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Que suis je

Dissertation : Que suis je. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Décembre 2018  •  Dissertation  •  1 652 Mots (7 Pages)  •  575 Vues

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« Que suis- je ? »

« Connais-toi toi même » disait Socrate. La quête du moi perdure à travers les siècles. Mais qu’est ce que le sujet sinon que l’être réel, la substance, la substance ou le principe unificateur de toutes nos représentations selon la philosophie classique ? Plus généralement, le sujet provient du latin subjectum, « ce qui est jeté sous », « ce qui est soumis à ». En logique et grammaire, le sujet constitue le support d’attribution des prédicats, des qualités, des attributs. Parallèlement en politique, le sujet est l’individu qui est soumis à l’autorité de quelqu’un. Cependant trouver une réponse exacte et universelle à la question « Que suis-je ? » s’avère difficile. La question ici n’est pas « Qui suis-je » mais « Que suis-je », la différence est à annoter. Répondre à qui suis-je reviendrait à définir mon identité formelle, personnelle qui me permet de me distinguer de mes semblables dans ma société, cependant que suis-je revient à s’attacher à ce qui nous définit non pas comme personne individuelle, mais comme groupe, comme appartenant à une espèce. Suis-je composé d’une substance comme le penses Descartes ou cette substance n’est-elle qu’une pure invention ? Mais finalement ne nous sommes pas le fruit de certains éléments qui ne dépendent pas de nous. Tout d’abord nous dégagerons l’idée que nous sommes une substance distincte de notre corps. Dans un deuxième temps nous dégagerons l’idée selon laquelle cette substance n’existe pas, elle n’est qu’une invention. Finalement, nous ferons émerger l’idée selon laquelle nous somme déterminés par des éléments indépendants de notre volonté.

Descartes fait premièrement émerger émerger l’idée selon laquelle notre âme est une substance indépendante de notre corps.

Dans son Discours de la Méthode, Descartes applique le doute actif méthodique. Cette méthode qui prend une valeur universelle, c’est à dire qu’il doute de tout ce qu’il connaît jusqu’à même douter de sa propre existence. Cet exercice qui se déroule en plusieurs étapes, lui permettra d’établir qu’il est en mesure de douter de tout sauf du fait qu’il pense. Donc afin de déterminer la nature de sa pensée et celle du sujet pensant, il va procéder à la dissociation corps-esprit, et parvient donc à fonder métaphysiquement ( c’est a dire du point de vue de la métaphysique, une science supérieure qui a pour ambition de rentrer dans un monde situé hors de l’espace et du temps, plus réel et plus vrai que des objets physiques ) que « cogito ergo sum » soit « je pense donc je suis ». L’auteur en conclu qu’il est avant toute choses une chose qui pense, et donc cette faculté de penser est nommée substance. Le sujet qui est alors ici substance, il devient une chose constante de telle façon qu’elle n’a besoin que d’elle même pour exister. Il sépare cependant cette substance en deux catégories, la substance étendue et la substance pensante.

La substance étendue est désignée par la matière qui nous compose telle que le monde, les phénomènes physiques, notre corps, mais selon Descartes cette substance n’est pas un élément nécessaire pour notre faculté à penser, et les mécanismes de cette substance ne nécessitent pas une réflexion. Par exemple, le fait de respirer nous est naturel, on ne réfléchit pas pour le faire. Cette substance étendue englobe également les végétaux et les animaux. Parallèlement, la substance pensante représente quant à elle nos mécanismes de réflexion, comme notre âme, esprit et pensées et est, par opposition à la substance étendue, un mécanisme volontaire. Par exemple, ont dit que sentir c’est aussi penser donc lorsque l’on sent l’odeur d’un plat qu’on aime, on a aperception immédiate de cette odeur et donc nous prenons conscience de cette odeur. Le terme conscience est ici à appuyer puisque l’être humain et à ce jour le seul être répertorié comme possédant une conscience et c’est cette distinction qui permet une hiérarchisation des être vivants ( hommes, animaux, végétaux ).

A la question « que suis-je » Descartes répondrait donc que l’être humain est composé d’une substance pensante et étendue et est donc conscient de lui-même en tant qu’individu. Or nous allons voir que certains philosophes s’opposent à cet avis.

Effectivement certains philosophes tels que Hume, Nietzche et Kant ne sont pas en accord avec la vision cartésienne. Les deux premiers critiquent l’idée selon laquelle le moi se compose d’un seul élément pour établir que nous sommes au contraire multiples, tandis que le dernier critique l’hypothèse de la substance pensante.

Hume, réfute en totalité la théorie de Descartes, il affirme que c’est à travers l’union des perceptions que l’on est en mesure de savoir qui l’on est vraiment. En effet le moi est défini classiquement par un support stable et continu de toutes nos expériences, or cela contredit notre expérience intime qui elle est faite de multiples perceptions qui ne laissent place à aucune constante. Donc l’identité personnelle n’est qu’une fiction car nous ne pouvons nous connaître intimement. C’est ainsi que dans son Traité de la nature humaine il développe l’idée générale selon laquelle il n’y

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