Analyse du tableau Guernica de Pablo Picasso

Guernica

L’ARTISTE :

Pablo Picasso est un dessinateur, sculpteur et peintre espagnol né en 1881 à Malaga (Andalousie). Son père étant professeur de dessin, il va s’intéresser très jeune à cette discipline. Après avoir suivi des études de dessin dans différentes écoles réputées (par exemple, l’Académie Royal San Fernando de Madrid,) il va aller s’installer à Barcelone en 1889 où il travaille notamment en faisant des illustrations de revues et de journaux. Après avoir effectué plusieurs voyages en France, Picasso décide de s’y installer définitivement en 1904. Il emménage au célèbre atelier de Montmartre, le Bateau-Lavoir. Dans la capitale, il va notamment rencontrer Apollinaire, Matisse ou encore Braque avec lequel il invente le Cubisme. Étant l’un des pionniers, il est vivement critiqué puisque c’est un art nouveau qui consiste principalement à décomposer les formes et à multiplier les points de vue qui apparaissent simultanément sur une même œuvre. A la fin de la première guerre mondiale, Picasso quitte Paris et va effectuer un tournant dans son art puisqu’il va se diriger vers le Surréalisme. Picasso va alors réaliser des œuvres engagées contre l’absurdité de la guerre et pour la paix. Guernica en est d’ailleurs un exemple puisque cette œuvre symbolise avant tout l’horreur et la barbarie des conflits de la guerre civile d’Espagne. Durant la seconde guerre mondiale, il retourne travailler à Paris en dépit de sa qualification d’«artiste dégénéré» par le régime nazi. Il décédera par la suite en 1973 à Mougins (France).

L’ŒUVRE :

Guernica est une huile sur toile peinte en 1937 par Picasso. Cette œuvre mesure 7,8 m sur 3,5m et est actuellement conservée au Musée de la Reina Sofia à Madrid.

Le tableau est entièrement réalisé de noir, blanc et gris. Les personnages sont mis en évidence par une teinte plus claire que les décors. Ces couleurs évoquent la gravité du sujet. L'austérité et l'absence de couleur peuvent également symboliser le deuil et la mort. Les gris sont obtenus avec des aplats ou par graphismes (cheval). Le noir et blanc font références aux coupures et aux images de journaux que Picasso a utilisées dans ses recherches diffusées dans la presse à la suite des bombardements.

Il y a plusieurs sources lumineuses : la lampe du plafond, la lampe à pétrole et les ouvertures vers l’extérieur (portes et fenêtres). Les contrastes de valeurs mettent en évidence les personnages du premier plan par rapport au second plan et également l’action et les expressions des personnages. Ces éléments pour représenter la lumière n’ont pas été choisis par hasard puisque le plafonnier symbolise les bombes donc la destruction, la lampe à pétrole symbolise la résistance, l’espoir, l’éclairage extérieur symbolise la vérité.

Par sa grande taille on peut confondre Guernica avec un plan panoramique mais c’est en réalité un plan moyen basé sur les actions des personnages.

Il y a de nombreux angles de vue puisque le cubisme est une technique de représentation qui permet de montrer plusieurs points de vue ou angles de vue sur une même représentation.

On peut remarquer une absence presque totale de profondeur, il n’y a que deux plans. Le premier, occupé par les personnages et le second qui offre une vision confuse d’un espace intérieur dans lequel se déroule la scène.


En général, toutes les bouches des personnages sont ouvertes : elles expriment l’effroi, la douleur... Tous les personnages hurlant sont tournés vers le ciel, ce qui permet d’accentuer l’expression intense et de montrer leur terreur face aux bombes arrivant du ciel.

Le cheval, au centre du tableau, symbolise le peuple. Une lance

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