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Le Crie Munch

Dissertations Gratuits : Le Crie Munch. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Octobre 2014  •  1 009 Mots (5 Pages)  •  795 Vues

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Description de l’œuvre :

A propos de son œuvre, Edvard Munch écrit :

« Je me promenais sur un sentier avec deux amis — le soleil se couchait. Tout d’un coup le ciel devint rouge sang. Je m’arrêtais, fatigué, et m’appuyais sur une clôture. Il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu-noir et de la ville. Mes amis continuèrent, et j’y restais, tremblant d’anxiété. Je sentais un cri infini qui se passait à travers l’univers et déchirait la Nature. »

Au premier plan, titubant contre la balustrade d’un pont qui domine la mer soulevée comme par un spasme, un être hagard se serre les tempes à deux mains et crie sous un ciel sanglant. Dépourvu de cheveux, les traits émaciés et le teint cadavérique, le personnage qui nous est donné à voir semble avoir été totalement déshumanisé par l’artiste. Silhouette fantomatique tout de noir vêtue qui ondule et flotte dans les airs, est-ce véritablement un être humain à part entière qui est représenté ici ou bien la représentation d’une âme tourmentée, voire, osons le mot, aliénée ? De même, l’expression de stupeur qui habille ses traits n’est-elle pas l’empreinte de la mort qui étend ses longues griffes sur une âme de malheur et lui arrache un cri d’agonie, aussi brusque et saisissant qu’un fracas de cymbales ?

Deux ombres s’éloignent dans le lointain, leurs hauts-de-formes sur la tête, abandonnant le personnage principal – qui n’est autre que le peintre lui-même si on en croit la note associée à l’œuvre – sur le ponton qui surplombe un fjord, avec à droite, un vertigineux précipice. Enfin, on distingue en arrière plan des montagnes d’un bleu sombre qui, par contraste, se détachent du rouge ardent du ciel.

Composition :

La barrière et le sol du pont forment des lignes de force qui convergent vers un point de fuite situé à gauche et donnent ainsi profondeur et perspective au tableau. De plus, si l’on en croit la large bande verticale qui longe le bord droit, le sens de lecture du tableau doit s’effectuer de la droite vers la gauche. Mais ce qui est le plus intéressant à remarquer dans cette composition reste sans doute l’attitude du personnage central, tourné vers le spectateur, si bien que celui-ci se sent irrémédiablement impliqué, comme si le cri qui s’échappait de cette bouche béate lui était, dans une certaine mesure au moins, adressé.

Technique utilisée : Pour cette représentation, Edvard Munch a choisi de peindre à l’huile, à la tempera et au pastel sur du carton.

Dessin : Les touches de peintures sont épaisses, tortueuses et inclinées différemment selon l’effet voulu ; les mouvements du pinceau expriment à eux seuls une émotion, un cri, symbolisé par les courbes qui déforment le paysage. Et si on observe le ciel de sang avec ses courbes sinueuses, on comprend aisément l’expression « langues de feu » employée par l’artiste. En ce qui concerne les traits et les contours, ceux-ci sont flous, comme s’ils vibraient encore sous la puissance de ce cri tragique. On note l’irréalisme des couleurs et l’usage presque systématique de la déformation dans une tentative de réinterprétation de la réalité

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