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Le bombardement de Lisieux

Rapport de stage : Le bombardement de Lisieux. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Janvier 2019  •  Rapport de stage  •  1 049 Mots (5 Pages)  •  592 Vues

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En effet, Lisieux était autrefois surnommée « La capitale du pan de bois » en raison de son architecture typiquement médiévale et normande avec de multiples maisons en colombages et dotées d’encorbellements. Aujourd’hui encore, nous pouvons apprécier cette architecture à travers de rares maisons qui ont survécus aux multiples bombardements ravageurs. Elles sont situées respectivement rue Henry Cheron près de l’hôtel du haut doyenné ainsi que le long du boulevard pasteur à proximité de l’église saint Désir qui a malencontreusement été rasée par les bombardements la nuit du 6 au 7 juin 1944. L’une de ces maisons abrite désormais le musée d’art et d’histoire de Lisieux dans lequel se trouve une salle entièrement consacrée à Lisieux et sa reconstruction.

Il y eut au total 3 bombardements du 6 au 7 juin 1944 ainsi que de nombreux autres légers bombardements qui ont lieu jusqu’à la libération de Lisieux, le 23 août 1944. Près de 80 % de sa surface totale a été rayée de la carte et Lisieux est déclarée officiellement sinistrée le 3 mars 1945. Les bombardements font plus de 800 civils, soit 5 % de la population de l’époque qui était d’environ 16 000 habitants.

Vous savez donc à quoi ressemblait Lisieux avant sa destruction et comment Lisieux a été détruite, maintenant, consacrons nous sur son état immédiat post bombardement.      

Un champ de ruines, voici ce qu’il restait de Lisieux. C’était une véritable vision d’horreur, trop similaire à celles d’autres villes sinistrées telles que Dresde ou Stalingrad pour ne citer que les plus connues. On pouvait cependant apercevoir à quelques endroits des murs fortement ébranlés mais debout, qui ont par la suite dus être abattus lors du déblayage des ruines.

Une des grandes survivantes du cataclysme qu’a subit la ville est la Basilique Sainte Thérèse de Lisieux dont les travaux ont commencés en 1925 et n’ont été terminés qu’en 1965 et dont la valeur patrimoniale est une grande fierté pour la ville. Sa survie est expliquée par la position géographique de celle-ci qui a été assez excentrée pour ne pas trop souffrir des multiples bombes lâchées par les alliés qui, pour rappel, avaient pour ordre d’éviter de bombarder les églises. Malheureusement, ces consignes n’ont pas épargné l’église Saint-Désir qui a été complètement rasée ainsi que l’église Saint Jaques dont restait uniquement le squelette de pierre accompagnée du squelette de la halle au beurre qui se tenait juste à côté de son parvis.

Le projet de reconstruction fut pris en charge dans sa quasi-totalité par Robert Camelot l’architecte en chef qui rebâti Lisieux en lui donnant l’allure qu’elle a aujourd’hui, pour le centre-ville en tout cas. Mais il ne fut pas le seul à être impliqué dans le projet, il fut épaulé par une multitude d’autres architectes tel que Raymond Adda, Victor Adeline, Edouard Albert, Germaine Duminy, George Duval ainsi que 24 autres architectes qui ajoutèrent leurs pierres à l’édifice qu’était la reconstruction de Lisieux.

Cependant, les travaux de reconstruction prirent étonnement longtemps pour débuter. Les travaux de déblaiement sont très minutieux car les décombres sont soigneusement fouillés, à la rechercher de corps et les matériaux récupérables sont triés afin de resservir pour la reconstruction. Le temps de reconstruction est également dû au manque de ressources humaines et de techniques, la sécurité des ouvriers discutable, les restes d’engins explosifs dans les décombres ainsi le fait que les hivers de 1948 à 1950 était particulièrement difficiles.

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