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Étude de l'oeuvre de Barbara Cannibale

Dissertation : Étude de l'oeuvre de Barbara Cannibale. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Novembre 2014  •  360 Mots (2 Pages)  •  786 Vues

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cette œuvre représente une femme, on le voit grâce au seins, au cheveux long, à sa morphologie. Mais elle n’a pas une tête d’humaine, mais deux tête du même animal : le cochon. On voit bien tout les organes de son corps particulièrment ceux de son ventre.

Barbara Cardinale il y a quelques années a publié « Partir d’elleS » (Editions art&fiction). En 13 nouvelles elle y développait des histoires d’amours lesbiennes conjuguées à travers divers situations (coming-out, dîner chez une ancienne amante) et des personnages types (la prédatrice des boîtes gays, la mystérieuse inconnue). Le tout non sans humour et parfois envolées quand le « plan » le permettait. Ces portraits de femmes ont trouvé dans l’art plastique une autre perspective : l’incompréhension, la maladresse la rigidité, le séduction passe par la métaphore animale plus ou moins codée. Des lapines épiques affectent le regard de manière sobre sans affectation condescendante ou symbolique marqué. Dessiner ce bestiaire humain revient moins à pratiquer le travail du deuil ou de la renaissance mais celui de la ressemblance. Il ne s’agit pas de passer de l'idéalisme métaphysique à l’abîme bestial mais de rappeler de quoi le corps et l’âme sont habités.

Barbara Cardinale revient au corps tel qu’il est : mais sa conflagration avec les corps animalisés transforment sa vision. L’artiste prouve combien dans toute Pierrette d’amour se cache la truie qui sommeille. Chez chaque être l’âme est soluble dans le suint : mais l’inverse est tout aussi vrai. Dès lors le bestiaire permet de tatouer l'identité moins pour la marquer que de la soulever. Le risque de sa féminité est dicté à travers une imagerie qui exclut la coagulation des fantasmes au profit de fantômes à l’incompréhension sidérante. Ne reste alors que le trou de la "nuit sexuelle" : l'artiste ne la cache pas dans de plans qui se veulent translucides. Elle préfère celle où les animaux persistent. Elle ne cesse les aiguillonner pour en accentuer museaux et griffes. Bref les bêtes fabriquent des perspectives que nous voulons ignorer. Femmes ou hommes qu'importe. Pas besoin de marteau de forgeron ou de scalpel de chirurgien. « Faire dessin » suffit.

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