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Limites de la Liberté

Dissertation : Limites de la Liberté. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Mai 2020  •  Dissertation  •  2 026 Mots (9 Pages)  •  1 344 Vues

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LES LIMITES DE LA LIBERTÉ

Posons que l’Homme, par nature, cherche à être heureux. Continuons en ajoutant que cela est même son premier désir, même si toutefois un homme, peut décider d’y renoncer dans le but d’une acquisition correspondant moralement plus à ses principes, mais le bonheur reste sa première aspiration. Or on considère que c’est par l’acquisition et l’exercice de notre totale liberté que nous pouvons, et uniquement dans ces conditions-là, atteindre ce fameux bonheur idéal. On peut donc dire qu’il en va donc de chacune de nos vies en tant qu’Hommes dotés d’une capacité de réflexion et d’une fâcheuse habitude à tout remettre en question, de méditer plus profondément sur la définition de cette « liberté » si désirée, et de nous interroger à un moment ou à un autre de notre existence, sur les limites de la liberté.

Lorsque l’on parle de liberté, il faut prendre en compte son aspect de notion a définitions multiples et diverses. La liberté physique correspond à un état ou à une situation où l’Homme n’est physiquement pas sous la dépendance absolue de quelque élément qu’il soit, à partir du moment où il est extérieur a lui-même ; comme un objet ou une personne. La liberté dans les domaines politiques et sociales consiste en la possession du pouvoir d’agir selon sa propre détermination, au sein d’une société pré-organisée, selon néanmoins des règles définies. La liberté morale est encore un concept différent puisqu’elle peut être définie comme étant l’état d’un individu dirigeant ses actions après réflexion et selon sa pleine conscience, et non pas en suivant purement et simplement son instinct.  Une limite est quant à elle (au sens propre) un point que ne peut ou ne doit pas dépasser une action. Une limite implique nécessairement le principe selon lequel on ne peut pas tout se permettre. Cependant, il ne faut pas confondre une limite avec une contrainte dans le sens où même si les deux sont des autorités sur notre volonté et notre liberté d’action, la contrainte représente une violence exercée contre quelqu’un, elle entrave la liberté d’action d’un individu, rend obligatoire certaines règes. Contraindre c’est forcer un individu à agir contre sa propre volonté, tandis que limiter c’est restreindre en affirmant des limites. En aucun cas une limite n’enlève-t-elle à un individu sa volonté, ni même sa capacité d’agir selon sa seule volonté, mais elle redirige seulement cette volonté, l’oriente de sorte à ce qu’elle respecte telle ou telle règle ou principe, avant même qu’une quelconque décision d’action soit prise.

Face à ces définitions exposant entre les termes de liberté et limites ce qui ressemble à première vue à un paradoxe mais qui en fait montre une relation bien plus vitale entre les deux termes, et parce qu’on s’interroge sur les limites que peut ou ne peut pas avoir la liberté pour être elle-même (donc le rapport entre limites et liberté), on termine par se demander si la liberté à des limites ou bien n’en a-t-elle pas ? tout simplement, car rationnellement, ne dirait-on pas qu’elle en possède d’ores et déjà? Et ces limites ne sont-elles pas, de toute manière, nécessaires à l’existence de la liberté ?

Nous répondrons à ces interrogations en commençant tout d’abord par poser l’hypothèse que la liberté serait déjà limitée par essence, puisque l’homme et plus particulièrement la conscience de l’Homme lui impose des limites automatiques, et parce que, puisque différentes formes d’expression et d’utilisation de la liberté coexistent au sein du principe de liberté lui-même, elles se limites entre-elles. Puis, nous nous pencherons sur ce que devrait être la liberté pour que l’on affirme qu’elle ne possède aucune limite. Enfin nous verrons que les limites et la liberté sont chacune la condition d’existence de l’autre.

  1. Hypothèse : la liberté est déjà limitée par essence
  1. L’homme, la conscience + la raison humaine se fixe ses propres limites

Tout d’abord, l’homme est doté de raison et d’une conscience. La raison est ce qui chez l’Homme, possède la faculté de juger, de distinguer le bien du mal, le vrai du faux. La conscience quant à elle détient la faculté de connaitre sa propre activité psychique et la capacité de porter des jugements de valeurs morales sur ses actes.  Ces deux éléments permettent à l’Homme d’exercer au mieux sa liberté. Cependant si par définition, elles permettent a l’Homme de distinguer le bien du mal, le vrai du faux, et de juger à partir de valeurs morales, ses propres actes, elles limitent le champ d’action de l’Homme. Ainsi, l’Homme à travers sa conscience et sa raison restreint de lui-même sa propre liberté d’action, voire même de pensée en se créant des morales et des principes qu’il reconnait au même titre qu’une loi, au détail près qu’ils lui sont propres et internes. Le devoir ,que Kant mentionne dans son ouvrage « Métaphysique des Mœurs » ,est une forme de limite à la liberté. A partir de la lecture de l’ouvrage, on en tire que le devoir est une sorte d’institution que l’Homme créer pour lui-même ou que la société promeut chez l’individu, dans le but de diriger sa volonté et donc sa liberté d’action derrière. Nous sommes libres d’être égoïstes ou de ne pas l’être, cependant, considérer les autres est un devoir. La morale, le devoir sont des outils humains qui posent des limites à notre liberté. Cela se fait par choix, parce qu’on reconnait en elle une valeur plus grande que celle que nous cherchons à éviter en respectant ces devoirs et ces morales, mais aussi inconsciemment. La raison et la conscience sont des outils humains qui posent des limites à notre liberté, inconsciemment : par leur essence même, en servant leur but primaire.  « Être libre c’est vouloir ce que l’on peut » - Sartre.

  1. Liberté physique

L’Homme possède donc des limites internes, dont il peut ou peut ne pas avoir conscience, et qui restreignent sa liberté. Outre le fait que l’Homme, parce qu’il vit dans un monde fait de « sociétés », impliquant l’existence de normes et de lois qu’il est obligatoire de respecter, voit sa liberté d’action nécessairement réduite, l’Homme peut être réduit dans sa liberté physique par d’autres facteurs. Un Homme est libre de penser qu’il peut voler, cependant, il ne le pourra physiquement pas dû à sa nature d’Homme. Les outils servant le bon sens et imposant des limites à notre liberté, imposent des limites de bons sens nécessaires, pour éviter que dans un tel cas, l’Homme, inconscient du fait que dû à sa condition physique, il ne pourra jamais de lui-même voler, saute dans le vide. La liberté d’action d’un Homme est donc limitée, certaines actions ne pourront jamais dépasser ce fameux stade, stade définit par la raison. La liberté possède donc par essence des limites, sans pour autant que cela la supprime, mais simplement en lui permettant de n’exister que sous la meilleure des formes pour chaque individu.

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