L’homme est-il un être culturel ?

L’homme est un être culturel.

On peut définir la culture par ce qui est différent de la nature. Donc, un être culturel est un être qui a acquis des compétences et qui est libéré de son instinct pour évoluer.

Ainsi, le mythe de Prométhée, rapporté par Platon dans Protagoras, raconte que Epiméthée distribua à toutes les espèces différentes qualités. Cependant, ils oublient les Hommes. Ceux-ci se retrouvent sans équipements nécessaires pour assurer leur propre survie. Le frère Epiméthée, Prométhée, intervient et vole aux Dieux le feu sacré pour le remettre aux Hommes. Ce feu est le symbole de l’intelligence technicienne. Ainsi, la culture est avant tout, la réponse à un manque, l’humain est une espèce démunis face aux autres animaux. En effet, il ne possède ni outils ni instinct donc aucun savoir-faire inné. C’est alors pour combler ce manque qu’il reçoit le feu, c’est-à-dire l’intelligence technique qui lui permet des progrès infinis.

Aussi, Rousseau affirme que l’humain est un être perfectible. Il dit : « la perfectibilité c’est la faculté de se perfectionner, faculté qui à l’aide des circonstances, développe successivement toutes les autres, et réside parmi nous tant dans l’espèce que dans l’individu ; au lieu qu’un animal est au bout de quelques mois ce qu’il sera toute sa vie, et son espèce au bout de ses milles ans, ce qu’elle était la première année de ses milles ans » Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, 1755. Contrairement à l’animal, l’humain n’est pas destiné par son instinct, il possède la faculté de se perfectionner et d’évoluer.

Alors, l’homme est un être doué d’intelligence. Contrairement à l’instinct des abeilles, par exemple, qui construisent les alvéoles de leur ruche indéfiniment, invariablement et continuellement parfaites, l’humain lui, essaye et se trompe, recommence. Rien ne lui dicte ce qu’il doit faire, il est libre, c’est-à-dire qu’il est la cause de ses actes.

Enfin, selon Aristote, « L’homme est par nature un animal politique. Et celui qui est sans cité naturellement et non par suite des circonstances, est un être dégradé ou au-dessus de l’humanité » La Politique. Donc, selon Aristote, contrairement à l’animal, l’humain crée une société dans laquelle il peut vivre ; et c’est la mise en place de cette société humaine qui fait de lui un Homme. Il est alors différent de l’animal puisqu'il ne vit plus selon un instinct naturel.

Cependant, même si on retire l’instinct à l’Homme, il lui reste une quantité significative de traits naturels et de critères biologiques primaires.

Tout d’abord, l’homme descend comme tous les animaux et tous les êtres sur terre de l’évolution naturelle. Et nous avons le même ancêtre commun avec tous les êtres vivants actuels il est le dernier ancêtres universelle commun (Last universal common ancestor ), LUCA. Et sans remonter si loin, on sait que l’homme est un mammifère comme beaucoup d’autres animaux. Il est capable de voir, sentir, toucher, il doit boire et a besoin d’oxygène pour vivre comme d’autres espèces vivantes. Mais surtout, il est mortel, son existence sur terre n’est pas infinie.

Au-delà des traits physiques, on trouve

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