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Étude de la statue Adam de Tullio Lombardo

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Par   •  12 Février 2014  •  9 537 Mots (39 Pages)  •  1 133 Vues

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Renaissance en Europe au XV°

Voir statue Adam, Tullio Lombardo,

1493, réalisé pour un tombeau. C'est l'un des premiers nu de la sculpture vénitienne (c'est le corps nu qui est mis en avant).

Cette œuvre témoigne d'un renouvellement de l'art. Il y a une nouvelle conception du monde et de la vie.

Ici, Adam est représenté avant la chute. Il tient le fruit défendu. La figure d'Adam est lié à la mort, à la condition humaine.

Sa présence dans un contexte funéraire est justifié, dans la mesure où il renvoie aussi à la résurrection.

Les artistes du MA représentent souvent le corps nu, mais en donne la plupart du temps une image simplifié. Le corps n'est pas représenté dans toute sa dimension charnelle. L'image médiévale n'a pas pour objectif de décrire le monde tel que nous le voyons ; elle relève plus du signe.

Lombardo suit un parti artistique différent : il cherche à montrer le corps humain tel qu'il nous apparaît vraiment. Il représente Adam nu, en ronde-bosse, et à taille humaine. On peut parler d'un art mimétique. Il le fait à la manière d'un nu antique. Il suggère l'apparence de la douceur de la peau, mais aussi à la morphologie (on devine l'articulation du buste). Il met en avant la beauté du nu masculin : c'est une conception idéal du corps humain.

La vérité de la nature humaine est importante.

Cette sculpture, datant de la fin du siècle, à Venise, peut vraiment être considéré comme une œuvre de la Renaissance. La démarche artistique est raisonnée, sur le modèle de l'art antique.

Lombardo donne l'apparence d'un éphèbe classique à sa statue. On parle ici de déhanchement (et non pas de contraposto).

On est très proche de la statuaire antique, mais on représente pourtant Adam : le langage antique n'influence pas le sujet.

Il rappelle ici l'état de pureté dans lequel l'homme a été créé.

Le corps athlétique renvoie au corps héroïque grec : victoire sur la mort.

Florence est à l'avant garde de la redécouverte des antiques.

Dans certains foyer comme Venise, les arts du MA restent vivaces.

Voir La Ca'd'Oro, Marco d'Amadio, 1421-1434.

Venise reste une ville très puissante fidèle à ses traditions. L'art byzantin y est très présent, notamment au niveau de l'architecture.

Ici, arcs polylobés, décor de marbre antiquisant, mais reprenant aussi une tradition byzantine, colonne torsadées appartenant à l'art médiéval. Elle finira par rentrer dans ce mouvement classique vers la fin du XV° : un style à l'antique se met alors en place.

Il s'agit de s'approprier le savoir antique pour en faire quelque-chose.

-Humanisme

La renaissance est un mouvement culturel porté par l'humanisme. C'est un phénomène européen, qui va prendre des formes variées selon les cultures. Il commence à la fin du MA (l'art est toujours gothique). Ce courant va durer jusqu'au début du XVII°. En 1610, on peut considérer que l'on est encore dans la Renaissance avant que l'on entre dans l'âge classique.

Les historiens utilise le mot renaissance pour définir cette période qui va du XV° au XVI°.

Ce sont ceux du XIX° qui ont introduit le terme de renaissance. Jules Michelet en 1860 donne son autorité au mot. Les italiens vont très vite employer le mot rinascita pour définir leur époque, en opposition au MA.

On va voir se développer chez certain un rejet du MA, et notamment du gothique. Le terme MA a été inventer par ces humanistes pour définir la période entre l'antiquité et sa redécouverte.

Voir Santa Maria Novella : église gothique (croisée d'ogive), mais de dimension plus restreintes, plus unifiées

Voir San Lorenzo, sur le modèle de la basilique paléochrétienne. Elle est couverte d'un toit plat à caisson (conception totalement différentes, on privilégie l'horizontal par rapport au vertical). Il y une rupture très clair avec le modèle gothique.

L'humanisme est un programme d'enseignement, mais aussi un mode de pensée, hérité de la culture classique antique.

Les humanistes sont des philologues : ils étudient les textes. Ils ont recherché avec beaucoup d'exigence les textes latins, et dans une moindre mesure les textes grecs. L'humanisme va entraîner une modification profonde de l'enseignement : on va s'appuyer sur les textes classiques pour enseigner la grammaire, la poésie, la philosophie, l'Histoire (ces disciplines sont les humanités). C'est donc un programme qui n'est pas à proprement parlé religieux.

Voir Le jeune Cicéron lisant, Vincenzo Foppa

Il pourrait s'agir d'un portrait de Cicéron, ou d'une étude de ses lectures.

Cet humanisme n'est pas opposé à la culture chrétienne. Une grande part de l'art de cette époque reste un art religieux.

Ces arts sont imprégnés de pensée humaine.

Les humanistes ont une influence sur les modes de pensées.

Voir Botticelli, La Calomnie d'Apelle (c'est une exphrasis)

Apelle : grand peintre de la période d'Alexandre le Grand.

Les artistes n'ont cependant pas été totalement influencé par les humanistes, ces dernier restant des gens de lettres.

-La place de l'Italie dans la renaissance européenne

Giorgio Vasari (premier historien de l'art) : artiste florentin du XVI°, auteur des vies des plus grands peintres de son époque. En faisant ça, il s'inscrit dans une tradition antique : il écrit des biographie, à l'image de

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