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Suis je responsable de ce dont je n'ai pas conscience ?

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Par   •  18 Novembre 2021  •  Compte rendu  •  507 Mots (3 Pages)  •  385 Vues

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Suis-je responsable de ce dont je n’ai pas conscience ?

On évoque dans ce sujet les notions de responsabilité et de conscience.

Décortiquons d’abord ces deux termes séparément, pour pouvoir répondre plus facilement à la problématique.

Commençons par la conscience.

Conscience : c’est la connaissance, intuitive ou réflexive immédiate, que chacun a de son existence et de celle du monde extérieur. C’est également ce qui permet à l’Homme de répondre de ce qu’il est. Ceci l’élève au-dessus de l’animal.

Plusieurs philosophes se sont confrontés à ce sujet.

La conscience selon Descartes :

René Descartes est né le 31 mars 1596 et est décédé le 11 février 1650. Il est considéré comme l’un des fondateurs de la philosophie moderne selon Hegel (philosophe allemand).

Pour douter, il faut un sujet, il faut un “je”. Même si toutes les représentations du sujet sont fausses, il reste que ce sont celles d'un sujet. Il y a donc un sujet irréductible, incontestable, qui pense. Un je pense intuitif. Or si je pense, je suis. Le cogito est né : le sujet pensant est conscient de lui-même. Le sujet non seulement pense mais est conscient qu’il pense.

La conscience devient ainsi la terre natale de la vérité, le sol ferme sur lequel on peut fonder la connaissance.

Voici une de ses célèbres citations : cogito ergo sum (je pense donc je suis).

La conscience selon Kant :

Emmanuel Kant est né le 22 avril 1724 et est décédé le 12 février 1804. Il est un philosophe prussien, fondateur du criticisme* (*toute véritable recherche philosophique « consiste à commencer par analyser les fondements, l'étendue légitime et les limites de notre connaissance »).

Contrairement à Descartes qui définit la conscience comme une chose, Kant la présente comme une activité. La conscience est une fonction nécessaire de la pensée mais ne me donne pas la connaissance de ce je que je suis. Selon Kant, la connaissance procède de deux sources : la sensibilité et l’entendement : sans la sensibilité l'entendement est vide, sans l’entendement, la sensibilité est aveugle. (il l‘explique dans son livre La Critique de la Raison Pure, publié en 1781).

Le « je » accompagne toutes mes représentations et les unifie. La conscience, le « je » est originaire. Il est ce qui permet cette unification et la conscience de soi procure aux représentations leur cohérence. Pour que les représentations soient unifiées, il faut admettre ce pouvoir unificateur comme ce qui permet la connaissance, donc le penser comme originaire. La conscience est donc une activité, elle est un pouvoir de synthèse. Le sujet ne peut prendre conscience de lui-même qu’à travers cette activité. Comme, la conscience de soi ne peut apparaitre que lorsqu’elle se réalise, elle ne peut pas être une connaissance de soi car elle est ce qui permet la connaissance. La conscience, lorsqu’elle se prend elle-même pour objet de pensée ne peut se penser à vide. Elle se pense à partir des contenus de pensée qui l’investissent.

La conscience

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