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Recherche sur la culture animale

Dissertation : Recherche sur la culture animale. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  8 Juin 2021  •  Dissertation  •  2 085 Mots (9 Pages)  •  313 Vues

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Ines Benchekroun Ter G5

Philosophie: L’Homme et l’animal.

Problématique posée: Peut-on parler de cultures animales ?

INTRODUCTION:

L'homme semble être le grand sujet qui préoccupe la philosophie. Les philosophes se sont longtemps interrogés et s'interrogent encore de nos jours sur ce qui le caractérise, ce qui le distingue. Mais pour comprendre qui il est, l’homme doit d’abord comprendre ce qui l’entoure. Est-il un être complètement à part entière? Partage-t-il des caractéristiques avec les autres êtres vivants qu’ils l’entourent? Est-t-il élevé au rang d’être supérieur ou est-il seulement une partie de la nature dans laquelle il évolue? Pour répondre à ces questions, les philosophes se sont penchés sur les différents aspects de l’Homme et de son existence en passant par la conscience , l’identité mais également la culture. La notion de culture est un concept vaste qui englobe plusieurs caractéristiques auxquelles s’identifie l’Homme; mais ne serait-il pas une erreur de mobiliser cette définition seulement pour l’être humain? Ainsi, peut-on dire que les animaux ont une culture? Est-ce un concept commun à l’Homme et et à l’animal, ou est-il à l’origine d’une différence de degré ou plutôt de nature?

A- La culture un concept vaste:

1- Qu’est que la culture?

 

Le mot « culture » en latin « cultura » ayant la même signification qu’en français provient lui même du latin « colere » qui signifie soigner et entretenir la nature. On peut donc penser à l’agriculteur qui entretient ses terres. La culture au sens le plus général du terme, est tout ce qui n’est pas naturel c’est à dire tout ce qui n’est pas inné et instinctif dans une espèce animale et en particulier l’Homme. La culture est donc tout ce qui a été créé, inventé, institué, ou transmis par l’éducation. Tout ce qui fait appel à la volonté et a l’intelligence d’un être vivant fait donc partie de la culture. Cependant, elle désigne aussi la culture commune un a groupe, celle que l’on acquiert à partir de la naissance. Il s’agit donc de l’ensemble des caractéristiques culturelles c’est à dire non naturelles d’une société ou d’un groupe. D’un autre côté, le mot voisin à la culture est la civilisation désignant l’ensemble des productions matérielles (techniques, monuments, oeuvres) et immatérielles (idées, croyances, lois, etc.). Enfin, le mot culture peut renvoyer à la culture personnelle qui désigne l’ensemble des connaissances acquises par un individu dans les domaines théoriques, pratiques ou encore artistiques. Il faut cependant souligner que le but derrière cette culture est de developer sa raison et son esprit critique pour trouver des solutions et des réponses faces aux interrogations auxquelles sera confrontées un être. Enfin, la culture n’est pas fixe et restreinte à certains traits seulement, au contraire c’est un concept dont les composantes évoluent au cours des temps, tout comme il est approprié et enrichie par chaque groupe voire même chaque individu.

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2- Nature et culture qu’elle est la frontière?

Nous avons précédemment défini la culture comme tout ce qui n’est pas naturel, ceci revient à designer la nature comme tout ce qui n’est pas culturel. Mais poussons un peu plus la réflexion sur la frontière entre ces deux concepts. Pour cela nous assimilons souvent le couple nature/culture au couple animal/homme. On peut alors dire d’après ce raisonnement que l’homme par le biais de l’éducation qu’il reçoit va se distinguer de son état d’animal primitif. Cependant des objections se tiennent face à ce point de vue, l’une est le fait que l’Homme détient

une part de naturel chez l’humain; d’autres part, et c’est ce qui nous intéresse. Les ethologues s’accordent de nos jours à  dire qu’il y a une forme de culture chez d’autres espèces animales. Pourtant les animaux ont longtemps été considérés comme des outils, Rousseau a ainsi dit « Je ne vois dans tout animal qu’une machine ingénieuse, à qui la nature a donné des sens pour se remonter elle-même, et pour se garantir jusqu’à un certain point de tout ce qui tend à la détruire. J’aperçois précisément les mêmes choses dans la machine humaine avec cette différence que la nature seule fait tout dans les opérations de la bête, alors que  l’homme concourt aux siennes en qualité d’agent libre. ».

B- L’animal un être culturel?

1-Qu'est-ce qui définit l'animalité?

Nous pouvons nous référer au mot latin « anima », d'où dérive le terme animal et qui signifie « âme », que l'on traduit par « psyché » chez les grecs. Selon Aristote, l’Homme est capable à partir de singularités de comprendre l’universel et de pouvoir  par la suite exercer son pouvoir artistique, scientifique, politique… Cependant, certains animaux, sans véritablement atteindre des connaissances conceptuelles, sont capables d'assimiler des sensations. La Fontaine et autres grands défenseurs des animaux ont dressé un inventaire des actions animales atteignant voire surpassant l'intelligence humaine au niveau de la fidélité, de l'amour ou du service. Dans sa Théorie de l'Evolution, Darwin démontre une origine commune à toutes les espèces et contredit Georges Cuvier, fondateur de la paléontologie, en montrant que les espèces ne disparaissent pas mais se transforment. Si l’Homme et les animaux ont une origine commune cela nous pousserait à penser que tous deux ont évolué d’une manière plus au moins semblable et partageraient donc certainement plusieurs points en communs. Ainsi si l’on qualifie l’Homme d’un être culturel, en quoi pouvons-nous dire que les animaux ont une culture?

2- A la recherche d’une culture:

Tout comme chez l’Homme, des recherches menées sur des chimpanzés ont révélées un aspect essentiel et commun entre l’homme et cette espèce, en effet, confrontés à différentes situations complexes, les singes ont fait preuve de coopération pour atteindre le but final. Une autre expérience a montré que récompenser un singe plus qu’un autre pour une même tache effectuée à donner lieu à une réaction de colère et de mécontentement chez l’animal. D’autres part, les comportementalistes animaliers s’accordent de plus en plus à dire que les animaux contrairement aux idées reçues ne sont pas dépourvus d’émotions ou de sentiments, ils expliquent cela par les comportements multiples qui ne se limitent pas à exprimer le besoin ou la peur, et au contraire, des états d’âmes beaucoup plus complexes ont été remarquées chez les primates, les canidés et même les éléphants. Compassion, empathie, consolation, injustice, tristesse mais aussi épanouissement et affection font parti de l’inventaire de sentiments que l’animal peut ressentir. La guenuche qui s’attache au mâle énervé pour le détendre ou encore Sara le chimpanzé de plus de 70 ans qui exprime le manque qu’elle ressent après le décès de l’un de ses compagnons sont de bons exemples qui soulignent cette complexité des émotions chez l’animal. Ceci nous pousse alors à faire une analogie entre les piliers de la moralité humaine et la moralité animal qui se révèlent donc similaires fondés sur la compassion et l’équité.

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