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Inflation législative

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Par   •  21 Octobre 2021  •  Cours  •  1 557 Mots (7 Pages)  •  306 Vues

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CM 1 : Introduction générale au Cours

Plan de la première séance :

Introduction

I - La hiérarchisation, un phénomène universel

1.1. L’humain : un animal comme un autre

1.2 La hiérarchisation : un phénomène universel ?

1.3. Deux idéaux-types de sociétés hiérarchisées

II - La société de castes : l’opposé idéal-typique de nos sociétés individualistes ?

2.1. Qu’est ce qu’un système de castes ?

2.2. Le critère de la pureté comme critère fondamental de hiérarchisation

2.3. Les classes : un “contre-modèle” de nos sociétés … en théorie

III - Les sociétés étatiques préindustrielles, ou société d’ordres

3.1. Trois ordres, trois fonctions, pas (ou peu) de passerelles entre les ordres

3.2. A quoi ressemblait la société d’ordre ? Composition des trois ordres et de la société française d’avant la Révolution

3.3. Fin des ordres, début des classes

Introduction

La sociologie n’existait pas au Moyen-Âge, ni sous l’antiquité. Si des réflexions sur la société ou la place de l’individu existaient bien entendu, le regard sociologique, avec sa méthode et ses concepts, n’en faisait pas partie. La sociologie est née à un moment bien particulier de l’HIstoire occidentale, un moment à la confluence de deux transformations historiques majeures : la révolution française et plus largement les transformations politiques de la modernité et la révolution industrielle, deux “révolutions profondes” qui bouleversent et changent radicalement les sociétés européennes au XIXe siècle. C’est à ce moment, dans une même période, qu’émerge une réflexion sociologique : en Allemagne, en France, au Royaume-Uni, aux Etats-Unis, en Italie et dans de nombreux autres pays. Les transformations qui touchent le monde et bouleversent les sociétés sont saisis par un regard nouveau, à la fois produit par ces transformations et nécessaire à leur compréhension. La sociologie s’est constituée par la volonté de comprendre les bouleversements structurels de la société et la façon dont des individus de plus en plus autonomes pouvaient coexister dans une même société. C’est cette volonté que nous retracerons à travers les deux grandes thématiques abordées ce semestre : la structuration d’une société en classes sociales et ses implications, ainsi que l’émergence de la figure tout sauf naturelle de l’individu.

Pour Robert Nisbet la sociologie est en effet fille et expression de la modernité. Il décrit cela dans un ouvrage de 1966, La tradition sociologique. Elle naît à un moment où la conception du monde tel qu’il fut n’allait plus de soi. Les certitudes religieuses s’effacent, la société d’ordres majoritairement composés de paysans n’est plus : la question de la société commence à devenir un objet de réflexion. Les sociologues naissent au moment où la raison humaine et le raisonnement scientifique prennent un essor considérable, à un moment où les choses apparaissant autrefois naturelles deviennent questionnables, où la stabilité d’antan laisse place à une instabilité et à de grandes bouleversements. Dans ce contexte, Nisbet explique que la sociologie, tout en étant très moderne dans ses fondements, reflète aussi une inquiétude conservatrice : peut-on faire société sans les liens traditionnels de la religion et du village ? Peut-on faire société avec l’essor des liens marchands et économiques et celle de la grande ville ? La question sous-jacente à la sociologie naissante serait celle de la viabilité de la société dans ces conditions. Il y aurait une nostalgie ou un espoir de refondation de communautés pouvant protéger l’individu des liens d’une modernité jugée destructrice. Chez nombre des sociologues fondateurs - Tönnies en Allemagne, Durkheim en France, Spencer en Angleterre, lla question des liens sociaux et l’opposition société/communauté est fondamentale ; cette question apparait avec clarté dans l’ouvrage de Tönnies « Communauté et société » paru en 1887. Il oppose dans cet ouvrage la communauté – qui est pour lui le type de relations sociales caractérisé par « une cohésion profonde et entière de nature durable et affective » à la société. La communauté est quelque chose qui procède des rapports de volonté naturels puisqu’elle plonge ses racines dans des relations de proximité : voisinage, famille, sang … Les liens sociaux de type communautaire se traduisent par des économies domestiques. La société, elle, se caractérise par des relations impersonnelles, anonymes, basées sur la volonté réfléchie, marquée par un désir de gain, une volonté d’autonomie, une liberté de choix. On ressent

chez Tönnies une vision pessimiste de la société comparativement à la communauté : société du tous contre tous, loup pour l’homme … La grande ville est par exemple accusée d’être la « corruption du peuple ». Durkheim, de son côté, s’interroge aux formes de solidarité qui permettent la cohésion de la société,

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