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L'individualité : néfaste ou bienfait ?

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Par   •  25 Septembre 2018  •  Dissertation  •  1 448 Mots (6 Pages)  •  559 Vues

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L’individualisme est une réalité du monde occidental. Cette conception tend à privilégier les droits, les intérêts et la valeur de l’individu en opposé à la collectivité. Depuis des années, l’affirmation des droits individuels est en croissance. Faut-il voir dans l’affirmation de nos droits et la montée de l’individualisme un progrès, une libération par rapport aux contraintes de la vie collective? Le terme individualisme est perçu différemment. Certains le considèrent en bien, d’autres en mal. Par exemple, certains voient l’individualisme comme un sentiment réfléchi et paisible qui prédispose chaque citoyen à s’isoler de la masse. Une masse qui n’a pas toujours raison. Et pour certains, l’individualisme peut se rapprocher de l’égoïsme et se définir comme une tendance à ne vivre que pour soi. Les contraintes de la vie collective sont les règles, les lois, les valeurs, les mœurs. J’expliquerais comment Aristote et Mill répondraient à la question, puis j’expliquerais ma réponse personnelle.

Aristote vise une société à l’image de la nature humaine. Le philosophe cherche à travers sa morale à répondre aux questions fondamentales : Quelle est la vie bonne ? Quel est le bien suprême ? Aristote nous répond clairement que c’est en développant sa nature et en la mettant au service des autres dans son quotidien que l’on peut mener une vie heureuse et enrichissante. Il semblerait donc qu’Aristote prise la collectivité sur l’individualité et que celle-ci ne serait pas vraiment un progrès ou une libération. « Aristote nous invite à nous définir par l’appartenance à un groupe, mais sans rejeter l’individu et sa liberté ». Il n’est donc pas contre l’individualisme. Mais le plus grand bien reste le bien de la cité qui est supérieur au bien de l’individu. Il veut éviter l’atomisation de la société. Il ne veut pas que les gens ne tiennent compte que de leur propre monde. Pour qu’une chose soit bonne, il faut qu’il soit bon comme moyen et comme fin. La société est pour Aristote une bonne fin pour les individus. Aujourd’hui, la montée de l’individualisme corrompt cette fin en confiant des droits et des privilèges à certains. Encore selon lui, les fins peuvent consister en des activités ou certaines œuvres. Mais dans notre cas, l’individualisme n’œuvre pas nécessairement à notre société. Elle peut nuire au progrès. On peut penser aux quelques milliardaires qui possèdent la moitié de la richesse sur la Terre. Oui, c’est un droit de garder sa richesse, ses biens. Malheureusement, cette richesse reste entre les mêmes mains, alors qu’elle pourrait contribuer énormément à la société, et non à ces quelques individus. Pour Aristote, la société est également bonne comme moyen, elle permet d’atteindre une chose que l’on reconnaît être bonne sans preuve : le bonheur. Une trop grande affirmation de nos droits détruit cette fin qui est la cité. On ne se bat plus pour une justice sociale ou collective, mais pour des justices individuelles. Également, ce n’est plus le bonheur de tous qui est recherché, mais le bonheur de certains groupes. Il en reste que la morale, qui porte sur l’agir individuel et ses droits, fournit les premiers éléments de la vie collective. On ne peut donc le nier. L’affirmation de nos droits et la montée de l’individualisme ne seraient pas un progrès selon Aristote.

La théorie de Mill prône le bonheur du plus grand nombre. Il préfère que les individus cultivent des plaisirs qualitativement élevés, créateurs de progrès. Son échelle de plaisir est ainsi hiérarchique : elle comprend des plaisirs bons complètement en haut et des plaisirs mauvais tout en bas. Il aurait tendance à accepter tous les plaisirs qui ne sont pas nuisibles à la collectivité. Or, dans notre société, où l’affirmation de nos droits et la montée de l’individualiste sont excessives, on voit ces plaisirs individuels néfastes. Par exemple, les plaisirs résultant de la consommation d’un burger. Mill serait contre étant donnés le mauvais traitement des animaux et la pollution engendrée par l’élevage intensif. De plus, le fast-food n’est pas une nécessité, on peut facilement s’en passer, le fast-food est avant tout un plaisir grossier. C’est contre sa théorie utilitarisme, où l'on ne devrait pas tout ramener au plaisir, sous sa forme la plus grossière. Les plaisirs comme ceux-ci sont très néfastes pour notre société et Mill comparerait ces plaisirs à ceux d’un porc. Le consumérisme en général serait mal pour Mill, un monde où les désirs trouvent leurs satisfactions sous la forme de produits manufacturés et non dans

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