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La Cathédrale D'Albi

Commentaire d'oeuvre : La Cathédrale D'Albi. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Janvier 2014  •  Commentaire d'oeuvre  •  628 Mots (3 Pages)  •  517 Vues

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La cathédrale est précédée de plusieurs édifices. Le premier est daté du IVe siècle et est détruit en 666 par un incendie. Un second apparaît dans les textes en 920 sous le nom de Sainte-Cécile, la patronne des musiciens. Au XIIIe siècle, cet édifice disparaît au profit d'une cathédrale romane en pierre. Le parc municipal de Rochegude possède quelques restes des arcades de son cloître2.

Durant le XIIIe siècle, la répression du catharisme, d'abord militaire (croisade des Albigeois) puis cléricale (Inquisition) éliminent l'hérésie des terres languedociennes, au moment où le comté de Toulouse est rattaché au domaine royal. Dans ce contexte particulier, Bernard III de Castanet est nommé évêque d'Albi en 1276. Il réévalue les revenus épiscopaux de 20 000 à 200 000 livres3, puis décide en 1277, de rebâtir une cathédrale, symbole de la puissance de l'Église catholique romaine et de la papauté. La première brique est posée en 1282 ; durant deux siècles, le chantier animera la ville avec l'extraction de l'argile du Tarn4, la cuisson des briques et l'édification du bâtiment. La fin de la construction est fêtée par la consécration du chœur en 14804.

Fin XVe siècle, la cathédrale reçoit déjà plusieurs ajouts. Le clocher est rehaussé de trois étages et dépasse la masse de brique, élément qui n'était pas prévu initialement dans les plans. Un jubé en pierre rompt l'homogénéité de brique et l'unité de volume de la nef. Enfin en 1509, des peintres italiens réalisent des fresques encore visibles aujourd'hui sans avoir subi de restauration4.

Le 9 mai 1792, Jean-Joachim Gausserand, évêque constitutionnel de 1791 à 1801, demanda la démolition de la clôture du chœur et du jubé de la cathédrale. Le Directoire du département du Tarn avait par ailleurs décidé sa destruction. Ému par cette décision, un ingénieur et architecte local, Jean-François Mariès, écrit une lettre le 5 novembre 1792 à Roland, alors ministre de l'Intérieur :

« Monsieur le ministre, je m'empresse de vous avertir que la hache de la destruction est prête à frapper la belle cathédrale d'Albi, qui est un des plus magnifiques monuments que la piété des hommes ait élevés dans le moyen âge à la gloire de l'Être Suprême. Déjà les funestes formalités sont remplies pour la démolir et pour livrer ces précieux débris au plus offrant. Je les mets, Monsieur le Ministre, ainsi que l'édifice imposant qui les renferme, sous votre protection tutélaire, puisque vous avez eu la générosité de joindre au titre de votre autorité, celui de conservateur des monuments publics. Si nous nous arrogeons ainsi le droit d'anéantir les monuments que nous devons au génie, à la munificence et à la piété respectable de nos anciens, quel droit pouvons-nous avoir nous-mêmes à la stabilité de ceux que les événements mémorables des temps présents vont inspirer et faire surgir ? Je vous prie donc, Monsieur le Ministre, d'interposer votre autorité pour empêcher qu'il ne soit porté aucune atteinte à la cathédrale d'Albi, qui est si digne d'être conservée par la sublimité de sa destination et par la majesté que les arts lui ont imprimée en y étalant la magnificence de leurs productions. »

Le ministre intervint

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