauvais état et subira donc des travaux de rénovations à plusieurs reprises de 1571 à 1615.

II – Analyse de la forme

        L’édifice est très influencé par les architectes grecs arrivant à Rome. Il est donc de style ionique avec de modestes dimensions étant de 20 mètres sur 12 mètres pour une hauteur d’environ 12 mètres, s’élève sur un podium en blocage revêtu de plaques de travertin. Cet édifice, de style hellénique, est un sanctuaire pseudopériptère ionique tétrastyle, c’est-à-dire qu’il est caractérisé par une rangée de colonnes en façade, tandis qu’il n’y a que des demi-colonnes engagées dans le mur de la celle sur les côtés longs, ainsi qu’une colonnade de quatre colonnes hautes de 8,24 mètres ; avec sept colonnes sur les façades latérales dont 5 en tuf (une roche poreuse de faible densité, souvent pulvérulente), avec des bases et des chapiteaux de travertin (roche calcaire présentant de petites cavités), engagées dans les parois de la cella, tandis que les deux autres, en travertin, sont libres. Toutes les colonnes ont un diamètre de 0,85 mètres. En haut des colonnes, les chapiteaux sont décorés de volutes (motif ornemental constitué par un enroulement en forme de spirales) qui sont dans un parfait état de conservation pour certaines. Le parement du podium, la crépis et les colonnes d’angles de la cella, ainsi que les colonnes du porche sont constitués de travertin. Les murs de la cella sont quand à eux fait de tuf. Pour ce qui est de l’intérieur du podium, celui-ci est composé de béton romain. Son grand axe est perpendiculaire au Tibre, cette orientation donnait un éclairage particulier à celui-ci car il ne pouvait jamais être éclairé de face.

        La frise en stuc sur la toiture comporte des bucrânes(ornement gravé, un mufle représentant le crâne d'un bœuf dont les cornes sont enguirlandées de feuillages), des putti (enfants nus dans la représentation artistique) et des candélabres (grands chandeliers à plusieurs branches) reliés par des guirlandes de feuilles de laurier, tandis que la corniches est ornée de têtes de lions. Avec le temps, certaines parties de la frise furent totalement détruites, ce qui a entraînés de multiples restaurations lorsque cela était possible au XIXe et au XXe siècles.

Pour ce qui est du podium, celui-ci mesure 10,50 mètres de largeur et 19 mètres de longueur, tandis que sa hauteur au-dessus du sol antique est d’environ 2,70 mètres. Il est fondé sur un ancien podium d’un temple plus ancien haut d’environ 6 mètres, le sol fut donc rehaussé par du limon argileux au niveau de ce podium afin d’éviter les inondations du Tibre. Comme dit précédemment, le podium est majoritairement constitué de travertin derrière lequel se trouve un mur porteur en tuf. Le noyau est quand à lui constitué de strates de terre damée et de béton. Tout le pourtour du podium est décoré d’une corniche moulurée à l’exception de sa façade nord, de sa base et de sa partie supérieure. Le parement est constitué d’une seule assise de plaques de travertin entre les moulures. Pour ce qui est de l’escalier, sa matière reste inconnue mais il devait se composer d’environ une dizaine de marches, il a disparu avant le XVIe siècle. Deux avant corps de maçonnerie délimitait celui-ci et servait a prolonger le podium.

...

Télécharger au format  txt (9 Kb)   pdf (60.5 Kb)   docx (11.1 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com