Le rôle de l'école

EC2 : étude de document

1. Ce document issu de l’INSEE est graphique représentant l’obtention du baccalauréat selon la génération et le milieu social. Nous pouvons observer des écarts de réussite entre chaque milieu social. Généralement les enfants provenant de pères occupant un emploi de cadre ou une profession intermédiaire possèdent un plus fort taux de réussite que des enfants provenant de pères ouvriers ou employés. En effet, pour les générations de 1970 à 1974, 68 % des enfants de cadres supérieurs ont eu leur bac contre 41 % pour les enfants d’ouvriers. 20 ans après, les écarts de réussite ont peu diminué, passant de 27 % de 1970 à 1974 à 23 % de 1990 à 1994. Les écarts ont onc diminué de seulement 4 % entre les deux milieux sociaux.

2. La démocratisation scolaire est un processus d’affaiblissement du lien entre origine sociale et études poursuivies. On distingue la démocratisation quantitative qui désigne une hausse des effectifs scolarisés et de l’allongement de la scolarité, la démocratisation qualitative, elle, vise la diminution des inégalités comme les inégalités de réussite scolaire. Cependant, cette démocratisation est inaboutie, la réussite scolaire et les taux d’accès restent inégaux.

Depuis les années 1970, l’allongement généralisé des études à toutes les catégories sociales a assuré une démocratisation quantitative de l’école qui peine à assurer une démocratisation qualitative. Mais cet allongement ne produit qu’une simple translation des inégalités sociales. Ainsi, des jeunes d’origine sociale modeste peuvent accéder à des niveaux de formation plus élevés mais, pour autant, les écarts de destinée scolaire par rapport aux jeunes issues de milieux sociaux plus favorisés est également importants. De plus, l’accès aux différents baccalauréats témoigne de cette inégalité et cela permet de justifier la hausse du taux d’accès, qui désigne la part des individus d’une génération qui accèdent à un diplôme ou un niveau d’étude donné. En effet, cette progression s’explique par la création des bacs technologiques et professionnels. Les transformations économiques et la demande des familles populaires pour la prolongation de la formation de leurs enfants en ont été les principaux moteurs. Effectivement, ces baccalauréats possèdent des profils socialement différents, d’où une démocratisation relative du système scolaire français conduisant à parler d’une filiarisation du système éducatif. Ces inégalités sont par exemple illustrées dans le graphique issu de l’INSEE représentant l’obtention du baccalauréat selon la génération et le milieu social. Ce document nous montre que parmi les générations de jeunes nés de 1980 à 1984, 80 % de ceux dont le père occupe un emploi de cadre, profession intermédiaire ou est travailleur indépendant sont bacheliers, contre 54 % des jeunes de père ouvrier ou employé.

Nous pouvons en conclure, en observant ce graphique, que les pourcentages de l’obtention du baccalauréat sont quasiment stagnants quel que soit la génération ou le milieu social de l’individu. Cela prouve que la démocratisation scolaire est inachevée et les inégalités sociales sont toujours présentes. Ainsi, 20 ans après, tous les taux de réussite ont augmenté, mais les écarts de réussite ont peu diminué, nous assistons donc à une massification scolaire.

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