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Méthode dissertation philosophie

Dissertation : Méthode dissertation philosophie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Septembre 2022  •  Dissertation  •  1 654 Mots (7 Pages)  •  283 Vues

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Méthodologie de la dissertation

Avec l’explication de texte, la dissertation constitue l’un des deux types d’épreuves du Baccalauréat. Elle consiste en un exercice intellectuel destiné à répondre à une question par l’examen des différentes dimensions qui la caractérisent. S’appuyant sur la mise en évidence d’un problème plus ou moins dissimulé dans la question posée, la dissertation doit comprendre une introduction, qui permet de poser le problème envisagé, un développement, qui doit comporter des parties, elles-mêmes comportant des paragraphes, chacun contenant une idée principale, une argumentation la concernant et un exemple pour l’illustrer, et enfin une conclusion, dans laquelle un bilan de la réflexion menée est dressée et une solution au problème posé en introduction apportée.

Il n’existe pas de méthode unique, encore moins de recettes permettant, à coup sûr, de traiter n’importe quel sujet et de se ‘’tirer d’affaire’’ en toute circonstance. Mais les conseils qui suivent peuvent être utiles si l’on comprend d’abord que la dissertation est, avant tout, une manière, pour la pensée personnelle, de prendre conscience de ses propres ressources comme de la complexité du réel.

Règle d’or : avant de rédiger au propre et avant même d’écrire au brouillon, REFLECHIR, c’est-à-dire se donner le temps de la réflexion !!!

I. La réflexion

1. Bien lire l’énoncé

Il convient d’abord de bien lire l’énoncé proposé, de se demander quels sont, en lui, les mots les plus importants et, surtout, quels sont les liens qui sont faits entre ces mots.

L’énoncé se présente le plus souvent sous la forme d’une question.

2. Reformuler le sujet pour bien comprendre ce qu’il nous faut penser

Il faut ensuite reformuler le sujet, c’est-à-dire le formuler à sa façon, l’exprimer avec ses mots à soi afin d’en bien saisir le sens.

3. Se demander pourquoi cette question nous est posée

Après quoi, il s’agit de se demander pourquoi se pose la question proposée. En effet, si elle fait office de sujet de dissertation, c’est que, même si elle peut paraître facile, elle ne va pas de soi.

 

Il s’agit également de se demander s’il y a des présupposés dans le sujet, c’est-à-dire si l’énoncé contient des sous-entendus (il arrive qu’il y en ait).

Exemple de sujet : “En quoi l’opinion a-t-elle nécessairement tort ?“.

Ici, on suppose, on présuppose d’emblée que l’opinion est fausse, en tout cas qu’elle présente des défauts. Mais un tel présupposé, un tel ‘’préjugé’’ est-il juste ?

Il faut surtout bien comprendre que l’énoncé, la question posée n’est pas encore le problème qu’il faudra traiter. Une chose est donc à proscrire : y répondre immédiatement. Ce serait précisément confondre une question avec un problème. Or les deux termes ne sont pas synonymes.

En fait, la dissertation de philosophie demande à ce que soit découvert le problème, ou un problème, qui s’exprime et se dissimule à la fois dans une question.

Distinguons QUESTION et PROBLEME.

Certaines questions ne renvoient pas à des problèmes. Ainsi, les questions factuelles, c’est-à-dire les questions dont la réponse s’obtient par une observation adaptée de la réalité, des faits. Exemple : ‘‘Quelle heure est-il?’’. 

D’autres questions, en revanche, sont l’expression d’un problème : celles qui ne trouvent pas de réponses satisfaisantes lorsqu’on a recours à l’observation des faits, soit parce que ceux-ci sont muets sur la question, soit parce qu’ils offrent une multiplicité de réponses contradictoires. Exemple : ‘‘Tout homme a-t-il droit au respect?’’.

Telles sont précisément les questions philosophiques et, par conséquent, les sujets de dissertation. Or c’est justement ce problème qu’il s’agit de découvrir et d’exposer.  Voilà ce que l’on appelle problématiser.

 

4. Problématiser

Le fait de problématiser a pour point de départ le sujet proposé, la question donnée et, pour point d’arrivée, la formulation d’un problème. Mais qu’est-ce qu’un problème ?

Réponse : un problème est une tension entre deux idées, mieux, c’est une contradiction, c’est-à-dire la confrontation de deux idées incompatibles ou difficilement conciliables et qui, toutefois, semblent vraies toutes les deux.

Etre face à un problème, c’est donc être face à l’impossibilité de soutenir simultanément deux idées parce qu’elles sont opposées, c’est être face à l’impossibilité d’en adopter une parce que l’autre semble tout aussi recevable mais que les deux s’excluent ou, en tout cas, se tiraillent. 

Exemple : d’un côté, en tant qu’ils sont des hommes justement, tous les hommes ont droit au respect ; mais d’un autre côté, il semble bien falloir soutenir que certains hommes ont perdu ce droit en raison de ce qu’ils ont fait. Dès lors, la contradiction est flagrante :

  • ou bien tous les hommes, sans aucune exception, ont droit au respect,
  • ou bien certains ont perdu ce droit, donc tous n’y ont pas droit.

On le voit : ces deux idées ne peuvent pas être soutenues ensemble. 

Pour passer de l’un à l’autre, pour passer de la question (‘Tout homme a-t-il droit au respect?’’) au problème manifeste dans la contradiction (d’un côté il semblerait que tous les hommes aient droit au respect parce que blablabla… ; de l’autre, il semblerait que tous n’y ont pas droit étant donné que blablabla…), quelques astuces : 

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