Art déco

Le Corbusier écrit dans une série d’articles “la décoration moderne n’a pas de décoration”.

Ces 8 mots décrivent l’idée de ce qu’est l’art déco.

Depuis les premières civilisations, tous les mouvements culturels référencés ont impliqué de rapides interférences entre les différentes inspirations. L’art déco se caractérise comme une résonance de ces interférences, de l’ancien et du nouveau. Puisant son inspiration dans différents styles antérieurs à lui, l’art déco est la genèse d’une influence nouvelle et moderniste dans l'art architectural.

Cependant il a également suscité de larges effets de mode dans les arts décoratifs, tel que la mode féminine avec notamment Paul Poiret; dans la communication avec les affiches de Cassandre, dans la photographie et les décors de cinéma ; ou encore dans les dessins des objets techniques tels que les avions, trains, paquebots, objets du quotidien…

Ce mouvement prêche alors un retour aux formes dont la splendeur ne serait suscitée que par celle-ci et son ambition artistique.

De ses prémices en 1910 avec Auguste Perret, aux expositions de 1925 (Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes) et de 1937 (Exposition internationale des arts et techniques dans la vie moderne), l’art déco défie l’esthétique haussmannienne Française de l’époque.

Alliant une esthétique moderniste à un artisanat sophistiqué, l’art déco représentait l’ambition du progrès social et technologique de l’époque. Symbole du luxe, d’opulence et de glamour, l’art déco a influencé le monde en se répandant au travers de créateurs tels que Willem Dudok et Michel de Klerk à Amsterdam, Secundino Zuazo, en Espagne, Erich Mendelsohn en Allemagne, ou encore Marcello Piacentini en Italie.

On observe cependant dans ce mouvement un autre élan d’avant-garde, notamment en architecture avec Le Corbusier ou encore Ludwig Mies van der Rohe, qui pose les bases d’une architecture internationale, plurielle, rationnelle et fonctionnaliste.

L’exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925 a été un acteur majeur dans son internationalisation mais également un coup de maitre de la France dans son élévation. Lors de cette exposition, qui aura donné son abréviation au mouvement, les arts décoratifs se divisent : d’un côté ceux dont le porté est orienté davantage vers un public de moyenne ou petite bourgeoisie avec la boîte à cigarettes Pomone ou encore le vase Primavera ; et de l’autre des créations raffinées de grands créateurs comme Jacques-Émile Ruhlmann, Louis Süe, André Mare, Jules Leleu, Jacques Adnet, défendant les convictions d’un luxe français comme l’élégance suprême.

Mais l’ensemble de cette exposition, et par extension le monde, défend

l’idée selon laquelle on ne pouvait pas séparer l’architecture, de ce qui vit dans le bâtiment.

Considéré comme le premier mouvement d’architecture-décoration de nature international, l’art déco

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