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120 battements par minute

Fiche de lecture : 120 battements par minute. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  22 Février 2022  •  Fiche de lecture  •  867 Mots (4 Pages)  •  397 Vues

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 Fiche de lecture- 120 battements par minute

        120 battements par minute. Ce chef d'œuvre cinématographique révélé au grand public en 2017 a été réalisé par Robin Campillo. Catégorisé comme un film dramatique, cette production nous fait vibrer pendant presque 2h30 au même rythme que les militants d’Act up, et surtout avec Nathan et Sean. Si en 2017 la lutte contre le sida semble être un lointain souvenir pour la population francaise, elle est toujours très actuelle dans les pays en développement, notamment en Afrique subsaharienne où le VIH est la première cause de mortalité chez les 10-19 ans. La sortie de ce film joue alors le rôle d’une piqûre de rappel à l’encontre du Sida et fait écho à une lutte qui nous semblait déjà oubliée. Le réalisme de cette œuvre est dû au scénariste et réalisateur R.Campillo. Lui-même ex-militant d’Act up,il coécrit le scripte avec Philippe Mangeot,également un ancien militant.120 battements par minute est le 3ème long métrage de Campillo, réalisateur français né au Maroc en 1962, il est d’ailleurs décrit comme une chronique semi-autobiographique. Également connu pour Les revenants sorti en 2004 et Eastern boys datant de 2013, Campillo cumule 7 récompenses cinématographiques.

        L’histoire prend place dans les années 90, alors que le Sida se propage très rapidement mais son évocation reste un tabou. Elle s’articule autour de l’association Act up, connue pour ses actions et son positionnement radical, qui est  à la recherche de mesures et de reconnaissance face à ce problème de santé public. C’est une manière de retracer le combat des militants d’Act up tout en laissant place à une relation entre Nathan et Sean.Ce film reçoit le Grand prix du jury et plus de 25 récompenses au niveau national et international.

Quatre types de scènes le constituent : Les réunions hebdomadaires en amphithéâtres,les actions menées par Act up aussi appelées “zap”,la relation entre les deux personnages principaux et enfin les extraits en boîte de nuit. Ces derniers sont particulièrement importants parce qu’ils contrastent avec le film. Ces moments d'euphorie sont en totale opposition avec la gravité de la situation, mais ils nous rappellent que les 120 battements par minute sont ,certes, un rythme cardiaque rapide, trop rapide mais c’est aussi un tempo de la musique. Ces extraits sont intenses et très brefs, tout comme la vie des malades. Les réunions hebdomadaires présentent un intérêt crucial pour le film car elles montrent toute l’organisation interne de l’association. Avec les militants les plus calmes au premier rang et les plus belligérants au fond, ces réunions mouvementées où les  opinions divergent, montre la complexité de la situation.Certains sont favorables à la discussion et d’autre à l’agression, trouver un équilibre est impossible et pourtant c’est unis que les militants affrontent et combattent les laboratoires pharmaceutiques. Les discussions houleuses qui prennent place dans l'amphithéâtre illustrent alors les luttes politiques menées. Elles sont pour une recherche de traitements, pour la prise de conscience d’une classe intellectuelle sourde aux appels des associations, pour la prévention et la responsabilité de l’Etat et contre les pratiques des laboratoires.Les actions sont très différentes les unes des autres mais présentent le même objectif: combattre l'indifférence générale et mobiliser les médias sur la question des traitements. Les actions sont plus ou moins pacifiques mais les slogans sont forts car ils doivent choquer, interpeller, mobiliser.”Silence=mort” est l’un des slogans phares de l’association. Une des actions a lieu dans un lycée et montre alors le rôle éducatif que prend Act up: démontrer que le Sida n’est pas seulement une maladie qui atteint uniquement les homosexuels et qu’il y a des moyens de protection. Les militants prennent le rôle de l’Etat, acteur passif dans ce combat. La nécessité d'être entendue est transmise notamment lorsque les militants jettent des poches de faux sang dans les locaux des laboratoires.Ils menents d’ailleurs beaucoup d’actions: manifestations, prévention dans les lycées, Gay pride... L’ultime type de scène retrace l’histoire d’amour entre Nathan et Sean. Ce dernier est séropositif. En plus de sa dimension tragique, cette relation est elle aussi utilisée à but éducatif. L’importance de se protéger est l’aspect principal mais d’autres questions, telles que la responsabilité lors d’une contamination, sont également évoquées .La mort de Sean permet alors de montrer la force des amitiées qui se sont créés dans ce combat malgré les différents et l’aide que procure  l’association aux survivants, à ceux qui restent.

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