Exposé L'oeuvre de William Kentridge

Intro :

Dans les années 1970, 80, beaucoup d'artistes ont opter pour la position léniniste de l'ANC (’ANC est une organisation non-violente qui va progressivement prendre de l’importance parmi les populations non-blanches au cours de l’apartheid.) On va avoir une conception de l'artiste comme un tavailleur culturel s'engageant contre le régime qui l'opresse. Ce thème devint récurrent , pour des artistes noirs comme blanc.

Il y a 1 semaine avec l'intervention de Kendell Geers dans le cour magistral de Mme. Murphy, il nous a expliquer toute la problèmatique qui existe derrière le fait d'être un artiste blanc au sein d'un pays où à lieu l'apartheid. Kendell Geers s'est enfuit de son pays à 15 ans pour s'impliquer dans le mouvement anti apartheid par exemple.    

La réaction de certains artistes blancs consista à incorporer leur activisme dans le contenu de leur travail à l'exemple de Sue William, Penny Siopis ou encore William Kentridge.

William Kentridge est un artiste blanc né à Johannesbourg en 1955. A l'âge de 6 ans, celui ci a  trouvé une boite ressemblant à une boite de chocolat sur le bureau de son père, elle était en réalité remplie de photographies. Et c'est par cet épisode que l'artiste explique son besoin de création artistique. De nombreux auteurs à l'évocation du nom de William Kentridge parle d'une oeuvre liant poétique et politique, il apparait alors intéressant de se demander :  Comment art poétique et politique se mêlent au sein de l'oeuvre de william Kentridge? ( annonce de plan)

1. Un art au service de la poésie

A.  une constante recherche de soi même

        William Kentridge a longtemp cherché sa voie avant de devenir l'artiste qu'il est aujourd'hui.  Il suit tout d'abord des études en sciences politiques et études africaines à l'université de Johannesburg entre 1973 et 1976. Il va ensuite pendant 2 ans étudier les beaux arts à la Johannesburg Art Foundation mais également à l'école Jacques Lecoq de Paris . Au milieu des années 80 va suivre des cours de mime et de théâtre et, va étudié avec Bill Ainslie un artiste connu de l'époque. Après un an à Paris il revient à Johannesburg où débute sa carrière.

Après ses nombreuses études William Kentridge s'illustre alors dans le cinéma, le théâtre et le dessin. Il va réaliser des photrographies, sculptures et collages. De nombreux auteurs vont le surnommer "d'artiste total" étant donné la diversité de son travail. William Kentridge dira "J'étais un très mauvais peintre, un acteur catastrophique". Après des essais dans la peinture, puis le théâtre, il va se tourner vers la réalisation de films.  W.K s'est longtems interdit de se considérer comme un artiste, il ne se destinait pas vraiment à l'art.Il s'exprime sur son parcours et en dit " Ces échecs m'ont sauvé. Si j'avais été juste un peu moins mauvais, j'aurai passé ma vie à être un acteur médiocre ou un mauvais peintre".

Cette diversité de connaissances acquises, et d'angles d'études va être retrouvé dans ses oeuvres. A l'exemple De Refuse the hour,février 2015. L'artiste est invité au festival d'avignon. Son oeuvre s'inscrit comme un spectacle protéiforme, donc qui peut prendre les formes le plus variées. La scène est envahie d'artistes que ce soit des chanteurs, danseurs, ou compositeurs. L'oeuvre se présente comme une allégorie du temps. Les formes, mouvements animés, danse, théatre et musique se rejoignent.

        William Kentridge finira par accepter la qualification d'artiste en disant " je suis un artiste qui fait du dessin".   

B. intérêt approfondi du dessin

Selon Carolyn Christov-Bakargiev, historienne américaine"le dessin permet d'éprouver les idées; c'est une version élaborée de la pensée. Cela ne vient pas instantanément comme une photographie. La façon incertaine et imprécise dont s'élabore un dessin est parfois un modèle pour construire du sens".

Cette tentative de définition se retrouve au sein de l'oeuvre de William Kentrdige.

         William Kentridge travaille alors comme directeur artistiques de séries télévisés et de films dès 1988, depuis le début des années 80, il fait quotidiennement de grandes dessins figuratifs au fusain et parfois à la craie. Ses motifs sont les représentations de sa pensée. Ses dessins apparaissent comme ayant des références de l'histoire de l'art. Ainsi l'artiste est influencé par les expressionnistes allemands, la littérature, l'architecture moderniste, aux images de la presse et des magazine. Son gout théâtral va le faire s'intéresser pour le design. Son travail s'inspire de grands artistes satiriques à l'exemple d'Honoré Daumier, Francisco de Goya ou encore William Hogarth. Ce qui montre que l'oeuvre de William Kentridge fait echo à des sources variées.

L'artiste dessine sur le papier, sur un tableau noire, sur les murs ou bien dans le paysage.  Par ex : ici on peut voir une de ses œuvres réalisée sur un mur le long du Tibre à Rome. Elle a été dévoilée le 21 avril 2016 pour marquer l'anniversaire de la fondation de Rome, et est nommée Triumphs and Laments , triomphes et lamentations, elle est aujourd'hui le plus grand travail public de Kentridge ( image powerpoint),  elle s'étend sur plus de 500 mètres et présente une séquence de plus de 80 silhouettes de 10m qui représentent, comme le suggère la frise, toutes les victoires et tragédies que Rome a eu au cours de son histoire. William Kentridge a utilisé la technique de graffiti inversé, l'artiste a alors appliqué des pochoirs géants sur le mur, il a utilisé des tuyaux d'eau à haute pression qui ont eu pour effet de nettoyer le mur. Ainsi en retirant les pochoirs, les dessins apparaissent plus foncés car ils sont constitués de couches de saletés présentes sur le mur. L'oeuvre est donc le résultat d'une accumulation de pollution séculaire et destinée à disparaître au cour du temps. William Kentrdige a pour la réalisation de cette œuvre travaillé avec des chercheurs et historiens pour identifier les moments historiques. Le mur compte plusieurs parties dont certaines consacrées à la préhistoire ou bien la mythologie. // Powerpoint  

Les dessins de William Kentridge sont le plus souvent liés à l'histoire de l'afrique du sud à l'exemple de la série des paysages coloniaux créés entre 1995 et 1996.

C. représentation de son identité

Toutes les oeuvres de William Kentridge parlent de son pays, son oeuvre est fortement marquée par la ville dans laquelle il est né. " En fin de compte, tout mon travail concerne Johannesburg, ville de province plutôt désolée."

En 1989, il incorpore dans ses films des images de son pays natal, il propose différentes lectures d'un meme scenario en dessins et vidéo dans Faustus in Africa en 1995, présenté au centre pompidou en 2001. Il s'inspire du roman La conscience de Zeno (1923) d'Italo Svevo, dans un travail de collaboration avec la Handspring puppet company entreprise basée en Afrique du sud.  

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