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Fuite des cerveaux en Afrique : ampleur et piste de solutions

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Par   •  27 Mai 2018  •  Cours  •  620 Mots (3 Pages)  •  715 Vues

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Fuite des cerveaux en Afrique : ampleur et piste de solutions

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La fuite des cerveaux a été toujours l’un des problèmes majeurs qui empêchent le développement en Afrique. Il s’agit de la migration des qualifications professionnelles avérées : professeurs universitaires, médecins, enseignants, ingénieurs, chercheurs, artistes, sportifs, etc…, vers l’étranger pour assurer de bonnes conditions de vie et de travail.

L’ampleur du phénomène devient de plus en plus importante : Plus de 20 000 professionnels africains s’exilent chaque année, ils étaient 1 388 000 en l’an 2000 : leur pourcentage dans l’ensemble des émigrés africains est passée entre 1990 et 2000 22à 31% faisant perdre à l’Afrique plus de 10% de sa main d’œuvre qualifiée. Les statistiques montrent que le pourcentage des non-retours parmi les étudiants africains atteint jusqu’à 83%.  Ainsi, au moins 16 pays africains ont perdu entre 51 et 75% de leurs médecins formés alors que le continent en manque cruellement.

En ce qui concerne le capital humain, d’après les sociologues l’Afrique n’avait contribué qu’à concurrence de 1,8% à la production mondiale des connaissances en sciences sociales ce qui ne signifie nullement que les Africains ne produisent pas, mais plutôt que leur production est validée ailleurs. A ce rythme de pertes, il sera difficile au continent de trouver à l’interne des solutions originales aux défis d’amélioration des conditions de vie qui l’attendent. En considérant les coûts de formation dans les pays d’origine, les pertes financières des pays africains uniquement sur la formation des médecins est estimée à 2 milliards de dollars.  C’est « un gros gâchis ». Enfin, sur le plan politique, l’exode pose un problème de contrôle en démocratie, c’est-à-dire d’insuffisance de masse critique pour servir de contrepoids à la mauvaise gouvernance.

Pour minimiser les pertes financières et réduire les impacts de ces fuites, les Etats africains devraient se mettre à la recherche des capitaux en créant un cadre institutionnel profitable aux transferts d’argent afin que les flux partent de l’informel (80% dans l’économie de la consommation) au circuit formel de l’économie (investissement). En effet, ce sont les pays d’accueil qui tirent d’énormes bénéfices financiers en utilisant les cadres formés en Afrique.

Il faudrait investir également dans l’amélioration de la qualité de formation (notamment en entreprenariat) afin de ne pas laisser partir les jeunes africains. Il suffit de créer un cadre d’interconnexion favorable à la mobilité de la diaspora et aux échanges de savoirs. De nos jours, la circulation du savoir entre la diaspora et les structures de production dans leurs pays d’origine n’est que symbolique. Aussi, les postes d’enseignants associés, même à titre bénévole, restent presque fictifs et la mobilité universitaire reste orientée vers le Nord. Pis, les centres d’études africaines à l’étranger sont peu développés, ce qui limite la diplomatie culturelle et scientifique. Il faudrait tendre vers la création des centres d’excellence et des pépinières d’entreprise permettant de profiter des plus brillants sur place.

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