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L'europe face aux révolutions 1789-1848

Thèse : L'europe face aux révolutions 1789-1848. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  6 Novembre 2021  •  Thèse  •  4 181 Mots (17 Pages)  •  441 Vues

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THÈME 1 : L’EUROPE FACE AUX RÉVOLUTIONS (1789-1848)

Chapitre 1 : La Révolution française et l'Empire : une nouvelle conception de la nation.

[pic 1]

Première partie : La Révolution

I – Les origines de la Révolution française.

a) La convocation des États Généraux.

A la fin du XVIIIe siècle, la France traverse une grave crise financière, économique et sociale.

La crise est d’abord financière, aggravée par le déficit creusé par l’intervention française aux côtés des insurgés américains contre l’Angleterre (1778-1783).

Les parlements grondent, suscitant les premiers mouvements de révolte, à l’instar de la journée des Tuiles à Grenoble le 8 juin 1788. L’émeute dure plusieurs jours et conduit à la réunion des trois ordres de la province du Dauphiné en juillet, où les représentants réclament la réunion des États Généraux du Royaume.

C’est l'expression d’une grogne qui conduit le roi Louis XVI à accepter le principe des États Généraux qui devront se réunir le 1er mai de l’année suivante. C’est une première depuis 1614.

Pour pouvoir participer aux États Généraux les Français doivent élire des représentants, des députés qui appartiennent aux 3 ordres de la société selon le principe de 50% pour le clergé et la noblesse et 50% pour le Tiers-État.

Or chacun des ordres représente :

  • La noblesse : 400 000 personnes.
  • Le clergé : 200 000 personnes.
  • Le Tiers État : 2,5 millions de personnes.

En tout ce sont près de 1200 députés qui sont élus. Ces députés doivent ramener au roi les cahiers de doléances sur lesquels figurent les demandes des Français sur tout type de sujet.

Voir document 5 p.15

[pic 2]

Mais depuis un certain moment certains membres du Tiers État contestent cette injuste répartition. C'est le cas de l'abbé Sieyès qui en janvier 1789 publie son pamphlet : Qu'est-ce-que le Tiers-État ? Les premières lignes du texte (voir ci-dessous) résument bien la frustration du Tiers-Etat.

[pic 3]

b) Le Serment du Jeu de Paume et la proclamation de l’Assemblée nationale.

Le 4 mai 1789 a lieu l’ouverture solennelle des États-Généraux au Palais de Versailles par Louis XVI. Dans son discours,  Louis XVI va droit au but en indiquant que les États ont été convoqués pour répondre au déficit du budget de l’État.

Le Tiers État et le bas clergé réclament le vote par tête, mais la noblesse veut maintenir le vote par ordre qui lui est plus favorable (une voix pour chacun des trois ordres). Plus d’un mois s’écoule ensuite sans que les députés parviennent à se réunir.

Il faut attendre le 17 juin, pour que la réunion d’une majorité du clergé et du Tiers État, permette d’enclencher véritablement la décision qui allait conduire à la Révolution.

Jugeant qu’ils représentent l’essentiel de la Nation, ces députés se réfugient dans la Salle du Jeu de Paume à Versailles et expriment lors du fameux Serment du Jeu de Paume, le 20 juin, leur volonté de ne pas se séparer jusqu’à avoir donné à la France une Constitution.

Le roi essaye de résister à cette manœuvre. L’échec de sa tentative de reprise en mains, conduit finalement l’Assemblée à se proclamer constituante le 9 juillet. C’est la fin du premier acte.

Voir document 1 p.16

Voir vidéo n°1 https://m.youtube.com/watch?v=LzyUazgb8IU

azgb8IU

c) La Prise de la Bastille et le début des violences révolutionnaires.

Le second acte se déroule à Paris où l’agitation s’est développée depuis l’annonce des débats se déroulant à Versailles. Le chômage est élevé et la hausse des prix attise le mécontentement.

Le peuple parisien s’émeut contre la concentration des troupes autour de la capitale (près de 25 000 soldats), ordonnée par le roi, qui a renvoyé son premier ministre, Necker (conciliateur et populaire), le 11 juillet. Le 12 juillet, les bourgeois parisiens constituent spontanément (et illégalement) une administration municipale chargée de prendre le contrôle de la capitale : La « Commune de Paris ».

Le 14 juillet 1789, des ouvriers, des bourgeois et des soldats rebelles prennent La Bastille, prison royale mal défendue, mais symbole fort de l’arbitraire et de l’absolutisme (lettres de cachet).

Dépassé par les événements Louis XVI se rend à Paris, à l’Hôtel de Ville, où il reçoit des mains de La Fayette la cocarde tricolore. Ce geste signifie que le roi acquiesce (sans pour autant maîtriser) aux changements politiques en cours, mais il n’a guère d’autres choix.

Il se voit contraint d'accepter la Commune et la Garde Nationale (milice de citoyens armés, organisée à Paris pour assurer le maintien de l’ordre sous le commandement de La Fayette. Des milices semblables ont été créées en provinces).

Necker est rappelé au pouvoir.

Les nouvelles se propagent très rapidement en province, mais déformées, elles suscitent une vaste panique aux motifs mal définis, mais aux conséquences claires : des châteaux sont pillés, les campagnes s’arment, les paysans se tournent contre les symboles de la féodalité : c'est la Grande Peur (juillet-août 1789).

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d) L’effondrement des privilèges et la proclamation de la Nation souveraine.

La Grande Peur a pour effet immédiat de provoquer un débat à l’Assemblée nationale d’où sort, dans la nuit du 4 août la décision d’abolir les privilèges grâce au ralliement de nobles libéraux. C’est un des tournants majeurs de la Révolution, car c’est à ce moment-là que disparaît véritablement l’Ancien Régime.

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