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Techniques Des Art : La Couleur, Les Pigments

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Par   •  14 Avril 2013  •  2 088 Mots (9 Pages)  •  1 274 Vues

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Techniques des arts : la couleur, les pigments.

Qu'est ce qu'un pigment ? À partir du XIXe siècle on fabrique de la peinture acrylique, il y a une rupture avec les pigments.

On note quatre origines différentes qu'on peut classer en deux catégories :

les pigments naturels, issus des minéraux, végétaux et les pigments dits organiques

les pigments artificiels, obtenus par une opération chimique, on en trouve très tôt dans l'histoire de la peinture.

La préparation : le « concepteur pictural » travaille avec des pigments réduits en poudre sèche qu'il faut lier et véhiculer. Le liant peut être lui aussi végétal comme le suc de plante ou organique comme la colle animale (macération de peau de lapin, vessie d'esturgeon) ou de l’œuf (uniquement le blanc).

On distingue aussi les pigments en fonction de leur variété chromatique et leur pouvoir colorant. Dès le départ on a conscience que lorsqu'on mélange un pigment concentré à un autre, il est possible que l'un s'impose plus que l'autre. C'est lié à la matière et/ou au liant que l'on va utiliser. C'est ce binôme qui donne le pouvoir de coloration. Le pouvoir de luminosité, lui, dépend de l'indice d'opacité.

Les artisans jouent là dessus, la même poudre colorée peut avoir différent pouvoir d'action suivant à quoi on la mélange. Il faut ajouter la surimposition rendue possible avec la laque.

Cela offre une gamme concrète d'éléments bien supérieur à ce qu'on s'imagine. Mais les artisans savent qu'il faut éviter certaines interactions organiques qui pourraient créer des moisissures au fil du temps.

La progression historique du pigment et la quantité utilisable : elle ne va cesser de croître depuis l'aube de l'humanité jusqu'au Moyen Age.

Il y a deux grosses périodes :

la haute antiquité, période égyptienne

le haut Moyen Age

Les premiers pigments à avoir été utilisés sont les terres naturelles et les terres colorées. On en trouve l'exemple avec les peintures pariétales du paléolithique inférieur qui commence à 350 000 avant notre ère, les peintures d'Altamira sont elles datées de -10 000. On note le grand intérêt de ces carrières d'ocre car elles sont présentes à l'état naturel et on peut apprécier leur usage car elles sont très stables dans le temps. C'est le fer qui est responsable de la plupart des couleurs des terres naturelles étant très présent dans la croûte terrestre. Cela donne une variété chromatique extraordinaire.

Les éléments naturels les plus connus sont les sables ocreux car la terre peut être plus gluante et difficile à mettre en poudre. Mais ce termes est à utiliser avec précaution car l'ocre n'est pas une couleur mais un matériaux, on dit alors « de couleur ocre ». On les a abondamment utilisé et on connaît leur composition :

de la silice (du quartz)

de l'oxyde de fer

de l'argile

On met ces trois éléments en suspension dans l'eau, la silice tombe au fond et le fer et l'argile remontent, on récupère cette dernière partie. Depuis le début on fonctionne de cette manière et pur obtenir de l'ocre rouge il faut chauffer l'ocre jaune, cela illustre le travail de préparation des couleurs. On chauffe plus ou moins ces ocres pour obtenir une palette variée.

Il faut associer aux ocres, les noirs d'oxyde de manganèse ou de charbons que l'on retrouve aussi dans les premières peintures pariétales.

Cette palette va s'enrichir pendant l'antiquité égyptienne car on va reprendre cette palette naturaliste et l'enrichir.

On les trouve fréquemment dans la peinture funéraire, comme la représentation de Nebamon chassant les oiseaux, on trouve un nouveau pigment le bleu égyptien ou bleu d'Alexandrie. C'est le premier pigment de synthèse créé à partir de silicate double de cuivre et du calcium pour palier à la carence en matériaux bleus.

On découvre aussi le verts de sels de cuivre. On le reprendra au Moyen Age avec le vert de gris, Cennini ou Théophile explique qu'il faut tremper du cuivre dans du vinaigre (corrosif) pour ensuite gratter et obtenir ce pigment vert.

À cette époque on utilise un plus grand nombre de minéraux (pierres réduites en poudre) comme la malachite qu'on utilise pour avoir un vert. C'était aussi très utilisé chez les Mayas et les Aztèques. C'est aussi le cas pour l'atachanite (chlorure de cuivre). Pour les jaunes on va utiliser l'or jaune ou l'orpiment (sulfure d'arsenic). Tout cela contribue à l'enrichissement chromatique dont l'antiquité gréco-romaine est complètement tributaire. Il existe des recettes de pigments, celle par exemple de Vitruve pour le bleu égyptien est fausse, il y en avait d'autres. Il y a une pérennité logique mais avec quelques nouveautés cependant :

le blanc de céruse ou de plomb, ce sont des pigments que l'on retrouve pendant la production médiévale et qui est très utilisé pour le traitement des carnations. Mais il s'oxyde intégralement en noir et c'est irréversible.

le minium qui est orangé (oxyde de plomb)

le vermillon et le cinabre (sulfure de mercure) qui sont deux rouges. Ce dernier est aussi appelé « rouge pompéien » dont on a des exemple dans la Villa des Fortici.

Le terrain géologique rentre en ligne de compte directement dans l'enrichissement de la palette chromatique. Avec beaucoup de pragmatisme, les artisans de l'époque utilise ce qu'il sont à proximité (boîte de couleur exposé au musée de Délos).

On a retrouvé ce qui devait être un atelier de peintre, cela montre un exemple des couleurs qui pouvaient être utilisées pendant antiquité comme le rose de garance tiré des racines de la plante du même nom, on broie ses racines qui sont mélangées à de la chaux pour obtenir le rose.

Tous ces pigments vont être réutilisés au Moyen Age, y compris le bleu égyptien comme à ND du Taur à Toulouse. On a longtemps pensé qu'il avait cessé d'être utilisé depuis l'époque carolingienne mais durant la restauration des peintures de 1300, on les

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