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Les États-Unis et le monde depuis les "14 points" du président Wilson

Cours : Les États-Unis et le monde depuis les "14 points" du président Wilson. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Mars 2017  •  Cours  •  5 292 Mots (22 Pages)  •  769 Vues

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LES ÉTATS-UNIS ET LE MONDE DEPUIS LES « 14 POINTS » DU PRÉSIDENT WILSON

  1. Les États-Unis deviennent une puissance mondiale au début du XX° siècle

  1. Les États-Unis, une puissance régionale déjà affirmée

La construction d’une puissance politique et économique continentale

  • Dès le XIX° siècle, les États-Unis posent les fondements de leur puissance future. Ces fondements sont à la fois externes – une politique étrangère définie tôt et dont les directions vont orienter celle-ci durant deux siècles, même avec des évolutions – et internes  liés à un développement à la fois économique et territorial.
  • On assiste ainsi durant ce siècle à la construction d’une puissance régionale affirmée. En effet, le XIX° siècle est à la fois le siècle de la conquête de l’Ouest, qui achève de donner aux États-Unis leur taille continentale (plus de 9 millions de km² conquis sur les Indiens et sur les Mexicains) et la maîtrise de nombreuses ressources (mines, pétrole…) mais aussi le siècle de la Révolution industrielle – phase de développement économique qui s’appuie sur une immigration massive attirée par les perspectives d’un pays en expansion et le passage à la puissance démographique (plus de 100 millions d’habitants dès la fin du siècle).
  • Vis-à-vis de l’extérieur, les États-Unis se présentent comme un leader régional. La doctrine Monroe (1823) délimite deux hémisphères : l’Est, dominé par le Vieux Monde – l’Europe en somme – priée de ne plus interférer à l’Ouest, c’est-à-dire dans le Nouveau Monde, essentiellement américain, dont les États-Unis se proclament les protecteurs (sous-entendu, contre toute velléité européenne de reprendre le contrôle d’un continent maintenant indépendant). En retour, les États-Unis prétendent ne pas s’immiscer dans les affaires européennes.

Une politique au service des intérêts commerciaux

  • Autre élément structurant de la politique américaine : les États-Unis lient très étroitement leur politique étrangère à leurs intérêts commerciaux. Leur politique se veut globalement neutraliste, hors du jeu politique des puissances. Toute intervention extérieure est présentée comme défensive et non impérialiste, à la différence de celle des Européens reconstituant alors leurs empires coloniaux en Afrique et en Asie.
  • Défensive contre les Européens au départ, la politique américaine devient défensive des intérêts économiques et industriels qui – comme les Européens – poussent les Américains à trouver des débouchés commerciaux et à étendre leur négoce hors des frontières, voire à s’implanter directement à l’étranger. Ainsi, la défense de la nouvelle Amérique latine se trouve très vite doublée d’une expansion économique (contrôle des plantations agricoles, notamment d’Amérique centrale), soutenue par des interventions de Washington en cas de besoin (pour protéger les intérêts de ses citoyens et de leurs entreprises, comme lors de la révolte de Cuba contre l’Espagne en 1898). Selon la théorie du président Théodore Roosevelt (1902), il faut savoir manier le « Big Stick », le « gros bâton », pour garder le contrôle d’une zone essentielle à la croissance de l’économie nationale. La diplomatie américaine prend donc des aspects impérialistes. En est-elle pour autant colonialiste ?
  • En effet, très vite, l’hémisphère américain ne semble plus suffire. Déjà, dès 1853-1854, avec l’expédition de l’amiral Perry, les États-Unis avaient été la première puissance occidentale à réussir à briser l’isolement japonais, qui avait fermé l’archipel aux Européens depuis le XVII° siècle. Les États-Unis cherchaient ainsi à s’ouvrir de nouvelles routes commerciales. A la fin du XIX° siècle, ils se placent derrière le Royaume-Uni comme la deuxième puissance commerciale mondiale.
  • La zone d’influence politico-commerciale des États-Unis s’étend alors essentiellement dans les zones maritimes proches : l’espace des Caraïbes mais aussi du Pacifique. L’intervention contre l’Espagne en 1898 est de ce point de vue caractéristique. La victoire militaire apporte aux États-Unis le contrôle de Cuba et de Porto Rico, au large de ses côtes, et la tutelle sur les Philippines en Asie orientale. Hawaï, qui avait déjà subi une intervention, est annexée la même année. De façon plus générale, il s’agit de contrôler d’un bout à l’autre la route ouverte par le canal de Panama, essentiel au commerce américain. Ainsi, en 1903, les États-Unis forcent l’indépendance du Panama, territoire de la Colombie, et le nouvel État concède aux États-Unis le contrôle de la zone du canal, enfon ouvert en 1914.
  • Si, globalement, l’opinion américaine est peu encline à l’aventure coloniale et impériale menée par les Européens, certains éléments de la politique américaine (ainsi que certains lobbys) montrent que la tentation est grande de s’y engager, pour les mêmes raisons commerciales et nationalistes.
  • En 1899, la proclamation de la doctrine de la « porte ouverte » résume parfaitement les évolutions, au cours du siècle, de la politique étrangère des États-Unis. Ces derniers, attachés à défendre le libre-échange, adressent aux puissances européennes un mémorandum leur demandant de ne pas déséquilibrer l’accès au marché chinois par leur politique d’expansion économique en Chine qui dépèce progressivement ce pays et son indépendance. Cette doctrine sera défendue pour l’ensemble des espaces coloniaux. En somme, il s’agit, pour les États-Unis, d’utiliser leur politique étrangère pour défendre leurs intérêts commerciaux. Mais leur puissance économique croissante les amène à élargir toujours plus leurs horizons jusqu’à l’échelle mondiale, quitte à s’opposer à des Européens considérés comme de trop grands prédateurs – c’est-à-dire nuisant à l’expansion américaine. Les États-Unis aspirent peu à peu à un rôle mondial.
  • C’est la « diplomatie du dollar » qui prévaut finalement : il s’agit d’accroître l’influence des États-Unis, d’abord par des moyens commerciaux et économiques, accompagnés, si besoin, de l’intervention politique, voire militaire.
  • Dans le débat qui agite les élites sur la nature de l’expansion américaine se forge aussi la certitude que le modèle américain est bon pour le monde : c’est l’expression de la « Manifest Destiny », certitude qui avait guidé la conquête de l’Ouest. Les États-Unis sont persuadés d’avoir réussi à construire une société idéale – celle promise par la Bible, la nouvelle Jérusalem – identifiée aux principes démocratiques et aux libertés économiques. Ce sentiment se double, dès la fin du XIX° siècle, d’un sentiment de supériorité raciale qui rejoint les discours européens et soutient la formation d’un nationalisme prompt à soutenir une politique de puissance.

  1. La puissance à l’échelle mondiale : le moment décisif de la Première Guerre mondiale

De la neutralité à l’entrée en guerre

  • Lorsqu’éclate le conflit en Europe, en 1914, les États-Unis restent à l’écart : ils n’ont aucun intérêt particulier dans le jeu diplomatique qui déchire le Vieux Monde, l’autre hémisphère avec lequel ils ne veulent pas avoir à faire (sauf pour le commerce).
  • Deux facteurs vont les précipiter dans le conflit déjà devenu mondial. D’une part, le blocus mené par les sous-marins allemands au large de l’Europe est perçu comme une entrave à la liberté du commerce. L’incident du paquebot Lusitania, coulé en 1915 par un sous-marin allemand avec un millier de passagers à son bord, dont une centaine d’Américains, est vécu comme un choc par l’opinion publique. D’autre part, l’affaire du Lusitania révèle l’implication réelle des États-Unis dans le conflit. Ceux-ci semblent acheminer des armes pour l’Entente, au mépris de la neutralité affichée. C’est bien d’ailleurs la raison invoquée par l’Allemagne pour justifier l’attaque contre le paquebot : celui-ci aurait transporté des armes dans ses cales. Sans s’engager dans la guerre, les États-Unis prêtent aussi de l’argent aux belligérants. La guerre s’enlisant, il faut garantir le remboursement des prêts, même si ceux-ci ont été gagés sur de l’or. En avril 1917, lorsque l’Allemagne reprend son blocus un temps suspendu, le gouvernement profite du prétexte pour présenter à son opinion, émue par l’affaire du Lusitania mais peu belliciste, une déclaration de guerre.

Un allié à armes égales avec l’Entente

  • L’arrivée des troupes américaines (deux millions de soldats) sur le front est tardive – le temps d’entraîner les troupes. Mais elle est décisive, en particulier pour briser les tentatives d’offensives allemandes sur le front français, renforcées par la présence des soldats de l’ancien front russe. Mais ces derniers sont usés par trois années de guerre tandis que les troupes américaines sont plus fraîches.
  • La place des États-Unis à la fin de la guerre n’en fait pas un simple allié d’appoint. Ils acquièrent un rang d’égalité avec les puissances européennes qui avaient formé l’Entente (France et Royaume-Uni, rejoints par l’Italie).
  • Leur rôle financier, matériel, puis militaire peut expliquer cette mise en avant sur la scène internationale. Pour la première fois, les États-Unis peuvent être considérés comme une puissance à l’échelle mondiale.
  • Les États-Unis font partie des quatre puissances amenées à discuter, après l’armistice du 11 novembre 1918, de la réorganisation de l’Europe et des relations internationales. Et sur ce plan, ils prennent régulièrement l’initiative. En effet, le président Wilson arrive en France avec un programme déjà exposé au Congrès au début de l’année 1918 pour justifier les buts de guerre : ce sont les fameux « 14 points » de Wilson, qui, à travers des propositions très précises (garantir la libre navigation sur les mers, rétablir l’indépendance de la Belgique, donner la liberté aux Polonais, etc.), révèlent une vision spécifiques des relations internationales, fondée sur des principes déjà en vogue dans les réflexions diplomatiques mais souvent perçus comme utopiques et pourtant adoptés par le gouvernement américain.
  • En somme, les États-Unis veulent fonder les relations internationales sur la base des valeurs démocratiques : à la fois pour défendre leur application pour chaque pays mais aussi dans les relations entre ceux-ci.  Cela passe par la mise en avant de deux grands principes : la liberté du commerce, en particulier maritime (élément déclencheur de la déclaration de guerre américaine et premier point de la déclaration au Congrès) et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes (ce qui débouche sur la création de nouveaux États en Europe, fondés sur les revendications nationalistes de certains peuples, en particulier dans l’empire d’Autriche-Hongrie, qui éclate alors). Malgré les résistances – en particulier de la France qui voulait voir l’Allemagne encore plus affaiblie – les Européens cèdent aux exigences de Wilson, qui sait aussi faire des compromis (l’Allemagne est coupée en deux mais au profit de la viabilité économique de la nouvelle Pologne qui a ainsi accès à la mer par le corridor de Dantzig). Les « 14 points » de Wilson, en conséquence du droit des peuples, proposaient une timide critique du fait colonial européen mais les empires ne furent pas remis en cause.
  • La proposition la plus novatrice, incluse dans le traité de Versailles du 28 juin 1919 qui règle le sort de l’Allemagne, est la création d’une organisation internationale destinée à appliquer les règles démocratiques dans le jeu diplomatique : la Société des Nations (SDN). Appelée depuis plusieurs décennies des vœux des organisations pacifistes, elle est ainsi créée et établie à Genève.

  1. D’une fin de guerre à l’autre : du repli au renforcement de la puissance mondiale (1919-1945)
  1. Le refus de la puissance à l’échelle mondiale ?

Les États-Unis, puissance secondaire de la diplomatie internationale

  • Au moment de sa création, les États-Unis n’entrent pas à la SDN. Le Congrès américain – le Sénat en particulier – s’y montre hostile et refuse de ratifier le traité de Versailles. En effet, l’entrée en guerre avait été vécue et présentée comme une réaction de défense. La paix revenue, la tendance isolationniste l’emporte dans l’opinion des parlementaires, les démocrates perdant les élections de 1920.
  • Les États-Unis reprennent donc une politique étrangère en retrait du jeu diplomatique mondial. Toutefois, ils continuent à jouer un rôle sur la scène internationale, en particulier européenne, en tant que signataires des traités de paix. Par deux fois (plan Dawes de 1924 et Young de 1929), ils jouent un rôle d’arbitre dans la question de la renégociation des répartitions de guerre dues par l’Allemagne. En 1928, ils sont avec la France au cœur d’un pacte (pacte Briand-Kellog) qui met la guerre « hors-la-loi » et qui est signé par la plupart des États indépendants d’alors. Les États-Unis assouplissent également leur diplomatie vis-à-vis de l’Amérique latine.
  • Par ailleurs, dans le même temps, le pays devient, en partie par l’effet de la guerre mais aussi de son développement interne, la première puissance économique mondiale. La croissance économique est continue et s’accompagne de l’apparition de la première société de consommation. Elle renforce la puissance du pays à l’échelle du monde. Les investissements se dirigent essentiellement vers les partenaires habituels : Europe et Amérique latine.
  • En revanche, si la prospérité attire toujours autant, le pays se ferme un temps à l’immigration en imposant une politique de quotas qui filtre les entrées sur le territoire. Enfin, si la culture américaine reste encore influencée par l’Europe et son prestige historique et politique, nombre d’intellectuels et d’artistes forgent des styles et des courants spécifiquement américains, parfois revendiqués et qui réussissent aussi à traverser l’Atlantique, comme en témoigne le succès du jazz ou du cinéma hollywoodien en Europe.

Les États-Unis influent sur le monde par leur puissance économique

  • A partir de 1929, les États-Unis entraînent le monde dans une crise globale. Le krach boursier d’octobre pousse les banques américaines à retirer leurs capitaux investis en Amérique latine et en Europe, qui sont dès lors touchées par la crise. Ne croyant pas, au nom du libéralisme, à des accords économiques internationaux, le pays se replie sur ses problèmes intérieurs. Par ailleurs, les réticences des Européens à payer les dettes interalliés contractées lors de la guerre refroidissent les États-Unis.
  • C’est ainsi que les États-Unis renforcent leur choix isolationniste et non-interventionniste, y compris dans la période de montée des tensions des années 1930. Le Congrès bloque même les velléités des présidents – en particulier Roosevelt – prêt à soutenir les démocraties face au fascisme. Des lois de neutralité sont votées entre 1935 et 1937, interdisant la livraison d’armes à tout belligérant, agresseur comme victime, dans le cadre d’un conflit. Toutefois, la mise en place de la clause du « Cash and Carry », permet aux États-Unis de vendre des armes à condition que le pays acheteur au comptant vienne lui-même en assurer le transport.
  • Français et Britanniques déplorent à plusieurs reprises cette mise en retrait des États-Unis, qui a pu jouer dans les hésitations franco-britanniques face aux dictatures. Il faut attendre novembre 1939, une fois la guerre déclarée en Europe, pour voir lever l’embargo américain sur les armes. L’évolution de la situation militaire, qui laisse une Angleterre isolée, pousse le président Roosevelt à engager son pays dans un soutien de plus en plus rapproché à celle-ci, quitte à faire peser sur l’économie nationale les impératifs d’une guerre dans laquelle il n’est pas engagé.

  1. La Seconde Guerre mondiale, moment fondateur de la puissance

Un engagement décisif dans la guerre

  • L’année 1941 est décisive : une loi prêt-bail permet à l’Angleterre de disposer quasiment d’un crédit illimité pour se fournir en armes auprès des États-Unis ; la charte de l’Atlantique – signée entre Roosevelt et Churchill en août – trace les grands traits d’un nouvel ordre mondial qui doit surgir de la lutte entre les démocraties et le fascisme ; enfin, l’attaque japonaise (7 décembre 1941) de Pearl Harbor, basée sur Hawaï, depuis longtemps pressentie, achève d’emporter l’opinion contre l’axe germano-italo-nippon.
  • Cette année 1941 marque un nouveau tournant, après 1919, dans la montée en puissance des États-Unis. Son rôle politique va s’en trouver accru. Il s’appuie par ailleurs sur une puissance militaire qui n’est plus secondaire, comme en 1918, mais centrale dans le conflit et rendue possible par les capacités matérielles et techniques de la première économie du monde. Si l’URSS a fourni l’effort de guerre essentiel contre l’Allemagne nazie en Europe, les Américains (quatre millions d’hommes) combattent de façon décisive sur deux fronts. A partir de 1942, leurs débarquements aux côtés des forces britanniques donnent le coup de grâce à l’axe Rome-Berlin en Europe, prenant l’Allemagne en tenailles à partir de 1944. Dans le Pacifique, ils font reculer les Japonais, île par île, avant de s’attaquer à l’archipel nippon et de le mettre à genoux par l’utilisation d’une arme nouvelle, la bombe atomique. Celle-ci confère aux États-Unis une supériorité indéniable parmi les Alliés – et elle fut l’une des causes de leur progressive rupture après-guerre, l’URSS n’acceptant pas ce déséquilibre.

L’organisateur du nouvel ordre mondial

  • La Seconde Guerre mondiale a conforté et renforcé la puissance des États-Unis. Égale de celle des Européens en 1919, la diplomatie américaine la dépasse en 1945, l’Europe se trouvant – pour sa partie occidentale – sous sa tutelle, pour ne pas dire sa dépendance, étant donné l’ampleur des dégâts, matériels et humains. Les GI’s sont accueillis en libérateurs en Europe occidentale.
  • Pour la première fois en 1945, il semble bien que le politique l’emporte sur l’économique dans la détermination de la politique étrangère américaine. toutefois, les deux semblent toujours aussi étroitement liés. C’est en effet par des moyens économiques, et non par la force des armes, que les États-Unis entendent impulser le nouvel ordre mondial qui s’érige à partir de 1945.
  • Dès 1944, la conférence de Bretton-Woods (situé au Nord-Est des États-Unis) prévoit des règles internationales en matière économique, accompagnées d’organisations précises chargées de les mettre en application : FMI pour garantir la stabilité monétaire (sur la base du dollar, monnaie internationale de référence) et donc garantir les échanges commerciaux, BIRD pour aider à la reconstruction et au développement d’économies transformées ou ruinées par la guerre.
  • Cette volte-face des États-Unis paraît surprenante : l’idéologie libérale qui domine le modèle américain limite le rôle de l’État dans les affaires économiques et, au moment de la crise de 1929, le pays semblait peu enclin à ce genre de solutions internationales. Mais l’équipe démocrate au pouvoir a réussi à infléchir le dogme libéral et à faire comprendre tout l’intérêt qu’il y avait à lier le règlement purement politique du jeu diplomatique avec des actions économiques et sociales. C’est pourquoi les États-Unis insistent, dès la conférence de Dumbarton Oaks, en 1944, pour que l’ONU soit une institution à la fois politico-diplomatique, comme l’était la SDN, mais aussi économique et sociale – ce que n’était pas la SDN.
  • Le FMI et la BIRD sont ainsi accompagnés de nouvelles institutions placées sous l’égide de l’ONU – FAO pour l’agriculture, UNESCO pour la culture et l’éducation, etc. – réunies dans le Conseil économique et social. Si aucune organisation du commerce ne voit le jour (pas avant 1994), ce fait est compensé par la mise en place de cycles réguliers de négociations sur les questions commerciales (GATT) dont l’objectif est de favoriser les échanges par la baisse des tarifs douaniers. En somme, il s’agit tout de même d’étendre les règles libérales du modèle économique d’un pays qui, plus que jamais, est alors la première puissance économique mondiale et a tout à gagner à ce nouveau jeu mondial : les États-Unis, à l’issue de la guerre, produisent presque la moitié du PIB mondial !

  1. Le flambeau de la liberté (depuis 1947)
  1. Les États-Unis s’engagent dans la Guerre froide (1947-1991)

Les raisons de l’engagement américain

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