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La Guerre De Coree

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Par   •  25 Juin 2013  •  2 250 Mots (9 Pages)  •  953 Vues

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nt que le bon sens est la chose du monde la mieux partagée, Descartes voulais par là faire de la conscience (la raison), le point commun de tous les hommes ; conscience entendue comme la faculté d’avoir une claire vision de soi, du monde, de contrôler efficacement nos actes. Delà on déduit que la connaissance que l’homme a de lui-même, du monde, y compris des actes qu’il pose, s’élabore sous le plein contrôle de celle-ci. C’est elle qui nous permet de distinguer avec lucidité le bien et le mal, le vrai et le faux, le beau et le laid, etc. Or, il nous arrive aussi de vivre certains phénomènes inconscients, c’est-à-dire ceux qui relèvent de l’inexplicable, de l’injustifiable ; des phénomènes qui se réalisent en nous, ceux que la conscience ne peut ni bloquer, ni contrôler. Delà, tout le problème se pose, celui d’évaluer les pouvoirs de la conscience, mais aussi ses limites. Ceci dit, si la conscience était réellement maîtresse de nos actes, et de l’idée que l’homme se fait de lui-même, alors, comment expliquer que certains d’entre eux échappe à son contrôle, à sa pleine puissance. Le pouvoir de la conscience humaine serait-il totale ou partiel ? Autrement, l’homme (le sujet pensant) est-il toujours maître de ses actes et de ses pensées ?

La conscience de soi : introspection ou intentionnalité

Disons que la conscience de soi et la connaissance de soi peuvent se faire par mouvement introspectif. En effet, tiré du latin intra (à l’intérieur) et specto (regarder), l’introspection désigne l’examen de soi, en soi, et par soi, bref, c’est une réflexion de soi à soi. On parle donc de conscience introspective lorsqu’elle entretien un dialogue avec elle-même ; acte qui consiste à s’interroger soi-même (interroger sa propre conscience) pour avoir la certitude de ce qu’on est. Mais pourquoi affirmons-nous le lien entre conscience introspective et connaissance de soi ? La raison est que : si la conscience est transparente parce que capable de se regarder elle-même, pour me montrer l’effectivité et l’authenticité de mon essence (la profondeur et l’intimité de mon être), de mon être, alors elle seule est en mesure de me dire ce que je suis réellement. Par la conscience, rien de moi ne m’échappe, car, je vois et je sais exactement ce que je suis, et ce dont je suis capable. Et si rien ne m’échappe, alors Tout est sous mon contrôle. Descartes n’aurait donc pas tort d’affirmer que : « Je pense, donc je suis », ceci, pour montrer que c’est par la conscience que l’homme découvre et appréhende l’essentialité de son être, de son existence. Toutefois, fonder la conscience de soi sur l’introspection pose problème, car, la conscience est elle-même intentionnelle.

La conscience de soi peut aussi se faire par intentionnalité. En effet, l’intentionnalité est un élan vers ; c’est l’acte qui vise toujours un objet extérieur à soi. Dire que la conscience est intentionnelle revient pour ce fait à soutenir qu’elle porte toujours sur un objet extérieur. Car, si je n’ai jamais rien vu, rien entendu de l’extérieur, alors à quoi ressemblerais ma conscience ! Comment savoir que je pense si ma conscience ne porte sur aucun objet extérieur à moi ! C’est dire que la conscience s’expérimente, s’exprime, et se reconnaît mieux lorsqu’elle sort de sa virtualité ; lorsqu’elle tend vers autre chose qu’elle-même. C’est dans cette optique que Edmund Husserl (Méditations cartésiennes, introduction à la phénoménologie, Vrin, 1966, p28) affirme que : « Toute conscience est conscience de quelque chose ». Comme pour dire que toute conscience porte toujours sur un objet extérieur à soi.

Les pouvoirs de la conscience

Parler des pouvoirs de la conscience ici revient à examiner ce dont elle est capable, c’est-à-dire ce que la conscience nous permet de réaliser. La conscience remplit plusieurs fonctions, mais nous ne noterons que quelques-unes :

La prise de conscience de notre existence : c’est par le moyen de la conscience que l’homme prend conscience de son statut d’être existant. Il peut le faire par un mouvement introspectif. En effet, l’introspection est cette méthode qui consiste à se regarder soi-même intérieurement pour avoir la pleine mesure de ce qu’on est. C’est une réflexion de soi à soi. Pour prendre conscience de son existence le sujet interroge sa propre conscience et non celle des autres, encore moi la réalité extérieure. C’est donc la conscience qui nous informe sur l’essentialité de notre être profond. C’est pour cette raison que Descartes (Discours de la méthode) affirme « je pense, donc je suis », ceci, pour montrer que c’est l’acte de penser qui conditionne notre existence authentique.

C’est la conscience qui nous permet de prendre des décisions. En effet, décider c’est avoir la capacité de choisir ces actes en toute liberté, et de les assumer. Mais pourquoi faisons-nous de la décision un acte réflexif animé par la conscience ? C’est parce que, avant de prendre une décision, cela suppose qu’on se remémore le passé, le présent et le futur ; c’est-à-dire prendre conscience de ce qui se faisait avant (l’acte que je veux poser, avait-il été posé auparavant ?), de ce qui se fait actuellement (suivant le contexte historique dans lequel je me trouve, suis-je en mesure de poser cet acte ?) et ce qui adviendra si jamais je posait l’acte (quels seront les avantages et les inconvénients de mon acte, c’est-à-dire qu’on évalue les risques que comporte l’action qu’on veut mener). C’est à la suite de cet examen de conscience que l’homme prend une décision, c’est-à-dire qu’il choisit de poser l’acte, de faire une chose plutôt qu’une autre. C’est dire que pour un être doté de conscience, la réflexion précède la décision, et la décision précède l’action. On comprend donc pourquoi Henri Bergson (Energie spirituelle, la conscience et la vie, PUF, 2003) affirme que : « Retenir ce qui n’est plus, et anticiper sur ce qui n’est pas encore, est la fonction primordiale de la conscience ». Comme pour dire qu’on reconnaît un être conscient par sa capacité à prendre des décisions, c’est-à-dire d’évaluer la portée de ses actes avant de les poser.

C’est la conscience qui nous permet de connaitre ; de se connaitre soi-même et de connaitre le monde. En effet, se connaitre soi-même c’est savoir exactement ce qu’on est, et pouvoir avoir le contrôle absolu de soi. Ce qui pour Descartes est tout à fait possible, puisque ma conscience est si transparente

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