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L’habiter identitaire : éléments pour une problématique d’une urbanité en émergence (par : Abdelkader LAKJAA)

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Par   •  22 Février 2016  •  Fiche de lecture  •  1 340 Mots (6 Pages)  •  670 Vues

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Résumé d’un texte sociologique

Résumé

L’habiter identitaire : éléments pour une problématique d’une urbanité en émergence (par : Abdelkader LAKJAA)

  • Présentation de l’article et de l’auteur :

L'objet de l'article, paru dans la revue Insaniyet n°2 automne 1997, traite le thème de l'habitat, plus exactement et spécifiquement l'habiter identitaire qui est le reflet direct d'un parcours de vie, d’une culture, d’une religion, de principes et d’un mode de vie.

Abdelkader LAKJAA, sociologue à l'université d'Oran, est venu nous présenté un compte-rendu de sa recherche effectuée à Oran et publiée au CRASC, sous forme de document de travail contenant une introduction, quatre (04) chapitres et une conclusion.

  • Résumé de l’article :
  • La recherche est basée sur une enquête sur terrain et des statistiques de la ville d'Oran et porte sur le thème « les modes d'appropriation de l'espace domestique en milieu urbain à travers la ville d'Oran. »

L'hypothèse principale de cette recherche est l'intensité des échanges entre l'espace habité et ses habitants, où des relations se déploient sur un faisceau de relations dialectiques entre l'unité spatiale et l'unité sociale, dans ce cas les familles, qui s'éclairent réciproquement et s'enrichissent simultanément de pratiques et de représentations propres à l'une et à l'autre.

  • L’auteur a présenté dans un premier temps des caractéristiques majeures de l’habitat collectif en immeuble auquel se limite cette synthèse : ceci s’appuie essentiellement sur des statistiques qui permettent de souligner la pratique habitante à travers les transformations - modifications du bâti. Nous nous intéressons dans un deuxième temps à l’expression habitante : le discours des habitants recueilli par la technique de l’entretien et de l’observation.
  • La dynamique des transformations-modifications de la configuration globale de l’appartement est sûrement la caractéristique la plus connue parce que la plus observable empiriquement. Les résultats d’une enquête de terrain récente, réalisée dans une perspective de géographie urbaine, traduisent avec force cette dynamique structurée autour de l’aspiration à une meilleure appropriation de

C’est à la compréhension et l’interprétation de cette relation authentique de l’habitant à son habitation qui a intéressé l’auteur à travers sa recherche. L’authenticité de ces rapports nécessite d’être saisie à travers les pratiques et discours propres aux habitants. Il s’agit d’accéder, à travers l’incursion dans la vie profonde de ces derniers, aux sens et représentations qui donnent unité à leur vie quotidienne dans son déploiement relativement autonome.

Dans les habitations de type appartement en immeuble que l’auteur a observé, l’aspiration profonde à la liberté, comme quatrième aspect invariant dans la réalité de caractère non-évolutif de l’appartement. Cette contradiction « intra-muros » prend pour exutoire les transformations et modifications de la structure de l’espace résidentiel-domestique.

  • Le repérage des éléments les plus saillants de l’expression habitante a conduit à s’arrêter sur deux pièces maîtresses dans l’aménagement de l’espace domestique : le salon et son mobilier. Mais à ce niveau le détour par la pratique des transformations-modifications du bâti à travers des cas concrets devient nécessaire.

  • Dans le discours de ses habitants l’espace domestique affiche sa dimension fondatrice première : il est d’abord un espace familial « élargi ». Le référentiel familial traverse de bout en bout l’expression habitante : depuis l’emménagement dans l’habitation-appartement jusqu’aux transformations-modifications qu’on fait subir au bâti. Cette présence de la famille dans la conception de l’organisation interne de l’espace-domestique a été rencontrée déjà dans des habitations officiellement classées dans les statistiques comme informelles et/ou précaires dans les quartiers d’Oran. La plupart des membres de la famille, de la plus restreinte à la plus élargie, s’ingénient à concevoir l’aménagement le plus adéquat. Ils s’évertuent alors à proposer les transformations les plus « nécessaires » mais aussi les plus économiques : en isolant la cuisine afin de la préserver comme espace féminin, en réduisant les dimensions des fenêtres afin d’assurer à la famille une plus grande intimité par rapport au regard étranger, en supprimant un balcon ou une loggia dans le but d’agrandir une pièce et disposer d’un salon plus vaste ou encore pour « gagner » une pièce supplémentaire au profit d’un des enfants, généralement au profit d’un des garçons.
  • Et si dans ces modes d’appropriation des espaces en milieu urbain la solidarité d’un groupe tend à se resserrer autour de la famille, on doit tout autant souligner la position centrale du rôle de la femme au sein de la famille.
  • Pour le mobilier, l’impression d’ensemble qui se dégage des maisons visitées est une impression de répétition, voire presque d’uniformité, dont l’explication se situe certainement dans le choix fort réduit que présente la production nationale et le verrouillage du marché national. Cependant, nous retrouvons là-aussi la double dimension verticale et transversale qui préside à l’achat et au choix de certains types de meubles et à leur agencement.
  • Dans les appartements visités à Oran, le salon, par son isolement dicté par l’exigence de la protection du groupe familial de tout regard étranger, suggère l’idée de la persistance de « bit eddhiaf ». Quand cet isolement n’est pas possible, on n’hésite pas à le séparer du reste des pièces par un simple rideau. L’important n’est pas de savoir en quoi est faite cette séparation mais surtout de comprendre le pourquoi de sa présence.
  • Dans les trois variantes dominantes dans l’aménagement du salon, cette pièce maîtresse dans l’habiter, on retrouve presque toujours le meuble-bibliothèque comme pièce imposante du salon.

Par sa fonction utilitaire, le meuble-bibliothèque se transforme en meuble polyvalent servant tout aussi bien au rangement de la vaisselle, au stockage des produits de consommation alimentaire qu’à la dissimulation de tout ce qu’on n’arrive pas encore à intégrer dans les différents agencements de l’espace domestique : gadgets électroniques, jouets des enfants, liasses des factures de charges, correspondances écrites, affaires personnelles des garçons tels que cigarettes et alcools… Par sa fonction symbolique, le meuble-bibliothèque participe au sens diffusé par tout l’aménagement du salon.

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