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Protéger ou incriminer ?

Dissertation : Protéger ou incriminer ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Septembre 2022  •  Dissertation  •  1 164 Mots (5 Pages)  •  582 Vues

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Devoir 4C        

Devoir 4C

Protéger ou incriminer ?

Un code de déontologie est mis en place pour chaque métier, afin de déterminer les « agissements inacceptables dans l’exercice de la profession en question. » [En ligne, Edenred, Code de déontologie d’une profession, 2020) Dans la profession de psychoéducateur, le gouvernement du Québec régit un code à l’ordre des psychoéducateurs et des psychoéducatrices et l’un des extraits va comme suit : « Le psychoéducateur respecte le secret de tout renseignement de nature confidentielle qui vient à sa connaissance dans l’exercice de sa profession. » [En ligne. Québec, Code de déontologie des psychoéducateurs et psychoéducatrices, p.4, l.6-7, 1er décembre 2021) Ce texte aborde l’extrait de ce code lorsque deux valeurs (respect de la confidentialité et la justice) entrent en conflit. À la suite de l’élaboration de la problématique, je mets en application deux théories choisies qui pourraient résoudre le conflit, pour terminer avec une prise de position personnelle et d’une conclusion.

Dans cette mise en contexte, je suis confrontée à deux problèmes : soit que je respecte le code de déontologie et ne donne aucune information aux policiers, soit je choisis d’informer la police des potentiels coupables et que cela mène à une arrestation immédiate. Dans la première circonstance, je ne donne pas d’information aux policiers, puisque je décide de respecter le code de déontologie, celui du respect de la confidentialité. En agissant ainsi, le lien de confiance bâti avec les adolescents de l’organisme reste intact. Cependant, en retenant des informations importantes au sujet des revendeurs, ils risquent de continuer à vendre aux mineurs, et le nombre d’hospitalisations peut augmenter drastiquement. Dans la deuxième mise en contexte, je décide d’informer la police des jeunes revendeurs et je sauve potentiellement la vie des ados consommateurs. En revanche, non seulement je perds la confiance des jeunes du centre, mais ceux-ci s’exposent de faire de la prison et de ne jamais se remettre sur leurs pieds. Bref, je ressens un grand conflit intérieur entre ma valeur du respect de confidentialité et de justice.

Selon la perspective de Rawls, l’institutionnalisation de la justice s’effectue sur la base de deux principes : tous les citoyens jouissent d’une stricte égalité et s’il y a une inégalité dans la société, elles se justifient par le fait qu’elles demeurent toujours favorables pour les plus défavorisés. En d’autres mots, chacun doit rester libre de déterminer et de poursuivre ses objectifs de vie. En suivant sa théorie, on détermine les conditions idéales d’impartialité par le fait d’imaginer quels principes seraient choisis par des individus qui ignorent tout de leurs circonstances particulières. C’est ce que Rawls appelle « le voile d’ignorance » [Cégep à distance, Texte de cours, Éthique et société : problèmes contemporains, p.214, l.6). En testant la théorie de Rawls avec la première mise en situation, je ne divulgue pas le nom des jeunes et les mets ainsi en position de supériorité (inégalité), car ils ont droit à un passe-droit que personne d’autre n’a. En testant avec la deuxième mise en situation, je me retrouve à informer les policiers et à mettre les jeunes dans une situation inégale, en raison de leur statut. Ce sont des jeunes qui risquent de ne jamais se remettre dans la bonne voie étant donné les circonstances et qui n’auront donc jamais les mêmes chances d’accès aux diverses positions sociales.

Selon la perspective de Kant, tout être capable de raisonner doit s’adonner à la loi morale, et se comporter moralement s’exprime par la bonne volonté. En d’autres mots, cette nouvelle façon de percevoir les intentions des actions d’autrui est connue sous le nom d’impératif catégorique et « dit avant d’agir, il faut nous demander : “Et si tout le monde le faisait ?” » [Cégep à distance, Éthique et société : problèmes contemporains, p.103, l.5-6) si après cette question la réponse apparaît négative, nous devrions nous abstenir d’effectuer ce geste. Si j’applique la théorie de Kant dans la première mise en situation, je respecte le code de déontologie et je ne divulgue aucune information aux policiers. Par ce fait, je dois me demander si tout le monde agit ainsi et garde des preuves cachées, vivrons-nous dans un monde honnête et heureux ? Est-ce que ce serait sécuritaire ? Dans la deuxième mise en situation, je discute avec les policiers et leur donne le nom des jeunes trafiquants. Serais-je capable de vivre avec le fait de briser la confidentialité, de perdre la confiance des jeunes malgré le fait qu’un extrait du code implique « qu’avec l’autorisation de son client ou lorsque la loi l’ordonne ou l’autorise par une disposition expresse. » [En ligne. Québec, Code de déontologie des psychoéducateurs et psychoéducatrices, p.4, l.8-9, 1er décembre 2021) De plus, l’extrait 19 révèle que « le psychoéducateur ne communique que les renseignements nécessaires aux fins poursuivies par la communication. » [En ligne. Québec, Code de déontologie des psychoéducateurs et psychoéducatrices, p.4, l.19-19, 1er décembre 2021)

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