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Les hommes sont-ils des machines ?

Dissertation : Les hommes sont-ils des machines ?. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  21 Mars 2021  •  Dissertation  •  3 215 Mots (13 Pages)  •  476 Vues

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                Les hommes ont à travers l’histoire et le temps développé un certain nombre de systèmes et d’artefacts leur permettant de travailler de manière plus productive et intelligente. Ces systèmes ne sont autres que l’ensemble des techniques et des outils qui, en perpétuelle évolution avec leur temps, continuent de devenir de plus en plus performants. Alliant la technique et le pratique, la machine est définie comme un mécanisme structuré qui corrèle l’énergie produite et l’exécution d’une tâche. Ce concept provient du grec, mèchané, et signifie une ruse, un dispositif. Les machines fonctionnent grâce à des formes d’énergies différentes du travail physique : charbon électricité, nucléaire. Ces machines sont employées dans tous les domaines et les secteurs d’activité, principalement dans celui de l’industrie. Initialement conçue comme complémentaire au travail des hommes, l’évolution exponentielle de ces dernières met en exergue leur potentielle aptitude à dépasser les hommes. Avides d’une évolution constante et d’un dépassement de plus en plus total de leur propre nature, les hommes ont crée les machines à leur image : cela explique donc en un sens dans quelle mesure les machines pourraient les dépasser eux-mêmes. Le vivant se définit en effet comme un organisme constitué par des éléments remplissant des fonctions coordonnées. Ainsi corréler la machine à l’homme constitue un paradoxe dès lors qu’une machine se distingue du vivant puisqu’elle est programmée pour reproduire indéfiniment les mêmes tâches alors que l’être vivant qui la conçoit possède des aptitudes et une organisation systémique bien plus complexe : il a des sentiments, il possède un ensemble de codes sociaux et culturel et n’est guidé que par son libre-arbitre. Cette analogie entre l’homme et la machine est une question philosophique d’actualité, dans ce siècle d’accoutumance voire de dépendance aux appareils technologiques et aux intelligences artificielles. Cette comparaison pose également la question de ce qui est fini ou infini, perfectible et non-perfectible. Nous devons nous demander dans quelle mesure les machines mettent en péril la splendeur des hommes. En effet, bien que les hommes aient créé les machines dans une logique de progrès et d’accompagnement dans les tâches qu’il devait reproduire, ces derniers se distinguent de celles-ci de par leur caractère social. Derrière le paradoxe de cette analogie, il s’agira également de se demander si les hommes sont capables de concevoir une machine supérieure à eux dépassant ainsi leur condition.


                Nous créons les machines selon nos besoins, mais bien que créateurs, nous disposons de points communs avec nos créations.

                La machine se définit comme un assemblage de pièces destinée à produire une fin grâce à une énergie autre qu'humaine. C'est le résultat d'un progrès technique, c'est la conséquence des connaissances humaines, résultat du développement du savoir. La machine possède dans une certaine mesure une forme d’indépendance vis-à-vis de l'homme, c'est pour cette autonomie qu'on peut craindre la machine. Il y a une dualité entre le fait qu’elle soit produite par l’homme et le fait qu'elle présente également cette forme d’indépendance vis-à-vis de ce dernier. L'homme crée la machine, la règle et l'alimente. Il peut la faire fonctionner et l'arrêter, c'est lui qui en définit la fonction. La machine est le signe de l'intelligence de l'homme et aussi de la spécificité de l'homme par rapport à la nature. Elle est la conséquence de la mise en application de ses connaissances, mais aussi cause de nouvelles connaissances, notamment la découverte de choses invisibles à l’homme. On peut donner en exemple la découverte des bactéries grâce aux microscopes, invisibles à l’œil nu. Le but de la machine est de faire ce que l’homme peine à accomplir, qui nécessite une régularité parfaite et qui ne supporteraient pas l'imperfection du mouvement humain, plus irrégulier, soumis à la fatigue et à l'usure. On produit plus en moins de temps donc plus l’investissement et le rendement sont plus importants. 

                Selon Bergson, la caractéristique de l'homme est « d’ être capable de fabriquer des machines qui sont capables de le rendre indépendant de la nature ». L’homme a créé la machine à son image, c’est-à-dire que la machine soit la plus performante possible ; c’est pour cela que les deux possèdent une sorte de corps. L’un fabriqué avec des organes ; des veines ; des artères… L’autre fabriqué avec des pistons, des câbles, des fils de cuivres. Malgré leurs matériaux différents, les deux corps sont similaires et Descartes nous l’explique en ces termes : « Le corps n’est qu’une statue ou machine de Terre ». Cette phrase a été fondée sur l’analogie entre le corps humain et la machine. Ce rapport montre que les deux êtres peuvent effectuer un mouvement, la phrase de Descartes est inspirée du mythe du golem qui est un humanoïde. « Fait d’argile, il est animé par la vie à l’aide d’un verset biblique inscrit sur son front » Ici, on comprend bel et bien que malgré la différence de corps ; les deux sont pareils. La machine peut être l’homme et inversement. Néanmoins, l’homme peut faire preuve de facultés rationnelles ou de conscience. Pour la rédaction de ce devoir par exemple, j’utilise une machine de technologie avancée : un ordinateur ; pourtant, cette machine n’est qu’un outil puisque tout le contenu du travail rendu provient de ma raison et de ma faculté à pouvoir m’exprimer. La machine est souvent programmée afin de répondre à un ordre. Par exemple ; je tape des lettres sur un clavier, la machine va écrire la phrase ; elle répond à un ordre mécanique. La structure des êtres vivants est comparable à celle des poulies et autres leviers qui composent les machines : leur agencement est descriptible de manière purement physique ; un être vivant est de la matière en mouvement. On ne met pas l’accent sur la distinction matière vivante et inerte qui ne suppose pas de saut fondamental. Pour les hommes, ces mêmes réflexes mécaniques existent, quand le docteur tape sous le genou, il cherche le réflexe qui permet au pied de se lever. Quand il y a un danger ; le cerveau envoie des hormones afin de libérer du cortisol et de l’adrénaline pour que les muscles accélèrent la respiration cellulaire ainsi que limiter la douleur. On s’aperçoit donc de manière incontestable, que chaque petite fibre, ou partie des corps organisée se meut par un principe qui lui est propre. Selon Cabanis, ce ne serait pas l’esprit qui régirait le corps, mais le contraire. De ce fait, on imagine qu’un robot peut être assimilé à un être vivant sans opposition aucune. Partons du simple fait que l’organisme est simplement une mécanisation d’organes ayant des fonctions prédéfinies. L’homme a des organes, la machine, des pièces. L’Homme a un cœur, la voiture, une batterie qui est remplacée une fois usée. L’Homme peut recevoir un don d’organe, comme la machine peut changer une pièce en fin de vie. La relation faite peut paraître insensée, mais elle est vraie. Ainsi faite, la relation entre l’être vivant et la machine peut laisser croire que la machine est un simple prolongement de l’Homme. Si l’on prend le domaine de l’industrie, alors la machine qui fabrique le produit reprend le travail qui était autrefois celui de l’Homme. Cette réciprocité est de plus en plus marquée avec les années. On pourrait aussi dire que la machine et l’organisme sont programmés ; par exemple pour la machine, il y a la cybernétique, des machines informatisées ou automatisées ; on constate qu’elles possèdent tout un programme d’auto régulation et de production. De la même façon, l’homme possède l’ADN qui conditionne notre être biologique et contient le « programme » de notre vie. De plus, la machine peut encore être comparée à l’homme grâce aux problèmes qu’elle cause ; en effet, le fait de créer une machine engendre la création de problèmes. C’est ce qu’a compris le philosophe Paul Virilio dans Un paysage d’événements ; « innover le navire, c’était déjà innover le naufrage, inventer la machine à vapeur, la locomotive. C’était donc inventer le déraillement, la catastrophe ferroviaire. » Pour commencer ; cette imperfection provient du fait que l’homme est un créateur imparfait, en effet l’homme n’est pas Dieu, l’homme ne possède pas la connaissance absolue et c’est pour cette raison que les choses qu’ils créent sont parfois imparfaites. Par conséquent grâce à Paul Virillo ; on comprend que la machine crée ses propres problèmes ; ce qui crée aussi le scepticisme des gens envers la machine (Aviophobie ou sidérodromophobie (peur du train)). L’homme crée également ses propres problèmes, les guerres, les colonisations, et tout ce que cela entraîne. Ainsi, la machine est à l’image de l’homme son créateur, ils créent tous les deux leurs problèmes.

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