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Qu'est-ce que le bonheur dissertation

Dissertation : Qu'est-ce que le bonheur dissertation. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  29 Septembre 2022  •  Dissertation  •  1 670 Mots (7 Pages)  •  347 Vues

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        Les philosophes de la Grèce antique et de Rome considéraient que le bonheur était la principale finalité de l’homme : tous les hommes souhaitaient être heureux. Synonyme de béatitude, joie ou encore félicité, le bonheur est défini comme « Souverain bien » par Aristote (Les philosophes latin utiliseront summum bonum pour définir cette objectif final recherché par l’être humain.) Définit comme bien suprême, le bonheur se différencie donc du plaisir, de la joie ou encore de la jouissance. Il assigne un bien difficile voir impossible à obtenir. Les conceptions du bonheur varient cependant en fonction des époques, ou des doctrines. C’est pourquoi nous devons essayer, dans un premier temps, de circonscrire la notion du bonheur, de la définir, afin de pouvoir répondre à la question qui nous est posée Il s’agira ensuite, dans un second temps, de savoir si « être heureux » dépend de nous et de mettre en évidence les facteurs extérieurs qui participent à ce bonheur.. Etymologiquement, le terme de « bonheur » vient du latin augurium, qui signifie, en français ancien, « heur », c’est-à-dire « bonne fortune », ou « chance ». A ce titre, le bonheur ne serait-il pas lié au hasard ? Sommes-nous, par conséquent, réellement responsables de notre propre bonheur, comme de notre propre malheur, si l'un et l’autre dépendent du hasard, s’ils sont aléatoires ? Le hasard ne saurait cependant justifier intégralement la qualité d’une existence. Il semble que certains événements, contribuant à notre bonheur ou inversement, sont provoqués par nous, tandis que d’autres ne le sont pas. C’est précisément ce qu’il nous faudra expliquer, en tentant de voir, justement, ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous. Enfin, nous verrons en quoi la notion de bonheur est liée à celle de liberté : l’homme libre, en effet, est responsable de sa propre existence, et par conséquent de son propre bonheur.

Nous savons tous ce qu’est le bonheur et pourtant le bonheur est chose personnelle, chacun a son propre bonheur, différent de celui d’autrui. Cependant, il y a bien quelque chose de commun à tous ces bonheurs différents, qui fait qu’on les désigne tous légitimement par le même terme de bonheur. Le bonheur, c’est d’abord ce que tous les hommes désirent. Chaque être humain au monde cherche à être heureux. En effet, si je suis heureux, je n’ai besoin de rien d’autre, je suis comblé, rien ne manque plus désormais. Tout ce que je fais, c’est en vue de mon bonheur. Chaque chose que je désire ou que j’accomplis n’est qu’un moyen pour parvenir à être heureux.

Par ailleurs le bonheur n’est pas à confondre avec le plaisir, pensant qu'être heureux c'est avoir. Or le bonheur n'est pas le plaisir. Le plaisir est éphémère, ponctuel alors que le bonheur est un état de satisfaction durable. En tant qu’être humain nous cherchons en effet le plaisir. L’élève pleure lorsqu’il a de mauvaises notes et est apaisé dans le plaisir. La sélection naturelle a lié le plaisir à la satisfaction des besoins vitaux. Si manger était douloureux, l'humain se laisserait mourir de faim. Il s'agit d'une question de survie. Mais l'homme n'est pas qu'un animal. Il a une conscience de soi. Il pense et il peut alors comprendre que le plaisir est décevant. Frédéric Beigbeder, dans 99 francs, montre que la recherche du plaisir nous piège dans un cercle. Le plaisir achevé, nous le regrettons et le recherchons à nouveau sans parvenir à la plénitude. Le plaisir est comme le tonneau percé qui ne garde rien de ce qu'on y met. Epicure nous conseille de classer nos désirs car si « le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse », encore faut-il éviter les plaisirs qui n’apporteront que des douleurs dans nos vies. Ainsi, si je peux sans problème satisfaire les désirs naturels et nécessaires qui sont simples et toujours accessibles (manger, boire, dormir) je ne dois satisfaire qu'avec modération les désirs naturels et non nécessaires. Manger du chocolat met certes fin à la faim mais à trop en abuser, le plaisir s’en va. Quant aux désirs qui ne sont ni naturels ni nécessaires, il faut les rejeter. Jamais satisfaits (le riche veut toujours être plus riche). L'esprit n'est jamais en paix alors même que le véritable bonheur se situe dans l'ataraxie  et l'aponie

Il faut néanmoins préciser qu'en faisant du bonheur le but de notre existence, la philosophie antique fait aussi du bonheur la finalité de l'homme. La vertu c'est l'arété en grec, c'est-à-dire l'excellence. Aristote, par exemple, nous dit que le bonheur est le souverain bien (c'est-à-dire la fin suprême de l'homme) mais être heureux c'est obtenir ce qui nous rend nous même. Ce qui caractérise l’Homme ce n’est pas se nourrir ou grandir comme les animaux ou les plantes

Le bonheur ne peut donc pas se trouver dans les plaisirs du corps aux yeux d' Aristote. Le bonheur réside donc dans la vertu) c'est-à-dire l'usage parfait de sa raison dans la conduite de sa vie.

 Après avoir circonscrit et défini le bonheur, il faut admettre le poids des circonstances extérieures qui peuvent faciliter ou entraver la recherche du bonheur.

Même si nous cherchons à être la cause de notre propre bonheur, il paraît difficile de nier l’importance des circonstances extérieures. Selon le milieu social dans lequel nous vivons, les rencontres que nous faisons, notre état de santé, il paraît plus ou moins facile d’être heureux.  L’étymologie du mot  « heur » donner plus tôt signifie que le hasard semble confirmer cette idée. Le bonheur serait avant tout une question de chance. D’un côté, les chanceux rencontrent par hasard le bonheur ; de l’autre, les malchanceux devraient se résigner au malheur. Vouloir être heureux ne suffit pas à l’être. Le personnage Gatsby, dans Gatsby le magnifique, illustre le poids de ces circonstances : il a beau tout faire pour reconquérir le cœur de Daisy, son projet échoue. Il amasse les richesses, organise des fêtes incroyables, séduit Daisy, mais celle-ci préfère finalement rester avec son mari qu’elle n’aime pourtant plus. Cette première approche du sujet conduit à une conception tragique de l’existence : quoiqu’il fasse, l’homme est déterminé par des circonstances qui ne dépendent pas de lui. Il ne serait donc pas libre mais au contraire condamné à l’impuissance. Or, quelle que soit la situation qui pèse sur lui, il semble que l’homme possède toujours la possibilité d’un choix. Si un élève à une dissertation à rendre, il peut s’avouer vaincu par le sentiment de paresse ou travailler pour avoir une bonne note. En ce sens, l’homme est libre et ses réactions dépendent de lui. Sartre insiste sur le fait que rien ne peut supprimer le libre arbitre humain. L’homme a toujours un choix à faire devant les situations qu’il rencontre. Il est radicalement libre. Bien plus, Sartre appelle « mauvaise foi » l’attitude qui consiste à faire comme si nous n’étions pas libres. Dire que le bonheur ne dépend pas de nous peut être une façon subtile de ne pas assumer la responsabilité qui nous incombe de donner forme à notre propre existence.     Ainsi, sans nier le poids des circonstances extérieures qui peuvent faciliter ou entraver la recherche du bonheur, il convient d’affirmer la liberté de l’homme qui tente bon gré mal gré d’être la cause de son bonheur.

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