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L'hypothese de l'inconscient est-elle nécessaire pour parvenir à une connaissance plus lucide de mon identité?

Dissertation : L'hypothese de l'inconscient est-elle nécessaire pour parvenir à une connaissance plus lucide de mon identité?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Février 2016  •  Dissertation  •  1 995 Mots (8 Pages)  •  4 765 Vues

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Chauvin                                                                                        TES2

Antoine

Sujet : L'hypothese de l'inconscient est-elle nécessaire pour parvenir à une connaissance plus lucide de mon identité?

        

        La conaissance de soi est une étape difficile mais indispensable dans le chemin de la connaissance et de la compréhension du monde qui nous entoure. Bien entendu une conaissance parfaite de soi est impossible. L'inconscient apparaît donc comme une partie obscure de notre être à découvrir, si elle existe. D'un autre coté l'hypothèse de l'inconscient nous retire une partie de notre liberté, si cette force nous semblant étrangère pouvait influencer voire controler nos décisions.Notre identité est aussi définie par notre liberté, les choix que l'on  fait et  que l' on fera, dans l'hypothèse où l'inconscient existerait il s'agirait d'un élément essentiel dans la compréhension de nos choix, des limites de notre liberté, de notre identité. Si l'inconscient existe, quelle place occupe t'il dans la constitution de mon identité ? Dans une première partie on verra que l'identité de chacun est potentiellement dissociée de notre inconscient ou n'en est que très peu altérée par celui ci. Mais l'hypothèse de l'inconscient semble nécessaire afin d'appréhender notre identité.

        

        Comment parvenir à une conaissance plus lucide de mon identité? Pour mieux se connaître on peut penser inutile d'explorer notre inconscient , notre conscience est notre référent direct.Mais une autre manière de mieux nous connaître peut aussi être l'échange avec autrui.

        Je suis ce que j'ai conscience d'être, autrement dit je me connais moi-même. Le fait d'être un sujet et un être pensant me semble être un argument irréfutable prouvant que je suis le mieux placé pour me connaître. Il semblerait qu'en me concentrant un petit peu  je puisse aisément parvenir à « me découvrir ». ''Je pense donc je suis'', par cette phrase Descartes montre le puissance de notre conscience pour prouver et fonder notre existence. Même après avoir douté de tout, notre conscience reste la seule chose dont on peut être sur, on peut alors supposer que notre conscience constitue le fondement de notre identité. Je suis conscient de ce que je fais, ce que j'ai fait et ce que je ferais et personne d'autre ne semble pouvoir accéder à mon for intérieur. Comment pourrais-on avoir des secrets pour soi-même ? La conaissance de soi serait donc un acte simple et immédiat s'effectuant  grâce a notre conscience, il s'agirait presque d'une évidence.

        Ma conscience me permettrai de me découvrir et de me comprendre. Mais cette conscience dont je connais l'existence et sur laquelle j'exerce ma volonté, n'est-elle pas qu'un moyen de se rassurer ? Il est plus facile de se dire que notre identité dépend uniquement de nous plutot que de constater amèrement que certaines choses sur lesquelles nous n'avons aucun contrôle définisssent notre identité. Le rapport à autrui est nécessaire afin d'être reconnu en tant qu'être humain. Notre conscience, si elle n'est pas confrontée à celle d'autrui n'est pas reconnue. Mon identité n'est pas uniquement ce que je suis convaincu d'être, c'est aussi la manière dont je suis perçu au travers du regard des autres. L'autre, mon alter ego, est peut-être un miroir me donnant un aperçu de mon identité. En effet il y a en chacun ce qu'on pourrait appeler son identité intérieure et son identité exterieure. L'identité intérieure de chacun pourrait être notre identité véritable, complètement débridée, sans limites tandis que l'identité exterieure serait seulement une parcelle altérée par autrui et les codes de la société de cette identité véritable. Mais qu'est ce qui importe le plus dans la conaissance de soi ? Découvrir cette identité intérieure, se limiter à la compréhension de notre identité exterieure ? Cette dernière n'est malheureusement que superficielle et très facilement explorable. Certes, plusieures identités exterieures peuvent se superposer tel des masques en fonction des situations mais elles ne restent que de pâles copies de notre identité véritable, bien plus complexe. Autrui est le miroir de notre identité, il ne peut pas explorer à notre place notre identité intérieure mais peut au contraire nous aider à comprendre à quel point les masques que nous portons au quotidien ne sont que des obstacles que nous accumulons sur le chemin de la conaissance de soi. Ce n'est donc pas grâce aux autres que je découvrirais qui je suis, mais grâce à autrui je découvrirais où réside véritablement mon identité.

Toujours est-il que notre identité intérieure, celle dont nous n'avons pas conscience, notre inconscient est peu rassurante. Mais se connaître passe aussi par l'hypothèse de l'inconscient.

        Il faut l'admettre, l'inconscient est une des forces influencant notre identité, nous ne pouvons avoir conscience de tout ce qui forme notre identité et le rapport à autrui nous indique la voie dans laquelle nous pouvons accéder à la conaissance soi : l'inconscient. Dans un premier temps on abordera l' inconscient en partant des théories freudiennes puis on verra que notre liberté est reliée à notre inconscient, et ce rapport entre liberté et inconscient module notre identité.

        Au début du XX ème  siècle Sigmund Freud invente la psychanalyse. Aujourd'hui, après les découvertes de la psychanalyse, la conception du moi et du soi a évolué, et ne peut se borner à une étude rationnelle de la conscience, l'inconscient devient un paramètre majeur de notre identité. Comment expliquer les rêves,les lapsus, ces actions que nous ne pouvons expliquer par notre volonté, notre conscience, relèvent de l'inconscient. Explorer cet inconscient nous permettrait de comprendre ces choses que nous ne pouvons expliquer, de comprendre notre être dans son entièreté. Freud sépare pour cela la personnalité psychique de l'individu en 3 parties : le ça, le moi et le surmoi. Le ça est l'inconscient à proprement parler, il est constitué d'un ensemble de pulsions, le plus souvent refoulées. Le moi correspond à la partie conscient de notre identité. Le surmoi est issu des experiences vécues par le ''moi''  essentiellement les relations avec les personnes chargées de l'autorité. Il entre parfois en conflit avec le ''moi'' puisque ce ''surmoi'' incarne des idéaux sociaux et moraux, on pourrait le comparer à un pont entre les codes définissant mon ''identité exterieure'' et mon ''identité intérieure''. Ces instances sont interdépendantes, si l'une d'elle disparaît l'individu est déséquilibré tant sur le plan personnel que social ce qui conduit à son inévitable destruction pouvant se traduire par un rejet ou bien de sérieuses névroses. Ces 3 instances coexistent, se complètent ou prennent le dessus les unes sur les autres pour former notre identité. Le « ça » est la composante la plus inconnue et par conséquent la plus effrayante. En effet, ce « ça » nous paraît étranger, admettre que l'inconscient existe serait plus que du déterminisme, cela pourrait être un destin. Comprendre la place qu'occupent ces 3 instances dans la construction ne dontre être c'est non seulement comprendre notre identité mais aussi apprendre à la modeler. Selon les sociétés le « moi » ou le « sur-moi » a été privilégié, mais il faut s'affranchir des tendances pour tenter de comprendre ces 3 instances. Cela ne signifie pas renier le « sur-moi » qui reste un régulateur nécessaire au contrôle des deux autres mais cela signifie peut-être un réajustement de la place de ce dernier.

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