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Kandinsky

Commentaire d'oeuvre : Kandinsky. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Juin 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 460 Mots (6 Pages)  •  2 559 Vues

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Wassily Kandinsky, Composition n°8, 1923[pic 1]

Wassily Kandinsky, artiste français d’origine russe (1866-1944), fondateur de l’art abstrait.

Son inspiration vient de peintres tels que Matisse, Cézanne, Picasso. Il organise ces tableaux selon Impression (inspiration dans la nature intérieure, c’est-à-dire inconsciente et spontanée), Improvisation (inspiration dans l’impression directe de la nature) et Composition. Nous allons analyser ici Composition VIII.
Les tableaux de la série
Composition sont des créations conscientes souvent précédées de nombreuses études.

Composition n°8, est une huile sur toile réalisée en 1923, de taille 140 x 201 cm, conservé aujourd’hui au Guggenheim Museum à New York.
Peinte durant sa période de structure des éléments, où il enseignait  au Bauhaus, école d’architecture et d’art novateur en Allemagne. C’est une nouvelle période de création pour Kandinsky. Chaque élément, chaque couleur a une fonction et une organisation précise dans l’espace.

Première partie :

    Dans Composition VIII, nous remarquons en premier lieu les formes géométriques simples telles que des cercles, des demi-cercles, des lignes plus ou moins épaisses, des courbes, des triangles, des carrés, des rectangles, des angles.

    Au niveau des couleurs, Kandinsky a utilisé toute la palette primaire : jaune, rouge, bleu, ainsi que leurs dérivés de couleurs secondaires et tertiaires en osant même le blanc et le noir. Ces couleurs sont utilisés en aplats ou en dégradés. On voit que le peintre a utilisé sur cette œuvre la correspondance des couleurs, on peut voir un contraste chaud-froid grâce aux cercles jaune (chaud) et bleu (froid) à 2 reprises sur le tableau.

    Nous pouvons observer également un cercle noir imposant en haut à gauche, attire l’œil du spectateur et qui est pourtant silencieuse (selon Kandinsky le noir correspond au silence). Ce cercle est pourtant contrasté grâce à un halo rouge autour, qui vient le réchauffer, ainsi qu’un cercle rouge plus petit accolé au cercle noir.

Les demi-cercles sont faits de couleurs primaires : bleu, jaune, rouge.
Tous les  triangles et pointes contiennent du jaune, plus ou moins foncé. Le jaune couleur chaude, couleur de joie de la fête, c’est aussi la couleur du soleil. Le triangle symbole de mouvement, d’élévation, accentué par la couleur jaune, renforce le côté positif et puissant de ceux-ci. On peut voir également la présence d’un angle aigu au centre du tableau, assez imposant, c’est une des formes principales.

Les cercles présents quant à eux, sont plutôt de couleurs froides, tel que le bleu, vert, violet, mais il y a aussi des cercles rouges. Le bleu correspond au rêve, à la sagesse, à la sérénité, tout comme le vert, qui est lié à la nature, qui reflète l’apaisement. Renforcé par le violet, assez clair dans les cercles, pour venir appuyer cette idée de rêve, les cercles viennent renforcer le côté statique et stable. On voit qu’ils dominent sur le tableau.

Les carrés quant à eux sont tous rouges, plus ou moins dégradé. Le rouge représente le paradoxe entre le passionnel et la colère, l’ardeur et l’interdiction. D’autres sont noirs ou gris, pour renforcer l’idée de stabilité, de régularité, de rigidité.

Les lignes dirigent notre regard vers la droite du tableau et vers le haut. Il y a des lignes horizontales (12), des lignes verticales (7) mais surtout beaucoup de lignes obliques. Toutes ces lignes sont noires et leur trait est fin. Il y a également une ligne sinueuse avec un trait plus épais à la base mais fin à la pointe, de couleur noire également. Les lignes horizontales viennent asseoir le tableau, le poser, ce sont les lignes d’horizon. Les lignes verticales viennent élever la toile, lui donner une dimension de supériorité. Les lignes diagonales sont en grande majorité montantes, ce qui donne un certain dynamisme à la peinture, un certain mouvement, ce sont les lignes de fuite.

   

    Par toutes ces lignes l’auteur joue avec la perspective entre le plan et la profondeur. Elles viennent structurer le tableau.

    Nous voyons également une grande étendue bleue claire, puis dégradé dans le vert, presque au centre du tableau, qui vient attirer l’œil du spectateur. A l’intérieur nous pouvons voir « un immeuble » avec une alternance entre des carrés noirs et blancs, et quelques touches colorées.

    Le peintre cherche à nous faire voyager dans son univers de rêve. Avec un peu d’imagination on peut y voir des touches de piano, un système solaire, des immeubles, des notes de musique, des instruments ...

    Composition asymétrique, il y a constamment une rupture de l’équilibre qui amène le lecteur à un questionnement, à un effet de surprise.

Deuxième partie :

    Par les dimensions de ce tableau, on se rend compte, de l’importance qu’avait celui-ci pour son auteur. Dans Composition VIII, Kandinsky a peint ces motifs de prédilection : les auras colorés autour des cercles. Il applique dans celui-ci sa conception de correspondance des couleurs et des formes. Les formes géométriques contrastées, les cercles et les triangles évoquent au final un effet de suspension, d’apesanteur dans le tableau.

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