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Par   •  29 Décembre 2015  •  Guide pratique  •  423 Mots (2 Pages)  •  772 Vues

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Quand nous avons une vision générale des passions, se présente [à nous] une division en passions directes et en passions indirectes. Par passions directes, j’entends celles qui naissent immédiatement du bien et du mal, de la douleur et du plaisir. Par passions indirectes, j’entends celles qui procèdent des mêmes principes, mais par la conjonction d’autres qualités. Cette distinction, je ne peux pour l’instant la justifier ou l’expliquer davantage. Je peux seulement observer que, de façon générale, dans les passions indirectes, je comprends l’orgueil, l’humilité, l’ambition, la vanité, l’amour, la haine, l’envie, la pitié, la méchanceté, la générosité et les passions qui en dépendent. Dans les passions directes, je comprends le désir, l’aversion, le chagrin, la joie, l’espoir, la crainte, le désespoir et le sentiment d’être en sécurité. Je commencerai par les premières."L’état de passion apparaît d’emblée comme équivoque : le mot « passion » en effet (du latin patior, pati : supporter, souffrir) désigne en premier lieu tous les phé­nomènes passifs de l’âme. Les cartésiens nommaient « passions » tous les états affectifs (plaisirs, douleurs, émotions), pensant qu’ils étaient subis par l’âme du fait de son union avec le corps. D’un autre côté, la passion est une inclination si ardente qu’elle envahit l’individualité tout entière, balayant tout sur son chemin : en ce sens la passion est de l’ordre de l’activité, elle constitue une des forces vives du comportement humain. Cette ambiguïté fondamentale du concept de passion s’explique par les péripéties de son histoire. Dans son sens ancien, la passion est l’accident consistant à subir une action ; chez les stoïciens notamment, elle est une déformation accidentelle, une exagération de la tendance fondamen­tale qui veut que chaque être veille à se conserver. Les passions, on le sait, sont donc nocives à leurs yeux et le sage doit s’en garder s’il veut atteindre la sereine impassibilité qui constitue le bonheur.

La réhabilitation des passions commence avec Descartes pour qui « elles sont toujours bonnes de leur nature », étant donné qu’elles ont une fonction naturelle qui est de « disposer l’âme à vouloir les choses que la nature nous dicte utiles et à persister en cette volonté»(Traité des passions, article 42). Un véritable renversement n’intervient qu’avec les romantiques qui exaltent les passions, parce qu’elles élèvent et affermissent l’âme du vrai « sage », lequel, pas plus qu’un autre, n’est à l’abri de leur influence : « Il n’y a que des âmes de feu qui sachent combattre et vaincre, écrit Rousseau ; tous les grands efforts, toutes les actions sublimes sont leur ouvrage.

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