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Figuration du corps et étude d'oeuvre

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Par   •  27 Novembre 2022  •  Cours  •  2 955 Mots (12 Pages)  •  184 Vues

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Cours de Culture plastique et artistique du lundi 17/10/22

Dans votre cahier de culture, rédigez à la main le cours suivant en prenant des notes synthétiques et complètes et en réalisation des croquis.

Il est interdit de coller le texte de cours à l’exception des citations.

1c- La figuration du corps :

La figuration du corps féminin :

  • Le nombre de « Vénus paléolithiques » connu est très important : près de 250
  • statuettes en ivoire de mammouth, os ou pierre = Vénus paléolithiques :
  • L'aire de répartition est extrêmement vaste, plus vaste que celle de l'art paléolithique :
  • la France (Pyrénées et Dordogne),
  • l'Angleterre (un seul exemplaire actuellement égaré), l'Italie, l'Allemagne, plusieurs ex pays de l'est,
  • la Russie y compris la Sibérie.
  • Une exclusion importante est à noter, l'Espagne.
  • André Leroi-Gourhan a décrit une organisation schématique : inscription de l'ensemble dans un losange à grand axe vertical et des seins de l'abdomen et des fesses hypertrophiées dans un cercle.

[pic 1]

  • Cette formule s'applique effectivement à nombre de statuettes et permet de dégager des caractères généraux peut cependant être dégagé :
  • La partie centrale du corps : seins, ventre, fesses, cuisses et sexe est toujours surreprésentée
  • Les mains, les pieds, les membres supérieurs et, à un moindre degré, les jambes sont négligés.
  • Les traits du visage ne sont pas représentés sauf deux exceptions : la Dame de Brassempouy et la tête de Dolni Vestonice.
  • La fonction exacte de ces statuettes n'est pas connue. 
  • objets de parure : quelques-unes présentent un trou de suspension au niveau de l'extrémité des membres inférieurs et ont été employées comme objets de parure.
  • Objets de culte : D'autres ont été trouvées dans un contexte archéologique évocateur de rituels.

  • Vénus Willendorf, vers -24000-22000 av JC, calcaire, 11cm de H, Musée d'Hist nat, Vienne, Autriche :

[pic 2][pic 3][pic 4]

  • Description :
  • haute de 110mm en calcaire oolithique.
  • Sa tête est comme recouverte d'une coiffe tressée.
  • Son corps, tout en rondeur, présente une forte obésité.
  • Son fessier présente une stéatopygie (hyperplésie génétique du tissu adipeux de la région fessière), ses seins lourds tombent sur son ventre rebondi.
  • Ses avants-bras son comme posés sur sa poitrine et semblent incomplets ou présentent un défaut de proportions si le critère est le réalisme
  • Sens ?
  • Déesse mère
  • « orientation matrilinéaire » : gardienne de la maison et du foyer (« gardienne du feu ») ;
  • symbole de la fécondité féminine en rapport avec la grossesse et la maternité en soulignant les parties génitales féminines ;
  • représentation de « l’idéal féminin paléolithique »
  • auto-répresentation des femmes par les artistes-femmes : la déformation du corps représenté pourrait s’expliquer si l’artiste est une femme et qu’elle s’est représentée elle-même, en regardant son corps en plongée. En effet, si je regarde mon corps vers le bas, je constate que les parties du corps les plus proches (à savoir la poitrine) apparaissent plus grandes tandis que les pieds ont des proportions diminuées par ce point de vue en plongée.

  •  La Vénus de Lespugue, ivoire de mammouth, 147 mm de haut, 60 mm de large et 36 mm d'épaisseur, (23000 av. J.-C. Gravettien, Paléolithique supérieur), découverte dans la Grotte des Rideaux, à Lespugue en Haute-Garonne, en 1922, coll. du Musée de l’Homme, Paris :

[pic 5]

  • André Leroi-Gourhan a décrit une organisation schématique : inscription de l’ensemble dans un losange à grand axe vertical symétrique + seins / abdomen et fesses hypertrophiées rassemblés dans une ceinture d’œufs qui encercle le milieu de la figurine.
  • La partie centrale du corps : seins, ventre, fesses, cuisses et sexe est toujours sur-représentée = attributs sexuels très marqués
  • Les mains, les pieds, les membres supérieurs et, à un moindre degré, les jambes sont négligés.
  • Les traits du visage ne sont pas représentés sauf deux exceptions : la Dame de Brassempouy (fig. 29) et la tête de Dolni Vestonice (fig. 39)
  • Vue de dos : montre une sorte de pagne et surtout à la base un sillon inter-fessiers une protubérance triangulaire incongrue. En retournant la statuette, le pagne devient une chevelure et la protubérance devient le sacrum.
  • Non pas une représentation de la femme, mais une représentation symbolique de la fécondité.

Le panneau de l’homme blessé à Lascaux : l’instant et la mise à mort

[pic 6]

  • Panneau de l’homme blessé – Homme et oiseau, Le Puits, grotte de Lascaux,
  • Le lieu dans la grotte :
  • Lieu en profondeur : 5 mètres
  • Par opposition aux secteurs précédents, l’Abside, le Passage ou la Salle des Taureaux – le Puits ne regroupe qu’un nombre restreint : 8 figures au total.
  • 4 relèvent du bestiaire (cheval, bison, oiseau et rhinocéros),
  • 3 autres du registre géométrique (ponctuations et signes à crochet).
  • Au centre de cette composition, 1 représentation anthropomorphe – la seule de ce sanctuaire - attire toute l’attention.
  • Description du site :
  • On remarque sur la paroi de droite un cheval et sur celle de gauche les autres figures regroupées sur environ 3 m2. 
  • Ce dispositif, rendu célèbre par son potentiel narratif, est un des rares exemples où l’animation des sujets et les thèmes sollicités témoignent d’un épisode particulier laissant supposer la possibilité d’interprétation d’un message, d’où le nom de « Scène du Puits » donné à ce panneau.
  • Chronologiquement, elle est l'une des premières scènes connues mettant l'homme en composition, si ce n'est en action (comme L'homme pourchassé sculpté dans la roche du Roc de Sers (pas d’image))
  • Le bestiaire :
  • Le rhinocéros :
  • Les interprétations construites autour de la Scène du Puits y intègrent systématiquement l’image du rhinocéros.
  • Pourtant, la présence de ce solitaire contraste avec celle des autres représentants du bestiaire.
  • Une observation plus attentive révèle une facture très différente.
  • Les contours sont obtenus par pulvérisation de matière colorante, par opposition aux autres figures de ce panneau, tracées au pinceau.
  • La couleur noire laisserait à penser à l’utilisation d’une même source de colorant. Il n’en est rien. L’analyse des matériaux, à base de dioxyde de manganèse, a montré que l’ensemble des figures de cette composition, y compris le cheval, ont été tracées avec un pigment de même origine, hormis le rhinocéros.
  • À l’arrière de cette silhouette, six ponctuations noires sont alignées sur deux rangs, en réponse aux autres ponctuations, rouges celles-ci, que l’on retrouve à l’extrémité du diverticule aux Félins.
  • Le bison :
  • À l’image des autres figures de ce panneau, la facture du bison reste de qualité moyenne.
  • En revanche, l’animation est originale.
  • Campé sur ses antérieurs, la tête projetée vers l’arrière, le bison semble saisi à la fin d’un mouvement de charge ou alors il s’apprête à charger de nouveau.
  • On remarque :
  •  au-dessous de l’animal, un signe à crochet, peut-être un propulseur,
  • et, sur le flanc, un long trait rectiligne barrant obliquement l’arrière train. Ce tracé est interprété comme une sagaie dont l’impact aurait provoqué l’éviscération de l’animal.
  • Par la juxtaposition, sur un même tableau, des événements qui se sont succédés, cette Scène du Puits révèle une très forte charge symbolique.
  • La facture homogène de la scène nous pousse à les considérer ensemble : bison et …
  • représentation anthropomorphe :
  • anatomie :
  • Le tronc et les membres sont filiformes.
  • Les doigts, quatre à chaque main, se répartissent en éventail comme les pattes d’un volatile.
  • Le sexe est ostensiblement marqué : viril, en état d’érection qui indique la masculinité du personnage et se meut en l’unique trace de vie de ce rigide et insolite figurant.
  • Disposition :
  • Le corps est incliné à environ 45°, position sans doute provoquée par la volte-face du bison.
  • = un homme ithyphallique, d’une raideur cadavérique, à demi-renversé.
  • Au-dessous de cette figure, on peut remarquer la présence d’un oiseau, perché sur un bâton.
  • Sa silhouette n’est cependant pas suffisamment précise pour en déterminer l’espèce.
  • Il partage des caractéristiques identiques, voire certains liens, avec l’homme.
  • Ce sont des thèmes non réitérés dans ce sanctuaire, en outre, l’homme et l’oiseau possèdent une tête aux traits similaires.
  • Au sein de certaines sociétés primitives ou antiques, l’oiseau revêt souvent un rôle psychopompe, celui qui accompagne les âmes.
  • En effet, ce chasseur à tête de chocard (corbeau) vient d'abattre le bison qui perd ses entrailles, mourant devant lui.
  • Mais alors qu'on pourrait le considérer comme triomphant, ce chasseur semble lui-même avoir été percuté par les cornes de sa victime.
  • Interprétations :
  • Pour l’abbé Henri Breuil[1] :
  • = illustration d'une lutte entre le bovidé (le bison) et le pachyderme (le rhinocéros), où l'homme intervenu on ne sait comment ni pourquoi, aurait écopé quelque coup mortel tandis que son âme aurait pu s’envoler au ciel, grâce à l’allégorie qui lui prête sa tête et adorne le piquet vertical.
  • = sorte de peinture commémorative d’un accident mortel.
  • Pb : le rhinocéros à deux cornes qui s'éloigne, juste à gauche, l'oreille pointée à l'avant et la queue relevée sur trois paires de ponctuations énigmatiques, ne semble pas avoir été tracé par la même main, ni selon la même technique.
  • Pour Horst Kirchner[2] (anthropologue allemand) :
  • non pas un incident de chasse car l'homme étendu ne serait pas mort, mais serait un chaman[3] représenté au moment de la transe[4] extatique, portant un déguisement d'oiseaux permettant, durant l'hypnose, un voyage dans notre monde céleste.
  • Le but de l'opération serait un sacrifice du bison et le rhinocéros sera hors du cadre de l'explication proposée par l'interprète.
  • G. Bataille (1897 - 1962) ?

Réfléchit depuis Lascaux et la naissance de l’art 1955, L’Erotisme 1957 et Les larmes d’Eros 1961 (concordance temporelle étrange ?) sur cette figure

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