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L'interprétation

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Par   •  12 Janvier 2016  •  Cours  •  1 045 Mots (5 Pages)  •  569 Vues

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L'interprétation :


Il s'agit d'un procédé intellectuel par lequel on cherche à rendre une réalité intelligible alors que le sens de cette réalité ne paraît pas immédiatement à l'esprit parce que tout n'est pas observable, et parce que le réel résiste à sa formalisation complète, il se donne dans toute sa profusion et son caractère changeant. Des lors, cela exige que l'on infère c'est-à-dire que l'on crée du sens.

I. Caractéristiques

• Ce procédé qui consiste à inférer, déchiffre et traduit une réalité puisque le sens n'est pas donné, pluralité des significations. 

• L'interprétation fait inévitablement intervenir une part de subjectivité qui, bien sûr, peut être en contradiction, pour certains, avec l'idéal démonstratif. Le risque, c'est d'inférer de façon imaginaire et arbitraire, c'est-à-dire en fonction de la sensibilité, de ce que je veux voir, et des vérités qui m'arrangent. 

D'où la question centrale : interpréter consiste-t-il à nous condamner à la subjectivité, ou n'y aurait il pas différents niveaux d'interprétations dont certains auraient valeur de vérité bien qu'ils aboutissent à plusieurs réponses ? Quels en sont les critères de validité ?

II. Exemple de l'anthropomorphisme 

Du grec anthropos, homme, et morphisme, forme. C'est une attitude qui consiste à projeter sur les êtres de la nature, sur les choses et les divinités, des sentiments et des intentions aux êtres conscients. Il s'agit souvent de préjugés c'est-à-dire d'opinions accompagnées d'une certitude alors qu'elle n'est pas garantie. Un préjugé finaliste justement, consiste à croire que les divinités ont créé le monde avec une intention, une raison d'être dans l'homme est lui-même au centre. Ainsi, l'anthropomorphisme va de paire avec anthropocentrisme (juger selon nos critères). Les effets sont préjudiciables : 
• l'homme échappe aux lois de la nature, il se croit absolument libre. 
• Il est le maître et le possesseur de la nature, et tout dans la nature obéit à une fin et à une intention.
• En somme il y a confusion entre cause et raison d'être.

Mais quel est le mécanisme à l'origine de l'anthropomorphisme ? Il est dans la nature de l'homme de donner une intention et une raison d'être a ce qu'il fait. Pour cela il se projette dans le futur, ce qui donne du sens. On anticipe ce qui n'est pas encore ce qui nous est utile et avantageux pour évoluer. C'est ce qui nous différencie de l'animal qui est lui, incapable d'intention car il agit instinctivement. 

Par ce que nous privilégions l'explication par les fin plutôt que l'explication par les causes, la faille est ici d'étendre cette tendance à interpréter aux autres êtres de l'univers. Cette attitude est préjudiciable au travail de la raison, obstacle épistémologique selon bachelard. Car en voulant rendre le réel intelligible, nous l'accordons en fonction de notre esprit, tombant ainsi dans l'illusion. C'est pourquoi la science a abandonné les explications par les fins qui expose à l'anthropomorphisme ; lui-même étant préjudiciable à notre relation avec les autres cas nous nous pensons privilégiés et supérieurs.

III. Les sciences humaines

Sciences dont l'homme est l'objet, elles concernent donc les êtres dotés de conscience, capable d'agir avec une intention est une raison d'être contrairement aux êtres de la matière qui fonctionnent selon une logique mécanique instinctive. Être doté d'une conscience, consiste à se projeter dans un futur qui n'est pas encore, ou dans un passé qui n'est plus, c'est-à-dire dans des mondes virtuels.
Dans les sciences humaines, la relation de causalité est spécifique car les mêmes causes produisent pas toujours les mêmes effets. Exemple :. 
Il n'existe pas de science sans déterminisme : principe selon lequel les mêmes causes produisent les mêmes effets, d'où l'on tire des lois. On pourrait donc déterminer l'état présent d'un système X à partir du calcul de ses facteurs antérieurs, et en vue de prévoir le futur (principe de Laplace).
Dans les sciences humaines, le déterminisme ne sera pas nécessaire mais contingent. Expliquer : lien de causalité en amont, c'est le comment. Mais ça ne suffit pas : il faut trouver du sens, comprendre, car le lien de causalité est en aval afin de demander pourquoi. Ne plus expliquer que de l'extérieur mais également de l'intérieur.

La question principale: comment va-t-on pouvoir concilier les exigences de nécessité, d'universalité, d'objectivité, et de prévisibilité, sans lesquels il n'y a pas de sciences, avec la dimension interprétative inévitable des sciences humaines ? (herméneutique, à l'origine = étude des textes sacrés ex: la Torah et le coran sont consonantiques car la voyelle est laissée à l'interprétation…)

Les sciences humaines sont tardives, car l'homme est censé échapper au déterminisme. Prenons l'exemple de l'Histoire:
• Relations contingentes. 
• Le paramètre de temps a une influence sur la manière d'envisager le fait. 
• La relation de causalité ne fait pas expliquer mais comprendre. 
• L'histoire telle qu'elle est vécue au présent ne peut garantir que dans le futur elle constituera un événement historique. Exemple de Paul Valéry : mort de Louis XIV contre découverte de la quinine. 

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