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« Etre Artiste C'est Le Meilleur Moyen De Communiquer Avec Les Gens, Sans Parler. Une œuvre D'art Est Un Bon Outil De Communication : Elle Peut Interpeller Et Faire Parler » (Kawamata)

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Par   •  16 Février 2015  •  788 Mots (4 Pages)  •  1 598 Vues

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Kawamata compare l’œuvre et le travail d’un artiste à de la communication. Sa proposition peut être divisée en deux temps : il dit d’abord que l’œuvre permet de communiquer sans parler, comme un langage sans mot, ce qui est le propre d’une définition romantique de l’art. Mais il réduit aussi l’art à un outil, fut-il de communication. On s’intéressera aux formes récentes de l’installation ou de la performance qui semblent vouloir concilier ces deux visions antagonistes de l’art et du rôle de l’artiste dans la société.

taxi pluvieux (Dali)

taxi pluvieux (Dali)

L’art des installations est véritablement apparu dans les années 60, mais il faut remonter sans doute aux expositions surréalistes des années 20-30 pour voir les premières tentatives de nous faire participer : l’œuvre n’est plus un objet extérieur imposé au spectateur. Il faut l’expérimenter . Breton raconte en 1936: « Dans la cour de l’exposition, Dalí avait mis un mannequin et une petite douche dans un vieux taxi. Le premier jour, il pleuvait doucement sur ce mannequin qui représentait une dame allant à l’Opéra. Quinze jours après, la dame était couverte d’escargots ; tout était vaseux comme une muqueuse. Elle était devenue le portrait de Dorian Gray. »

A partir des années 60 et d’une plus grande démocratisation de l’art, il ne s’agit d’imposer à une foule de visiteurs une vision extatique d’un artiste qui serait tel un grand prêtre. On est à l’opposé de la vision décrite par Kandinsky dans « du spirituel dans l’art » qui voyait l’artiste génial au somment d’une pyramide qu’il guide vers un avenir qu’il lui dessine. Aurier définissait aussi l’artiste comme un prêtre dans les années symbolistes. De même, « under the water » réalisée par Kawamata à Paris en 2012 permet de dire ce qui fut vécu par les japonais lors du tsunami qui ravagea leur côte. A la fois la splendeur du ciel vu à travers les débris, et le chaos des formes flottantes.

Ces installations semblent véritablement communiquer sans parler. Pour les visiteurs des expositions surréalistes en 1936, l’inconscient et le rêve devenaient palpables, tout comme pour les visiteurs de « Under the water », la splendeur et l’horeur de la vision de ceux qui étaient sur le point de se noyer pendant le tsunami.

On peut regretter ce temps heureux où l’artiste délivrait un sens plus perceptible. A la même époque, on pouvait apprécier le cubisme de Picasso ou de Braque, la rigueur de leurs constructions et de leurs réflexions picturales, mais on pouvait tout aussi bien préférer les effusions colorées de Matisse qui voulait mettre au contraire les sensations avant ces réflexions conceptuelles. Désormais, l’art s’expérimente. La participation active du spectateur est n écessaire.Déjà les combine painting de Rauschenberg dans les années 60 sont autant des objets faisant appel au monde quotidien qu’à l’univers pictural.

charlène (rauschenberg. 1954

charlène

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