LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

La Renaissance

Rapports de Stage : La Renaissance. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Juin 2014  •  2 730 Mots (11 Pages)  •  1 198 Vues

Page 1 sur 11

La Renaissance

Vue du la coupole de la cathédrale de Florence, Filippo Brunelleschi, Italie, Florence, Fratelli Alinari © Archives Alinari, Florence, Dist RMN / Georges Tatge

Définition de la Renaissance

Période de renouveau artistique, littéraire et scientifique, la Renaissance débute au XIVe siècle en Italie du Nord. Véritable révolution de la pensée et de tous les champs artistiques, ce mouvement diffuse rapidement ses modèles dans toute l’Europe, où il domine jusqu’à la fin du XVIe siècle. Il transforme radicalement l’art occidental, mais plus profondément, au-delà des modes de représentation, il s’infiltre jusque dans le rapport de l’homme à la nature, au monde, à Dieu, à l’autre.

Le mot Renaissance est employé pour la première fois au XVIe siècle par Giorgio Vasari, père fondateur de l’histoire de l’art des Temps modernes, dans le célèbre recueil Vies des plus célèbres peintres, sculpteurs et architectes, pour évoquer le courant artistique apparu en Italie deux siècles plus tôt.

La Renaissance s’épanouit sur près de trois siècles, en trois périodes successives : le Trecento (XIVe siècle), le Quattrocento (XVe siècle) et le Cinquecento (XVIe siècle). Dans son ouvrage, Vasari parle de trois âges : celui des précurseurs, Cimabue et Giotto, celui des initiateurs, Masaccio, Brunelleschi et Donatello, et enfin celui des maîtres accomplis, Bramante, Vinci, Raphaël et Michel-Ange, qui selon Vasari égalent et même dépassent ceux de l’Antiquité. Il faudra attendre le XIXe siècle pour que les historiens Michelet et Burckhardt étendent le concept de Renaissance à l’ensemble d’une civilisation.

La Renaissance artistique succède à l’esthétique médiévale, dont il remet en cause les codes et les canons. Cette nouvelle forme de culture se caractérise en premier lieu par le regard porté sur l’Antiquité. Sa singularité tient à la restauration d’une grandeur passée, à la recherche de la leçon antique. Dès le Trecento, les hommes de lettres italiens Pétrarque et Boccace expriment une aspiration à la renovatio : cette reconquête trouve à Florence ses premières formes artistiques (voir la partie « Au cœur de la Renaissance : Florence »).

L’humanisme et la Renaissance

Le renouvellement de la réflexion philosophique du XVIe siècle se caractérise par l’affirmation d’une libération de l’homme vis-à-vis de Dieu.

La création artistique ne se limite plus au seul service de la religion et au strict respect de ses canons de représentation. Elle s’ouvre lentement à la représentation humaniste qui donne une nouvelle place à l’individu. Les artistes ressentent, puis affirment, que l’homme appartient à la nature, et se dresse au centre de l’univers.

Les personnages représentés ont une nouvelle présence, un poids du corps et de l’âme. Dans la peinture, les figures ne s’étagent plus sur le fond des panneaux de bois des retables, elles habitent l’espace qui gagne en profondeur, en perspective, tandis que les fonds dorés hérités des icônes byzantines ou les tapis de fleurs médiévaux cèdent doucement la place aux nouvelles lignes de fuites des jardins et des architectures novatrices. Les signes de la sainteté (mandorles, auréoles), encore ostentatoires dans la peinture du Trecento, s’effacent pour incarner le divin dans une nouvelle humanité.

Au XIVe siècle, la pensée humaniste et les nouveaux modèles de représentation se diffusent encore plus largement et plus rapidement, avec tous les autres savoirs, grâce à l’invention de l’imprimerie par Gutenberg, à partir de 1468. Ils profitent aussi du développement des échanges commerciaux et internationaux qui font suite à la découverte des terres inconnues d’Amérique, le Nouveau Monde, en 1492.

Le retour vers l’Antiquité

La leçon de l’Antiquité est partout. À son exemple, le nu devient pour les artistes de la Renaissance l’une des formes artistiques les plus accomplies. Au sein de ce grand mouvement antiquisant, chacun travaille toutefois à l’épanouissement de sa propre expression. Cette conscience artistique, cette recherche est elle aussi très nouvelle. Peintres et sculpteurs retranscrivent singulièrement l’influence des classiques et tentent d’affirmer désormais leurs visions et leurs aspirations à travers leurs œuvres.

La connaissance de l’art antique est à peine amorcée que le sculpteur toscan Donatello a l’idée, en 1430, de représenter le futur roi David en tout jeune berger terrassant Goliath, comme le raconte la Bible. Juvénile, le torse encore frêle, ce premier David de la Renaissance arbore des proportions qui s’affranchissent du canon grec. Plus tard, les nus de Michelangelo Buonarroti, dit Michel-Ange, sculpteur, peintre et architecte toscan, s’inscrivent plus fermement dans l’héritage grec, mais avec une maniera singulière, unique, éloignée des stéréotypes (David de 1501), et où s’exprime une humanité, une émotion et une tension nouvelle.

Le goût pour l’Antiquité reste omniprésent. Artistes et amateurs prennent des leçons de beauté devant les monuments romains redécouverts, les statues gréco-romaines collectionnées par les nouveaux mécènes, mais aussi à la source des textes latins et grecs. Des fouilles de sites antiques sont ouvertes partout, et en particulier à Rome. Les découvertes archéologiques du Laocoon (1506) et de L’Apollon du Belvédère marquent l’imaginaire contemporain. Étudiés, copiés, diffusés, ces grands groupes sculptés et ces modèles classiques inspirent toute une génération d’artistes et leurs ateliers. Mais, au-delà des similarités formelles qu’il inspire à la Renaissance, l’art classique réconcilie aussi le christianisme et la culture païenne. Michel-Ange place côte à côte les prophètes de la Bible et les sibylles antiques. En 1510, Raphaël, peintre et architecte, représente les grands penseurs de l’Antiquité sous les voûtes de la basilique Saint-Pierre, à Rome.

De la théorie…

L’innovation la plus précoce et la plus remarquable de la Renaissance sur le plan architectural est la coupole du Duomo, cathédrale Santa Maria del Fiore à Florence. Cette prouesse est réalisée par Brunelleschi, « l’homme envoyé par le ciel pour rénover l’architecture égarée depuis des siècles ».

C’est à cet architecte florentin que revient le mérite d’avoir exposé le premier les principes de la perspective. Celle-ci définit les structures de la représentation, la construction de l’image et les

...

Télécharger au format  txt (18.6 Kb)   pdf (179.3 Kb)   docx (16.1 Kb)  
Voir 10 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com