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L'art

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Par   •  20 Mai 2020  •  Cours  •  626 Mots (3 Pages)  •  666 Vues

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Guillaume TANGUY                        Cours de Mr Marti

Quels rapports à l'espace différents se cristallisent autour de la controverse opposant Perret à Le Corbusier sur la fenêtre verticale et la fenêtre horizontale ?

Au 20ème siècle, l’architecture connait un grand tournant avec le développement de nouvelles techniques comme le béton armé et l’apparition d’architectes modernes comme Le Corbusier ou encore Mies Van Der Rohe.  Cela va faire naître une nouvelle notion, l’éclatement de la boîte. Cette dernière sera abordée par de nombreux architectes et fera notamment intervenir la notion du cadre. Cette notion est tout d’abord abordée dans la peinture, avec l’apparition de la perspective, introduite par Brunelleschi et le sera par la suite en architecture, avec le questionnement sur la fenêtre et la transparence, introduisant également les notions de profondeur et de limites. Cependant, tous les architectes n’ont pas la même vision face à cette nouvelle notion et plus particulièrement Auguste Perret et Le Corbusier.

Ainsi, nous allons nous demander quels rapports à l'espace différents se cristallisent autour de la controverse opposant Perret à Le Corbusier sur la fenêtre verticale et la fenêtre horizontale. Nous verrons dans un premier temps l’opposition de Perret et du Corbusier puis, dans un second temps, nous nous pencherons sur les différentes qualités des deux propositions.

        Auguste Perret est un architecte français, précurseur de l’emploi du Béton. Il est partisan de la fenêtre verticale car selon lui, celle-ci doit être verticale comme l’Homme se tient debout. Il sera le déclencheur de la petite « guerre » avec Le Corbusier. Effectivement, selon Perret, « Il faut que la fonction créé l’organe mais il ne faut pas que l’organe dépasse sa fonction ». Il prendra alors l’exemple du Corbusier avec l’assemblage de fenêtres par paquet et qui laissent un intérieur sombre. Ce dernier rétorquera qu’il ne considère pas que le plan structurel d’une fenêtre se limite à un plan vertical, il considère que le béton assure la liberté du plan horizontal avec les linteaux. Il se moquera d’ailleurs de Perret en rappelant que ce dernier est l’inventeur du béton.

La fenêtre verticale jusqu’alors toujours utilisée offre la vision de l’espace dans l’étendue de sa profondeur et permet de donner une vision sur la rue, son jardin. On peut alors tout voire nettement, le proche et le lointain. Quant à la fenêtre en longueur ou horizontale, elle cadre la vue. Effectivement, elle sélectionne ce que l’on veut voir (le ciel, la cime des arbres…) et permet donc à l’architecte de décider ce qu’il veut donner à voir. Cette fenêtre est également anti-perspective et délimite la perception visuelle de paysage qui se dessine sous nos yeux. La fenêtre en bande est alors contraire à la perspective. Elle amène une notion de mouvement, de panorama. On glisse le long des façades. Cette fenêtre sera reprise par les grands architectes modernistes comme Alvar Aalto dans l’église de la croix et la koschino House, mais surtout par Le Corbusier dans la villa du Lac. Effectivement, dans cette dernière, la fenêtre en bande jouera un rôle de peinture sans profondeur, le site étant comme collé à la fenêtre. De plus, l’allège empêchant un rapport au sol, cette fenêtre constitue un tableau qui rentre à l’intérieur de la maison.

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