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Nourrir L'humanité-lettre

Commentaire de texte : Nourrir L'humanité-lettre. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Mai 2017  •  Commentaire de texte  •  1 023 Mots (5 Pages)  •  736 Vues

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Mattéo Burel, chercheur en agriculture durable

15, rue des Blés

35150 Bovinsville

M. Reckler

9, rue de l’agriculture

35150 Bovinsville

Bovinsville, le 3 mars 2017

Bonjour Pat,

D’abord et avant tout, je tiens à féliciter l’initiative que tu prends de créer une agriculture la plus respectueuse possible pour l’environnement. C’est grâce à des agriculteurs comme toi que l’on pourra nourrir les 9 milliards d’humains prévus pour 2050. En ce qui concerne le doute dont tu m’avais fait part quant au fait de choisir entre un élevage bovin et une exploitation céréalière afin de concilier hauts rendements et respect de l’environnement, j’ai mené des recherches, et toutes m’amène à te conseiller l’exploitation céréalière au détriment de l’élevage. Dans cette lettre je vais t’expliquer pourquoi.

Tout d’abord, des études scientifiques ont prouvé que le rendement, qui correspond, par ailleurs, au rapport entre la biomasse produite à un niveau trophique et la biomasse ingérée pour produire cette matière, est plus important dans le cadre des cultures que dans le cadre des élevages. D’un côté, les rendements énergétiques des élevages sont faibles, ils oscillent entre 3.1 et 10.5 x106 kJ par hectare. L’élevage bovin présente lui le rendement le moins fort de tous. De l’autre, les rendements des cultures sont élevés puisqu’ils varient entre 12.5 et 100.3 x106 kJ par hectare. L’exploitation de blé atteint elle les 58.5 kJ par hectare (Doc 3-B). Un autre indicateur permet de faire la même constatation : la productivité. En effet, on estime que la productivité d’un champ de luzerne est 20 fois plus importante que celle d’un élevage de bœuf (Doc 3-A).

Cette différence de rendement s’explique notamment par la place qu’occupent le bœuf et la céréale au sein de la chaine alimentaire. Pour rappel, au sein d’un écosystème ou d’un agrosystème et selon une logique de prédation, la quantité de matière organique et, par conséquent le rendement, diminue au fur et à mesure qu’un être vivant est mangé par un autre : on dit qu’il y a perte de matière à chaque niveau trophique. Dans la mesure où la céréale (végétaux chlorophyllien et, par conséquent, producteur primaire) se situe avant le bœuf (organisme herbivore et producteur secondaire) dans la chaine alimentaire, il y a moins de matière perdue, sa productivité est plus importante (Doc 5). Et si la quantité de matière organique diminue au fur et à mesure de l’avancement dans la chaîne, c’est tout simplement parce que toute la matière organique ingérée par un organisme ne va pas, exclusivement, servir à sa croissance. Une partie va être dégradée par la respiration, une autre utilisée pour la production d’énergie, et une autre va être rejetée par les excréments. C’est ainsi que 87% de la matière ingérée par une vache n’est pas utilisée pour la production de viande (Doc 2).

Ensuite, en ce qui concerne les conséquences environnementales je te conseille aussi de privilégier l’exploitation céréalière au détriment de l’élevage bovin dans la mesure où l’élevage bovin va avoir un double impact sur la planète : l’impact causé indirectement par la culture du fourrage et des céréales qui t’auront servi à nourrir ton élevage et l’impact causé par l’élevage lui même.

De prime abord, tout agrosystème non biologique entraîne indéniablement des nuisances pour l’environnement. En effet, étant donné les prélèvements et les nécessités de productivité d'un agrosystème, l'Homme doit intervenir afin, d’une part, de compenser les exportations de matières et d'autre part, de maximiser les rendements, ce qui n’est pas sans conséquence sur la nature. L’Humain intervient alors par des pratiques culturales spécifiques comme l'apport d'engrais compensant l’exportation massive des ions minéraux (azote, phosphore…), l'irrigation compensant le déficit éventuel de précipitation, l'utilisation de produits phytosanitaires permettant de minimiser les espèces dites «nuisibles» (pesticides) ou encore l’utilisation d’hormones améliorant la croissance des végétaux cultivés.

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